Ouverture de la chasse aux cols en Ardèche

Rédigé par David Champelovier | Classé dans : Ardèche

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09 | 11

Après la Gièroise (photos ici, , et encore ), après l'agréable balade en Chartreuse entre cyclo-blogueurs dont voici le récit de Jef et celui de Brigitte, me voici aujourd'hui en terres ardéchoises pour une chasse aux cols.

L'idée d'une balade en Ardèche en 2011 me tenait à cœur, mais jusque-là la motivation me manquait (Grenoble est à plus d'une heure de voiture de l'Ardèche, or j'essaye autant que possible de partir de chez moi à vélo), et ma faible connaissance des lieux (hormis sur un rayon de quelques kilomètres autour de Privas !) rendait difficile la confection d'un itinéraire, surtout lorsqu'il s'agit de chasser un maximum de cols en une journée.
Lorsque Brigitte me propose un itinéraire en Ardèche, dépassant les 200 km et 3000 mètres de dénivelé positif, et cumulant une quinzaine de cols (on en raflera finalement 18 !), je n'hésite pas une seule seconde.

Nous voilà au départ de Saint-Péray peu après le lever du jour. C'est une très belle journée qui s'annonce: il n'y a pas un seul nuage dans le ciel et les températures sont clémentes pour la mi-septembre, voire chaudes (15 degrés au départ de Saint-Péray, il fera plus de 28 au Cheylard en milieu d'après-midi !).

Le début du parcours consiste à rejoindre Saint-Laurent-du-Pape en montant au-dessus de Toulaud puis en redescendant par Gilhac-et-Bruzac. La route s'élève doucement et nous croisons de moins en moins de voitures.
C'est l'occasion d'engranger nos premiers cols: le col des Ayes et le col de Rotisson, puis plus tard le col de Gilhac et le col de Méran.
Avant de redescendre vers Saint-Laurent-du-Pape, nous contemplons le paysage, avec ici une vue sur les ruines du château de Pierre Gourde:

A cet instant, nous croisons un cycliste cruassien qui reconnaît tout de suite la rédactrice de son blog préféré. Quelle star, Brigitte ! (A partir de cet instant, je ne compterai plus les demandes d'autographes et me concentrerai uniquement sur la balade).

A Saint-Laurent-du-Pape, nous découvrons le château du Bousquet, classé monument historique et aujourd'hui propriété de la commune:

S'ensuit la remontée de la vallée de l'Eyrieux jusqu'à Saint-Sauveur-de-Montagut, par la route principale assez fréquentée:

Après un premier ravitaillement à Saint-Sauveur, nous prenons la direction de Gluiras, par une petite route qui s'élève rapidement au-dessus de la vallée, avec une pente de 6 à 7% pour les premiers kilomètres.

Le village de Saint-Sauveur-de-Montagut:

Vue sur la vallée de l'Eyrieux en montant vers Gluiras:

De jolies façades de maisons à Gluiras...

... des paysages typiques de l'Ardèche ...

... et une visibilité exceptionnelle à plus de cent kilomètres:

Au col de la Faye, nous prenons la direction de Saint-Genest-Lachamp puis rejoignons le col du Creysson par une petite route qui n'est pas indiquée sur toutes les cartes mais qui est tout à fait praticable, avec certains passages très sombres dans la forêt.

Nous sommes maintenant sur la route de Mézilhac. Un cheval aux cheveux longs nous salue: pratique pour ne pas être gêné sans cesse par les mouches !

La vue panoramique est magnifique. Nous dominons l'Ardèche. A l'Est, nous apercevons le Mont-Blanc:

A l'Ouest, voici le mont Gerbier de Jonc en ligne de mire:

Mais avant cela, la pause déjeuner est la bienvenue sur la place déserte du village de Mézilhac.
Nous repartons en franchissant le col de Mézilhac, puis la route s'élève doucement. Le vent du Nord souffle, mais il n'a rien d'exceptionnel ni d'insupportable.

Avant Lachamp-Raphaël, où j'ai fait plusieurs fois du ski de fond il y a très, très longtemps, nous passons le col de Montivernoux, indiqué par un panneau mais qui ne répond pas à la définition topographique énoncée par la confrérie des Cent Cols.
Un peu plus loin, le col du Pranlet est, lui, un vrai col.

Voici finalement le mont Gerbier de Jonc et, contrairement à ce qu'indique le panneau, nous n'avons pas affaire, ici non plus, à un col.

En ce mardi de septembre, il n'y a personne, nulle part, dans les montagnes ardéchoise... sauf au mont Gerbier de Jonc où il y a foule !
Nous prenons la direction la direction de Borée. Nous franchissons à cette occasion le col de la Clède puis un autre col sans nom, respectivement nos neuvième et dixième cols du jour.

Borée est un ravissant petit village; a proximité se trouve le chier de Borée, constitué de 70 pierres plantées:

Le col de l'Ardéchoise est franchi dans la foulée. Nous redescendons vers Saint-Martin-de-Valamas par la vallée de l'Azette. Ici, une photo prise à Chanéac si je me souviens bien:

Nous rejoignons Le Cheylard par la vallée de l'Eyrieux. Voici une fresque murale au Cheylard:

L'objectif étant de rallier Saint-Péray, nous remontons vers le Nord en direction des Nonières et du col du même nom.
Le compteur affiche 28 degrés, le soleil tape fort et la circulation automobile est pressante. J'ai donc hâte d'atteindre le col pour trouver un coin à l'ombre. J'accélère dans la montée et ne suis pas mécontent de ma forme après 150 kilomètres sur le vélo. Brigitte arrive peu après !
L'arrivée sur les Nonières:

Nous roulons ensuite en direction de Vernoux-en-Vivarais sur des petites routes beaucoup moins fréquentées: Saint-Julien-Labrousse, Saint-Jean-Chambre, Chalencon, en attrapant au passage deux nouveaux cols: le col de Ceyssouan et le col de Comberon (ce dernier nous occasionnant un aller-retour de 300 mètres).
Le village de Chalencon est très charmant:

Après Vernoux, une courte montée nous mène au col de la Justice, où nous trouvons encore des forces pour gravir, sur notre gauche, les 80 mètres de dénivelé qui mènent au Tracol (et un col de plus !) par une montée à 13% au début, 6% sur la fin.

La route de Saint-Péray consiste ensuite en une succession de faux-plats, parfois montants, parfois descendants, franchissant le col de Ponsoye puis le col de Leyrisse, avant de descendre plus franchement sur Saint-Péray pour les dix derniers kilomètres de la journée.
Les jambes commençant à être un peu lourdes dans les derniers faux-plats, cette descente finale est la bienvenue. Voici une photo prise dans la descente vers Saint-Péray:

Je rejoins la voiture alors qu'il ne reste qu'une demi-heure de soleil: c'est la saison où les envies de vélo dépassent ce que la durée du jour nous accorde...

C'est donc une formidable journée de vélo qui se termine avec 18 nouveaux cols dans ma besace.
Merci Brigitte d'avoir organisé cette belle balade, et merci pour ton agréable compagnie !

Côté chiffres, j'ai donc dépassé les 200 km, 206 km exactement, avec 3240 mètres de dénivelé positif en un peu moins de dix heures et demie de vélo (douze heures au total).

A noter que sur la courbe de dénivelé, le saut initial correspond à l'étalonnage du compteur et n'est pas pris en compte dans le dénivelé total.

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Commentaires

Le 14 septembre 2011 Brigitte a dit :

#1

Merci encore pour ta compagnie en cette splendide journée, voilà un beau compte-rendu très détaillé pour ceux qui voudront partir à la chasse ! Le profil final reflète bien la sensation d'un parcours assez équilibré, avec la grosse "bosse" au milieu !

Le 16 septembre 2011 veloblan a dit :

#2

De superbes images d'une très belle région, en plus tu étais super bien accompagné.

Le 16 septembre 2011 David Champelovier a dit :

#3

@veloblan :
Toutes les conditions étaient réunies pour faire de cette balade l'une de mes meilleures balades de 2011 !

Le 18 novembre 2011 philippe du mans a dit :

#4

je suis passé par le Mont Gerbier cet été !!!
de revoir ces photos , ça me fait du bien !!!
merci !!!!

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