Que des forts !

Rédigé par David Champelovier | Classé dans : Chartreuse

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09 | 11

Que d'efforts aujourd'hui sur le vélo !

L'idée d'une balade thématique sur les forts autour de Grenoble m'est venue cette semaine, en lisant l'excellent guide pratique de Gières qui vient d'arriver dans ma boîte aux lettres et qui consacre un article au fort du Mûrier (qui fait partie du patrimoine de la commune).
J'ai choisi trois ascensions pour aujourd'hui: le fort de la Bastille de Grenoble, le fort du Saint-Eynard, et le fort des Quatre Seigneurs. A Corenc, sur la route du Saint-Eynard, je suis passé à cent mètres du fort du Bourcet. Sur la route du fort des Quatre Seigneurs, j'ai fait une escale au fort du Mûrier. Si l'on ajoute le fort de Montavie, à Bresson, et le fort de Comboire, on obtient la liste des forts qui constituèrent la ceinture fortifiée de Grenoble mise en place à la fin du XIXème siècle (excepté le fort de la Bastille qui a été construit quelques décennies plus tôt).

Cette balade me permet de découvrir (Saint-Eynard, Bastille) ou de redécouvrir (Quatre Seigneurs) des ascensions difficiles. Moi qui privilégie les parcours avec du dénivelé, aujourd'hui je suis servi !

Tout commence par la montée de la Bastille, après un petit échauffement pour rejoindre La Tronche depuis Gières. Depuis des années, j'étais convaincu que faire cette montée à vélo (1,8 km à environ 14% de moyenne) était inutile, déraisonnable, hors de portée. Et puis, je me suis mis un peu au vélo, je commence à connaître la signification de certains pourcentages de pentes (cols du Luitel, de Parquetout, du Sabot). Enfin, ce dimanche, comme chaque année, des amateurs vont s'attaquer à cette montée. Alors pourquoi pas moi ?
Les objectifs du jour ne sont pas du tout de faire un chrono, mais plutôt:

  • de ne pas mettre pied à terre,
  • de ne pas faire décoller la roue avant,
  • de ne pas faire déraper la roue arrière (le mauvais état de la route, et l'orage de la nuit dernière n'aident pas pour cela),
  • de ne pas casser le matériel.
Le pignon de 28 dents est là pour m'aider, il n'a pas encore beaucoup servi cette année, et je franchis en danseuse les virages à forte pente, pour ne pas faire décoller la roue avant, mais sans à-coups pour ne pas déraper. J'essaye aussi de passer à l'extérieur des virages, quand l'état de la route le permet !
Voilà pour la technique. Elle a bien réussi et les objectifs sont atteints ! Le sommet est même arrivé plus tôt que prévu.

Je suis redescendu à pied pour prendre des photos, et aussi parce que je redoute beaucoup plus ce genre de pente en descente qu'en montée. Voici donc un petit reportage photo de l'ascension.

Je suis prévenu que ça attaque fort dès le début, je mets donc "tout à gauche" et j'attends que ça se passe. Tout commence par une interminable ligne droite dans la moyenne (14%). Le décor ressemble à ça...

... mais aussi à ça:

Sauf qu'il faut surveiller la route et non le paysage, pour faire attention où l'on met les roues.
Le premier virage à droite est sérieux: à passer en danseuse, et éviter de le prendre trop à l'extérieur car le revêtement est abîmé !

Le deuxième virage arrive assez vite. Ouf, la route est propre:

Le troisième virage a vraiment une sale tête:

Dès le quatrième virage, on aperçoit le restaurant du sommet ! Attention, ce virage est costaud également:

A ce stade, il reste une longue portion montante menant au cinquième virage, pas propre:

Encore un petit effort et arrive le sixième et dernier virage, qui est facile puisqu'il s'agit du dernier:

Et voilà, la fin de la montée vue d'en haut:

Six virages, moins de deux kilomètres: facile, non ?!

Au sommet, le vent travaille assidûment pour balayer brumes et nuages:

Je redescends à la Tronche, et après cent mètres tout plats je rejoins la route du col de Vence. Après la Bastille, la pente a l'air facile ici !
Dans la montée, je constate que les nuages sont encore là:

J'atteins le col de Vence dans un temps qui me satisfait pleinement, puis la route s'élève un peu moins fortement. Peu avant le Sappey-en-Chartreuse, je tourne comme prévu à droite en direction du Saint-Eynard, annoncé à quatre kilomètres.
La route est mouillée mais le revêtement est en bon état, la montée se déroule dans la forêt avec des pourcentages de pentes autour de 9%, deux derniers kilomètres au-dessus de 10%, et de courts passages à plus de 12%. Rien à voir avec les 14% de moyenne de la Bastille, mais c'est quand même du sérieux. Les jambes répondent bien. J'atteins le sommet sans avoir rencontré le moindre individu, et ce sera pareil pour la descente ! Il faut dire que le fort ouvre à 12h, or il n'est que 10h.

Je ne traîne pas car le vent souffle très fort. Après la descente de quatre kilomètres, je fais un détour par le Sappey pour remplir les bidons, puis je fais demi-tour en direction de la Tronche.

Comme l'envie est toujours présente, je rejoins Gières par les berges de l'Isère et me dirige vers le fort du Mûrier. Cela faisait plusieurs années que j'étais pas monté ici à vélo !
La montée est assez courte puisque moins de 200 mètres de dénivelé séparent le fort du point de départ de la montée.

Je poursuis en direction du fort des Quatre Seigneurs. Mis à part un kilomètre à 3%, cette montée aussi mérite le détour avec des kilomètres entiers à plus de 9% !
A 1,4 km du fort, il faut tourner à gauche pour emprunter une petite route au revêtement imparfait et à forte pente. De ce côté-ci, on ne voit pas grand chose du fort, si ce n'est une entrée copieusement taguée:

L'estomac réclame le gros repas de midi qui est resté à la maison, et je m'empresse donc de descendre, non sans m'arrêter pour prendre des photos. Ici, Grenoble, et on distingue la Bastille sur la droite:

A l'arrivée, le compteur affiche seulement 75 km pour 5 heures de vélo, mais aussi 2150 mètres de dénivelé positif. La balade était très agréable, avec encore une fois un bon paquet de dénivelé, et était tout à fait adaptée à la météo incertaine: je ne me suis jamais trop éloigné de mon point de départ.

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Commentaires

Le 04 septembre 2011 Brigitte a dit :

#1

Super le choix du thème et excellent jeu de mots ;-)
Je n'ai jamais gravi la bastille en vélo de route (mais en VTT oui)
Il y a deux jours j'ai gravi un gros raidard près de Tullins (le hameau de l'Eslinard) que j'ai trouvé terrible. Mon copain Jef qui est du coin m'a dit qu'il était "diabolique"

Le 05 septembre 2011 David Champelovier a dit :

#2

@Brigitte :
J'irai faire un détour par l'Eslinard la prochaine fois que je passe par Tullins, ça devrait me plaire !
Je suis friand de ce genre de montées (même si je n'aime pas les redescendre ;-) ).
Samedi j'ai participé à la randonnée "la Gièroise", super ambiance, très joli parcours de 120 km et presque 2000 m D+, et on a même évité la pluie ! La batterie de mon appareil photo était vide, dommage, donc pas de compte-rendu.

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