En cette belle journée post-hivernale, Brigitte a concocté pour Cricri une boucle en Drôme provençale. J'avais fait part à Brigitte, pendant la période de froid, de mon souhait de participer à une sortie à la journée dès que les températures remonteraient. Quand elle me propose cette balade il y a une semaine, c'est donc tout naturellement que j'accepte son invitation.
Nous nous retrouvons peu après 7h30 chez Brigitte, qui nous offre le café
et qui m'apprend qu'à Crest nous serons rejoints par Gérard Betton.
Ce sera l'occasion pour moi de faire connaissance avec lui.
Nous partons à 8h en direction du Sud, par de petites routes paisibles
que Brigitte connaît par cœur. Il fait -2 degrés, le soleil se lève
et il est le bienvenu car j'ai un peu froid aux mains.
La première pause est effectuée à Upie après 27 kilomètres. Brigitte informe Gérard de notre position par téléphone. Il roule à notre rencontre et nous le retrouvons au kilomètre 34, dans la descente du col des Deux Serres. Ce col, que le panneau indique à 234 mètres, n'est pas homologué par le Club des Cent Cols.
Le premier col homologué est franchi au kilomètre 49: il s'agit du col de
Lunel. Il existe un deuxième col de Lunel, à 500 mètres du premier,
que Gérard voulait nous montrer mais, pris dans son élan, il s'est déjà engagé
dans la descente lorsque nous y repensons. Pas grave Gérard, celui-ci sera pour une
autre fois !
Après 5 kilomètres de descente nous attaquons la montée en pente douce
vers Bouvières, en remontant les gorges du Roubion. Dans ce cadre magnifique,
Gérard me conte l'histoire du synclinal perché de Saoû. Gérard est une
véritable encyclopédie vivante, que ce soit à propos de la géographie des lieux
ou de l'histoire des villages drômois.
Vers 350 mètres d'altitude, nous faisons une pause photos. C'est l'occasion de quitter les gants longs, que je ne remettrai pas de la journée.
Il est déjà presque midi lorsque nous arrivons à Bouvières, kilomètre 75, où nous ravitaillons en eau.
A Bouvières nous suivons la direction de la vallée de la Roanne. La pente s'accentue, mais ne dépasse qu'occasionnellement 7%.
Cricri semble à l'aise dans cette montée...
... tandis que Brigitte file tellement vite que mon appareil a du mal a effectuer la mise au point !
La montée s'effectue dans la bonne humeur...
... et nous arrivons finalement au col Lescou.
On devine, sur la gauche, la route qui monte au col de Muse et que l'on
gravira un peu plus tard. Mais d'abord, nous effectuons un aller-retour
en direction de la Motte Chalencon pour glaner deux nouveaux cols: le col
du Geail, non matérialisé, et celui de Pré Guittard.
Après Gumiane, notre petit peloton s'étire: Cricri s'est envolé, Brigitte
suit cent mètres derrière, et nous fermons la marche avec Gérard qui s'est
arrêté pour ajouter une nouvelle photo de plaque de cocher à sa collection.
La pente au-dessus de Gumiane est un peu plus forte et je me régale.
Je m'envole à mon tour et parviens à rejoindre Cricri juste après le col
du Geail. Nous nous retrouvons tous au col de Pré Guittard où, après
85 kilomètres, nous sommes au point le plus éloigné du départ.
Comme prévu, nous faisons demi-tour jusqu'au col Lescou pour entreprendre l'ascension, courte et facile, du col de Muse.
Au sommet, je dévore mon gros sandwich. Aujourd'hui, j'aurai correctement
géré mon alimentation et mon hydratation, contrairement à samedi où j'avais
attrapé des crampes.
Là, mon compteur dépasse les 20 degrés en plein soleil !
La descente vers St-Nazaire-le-Désert est recouverte de gravillons,
de plus les passages à l'ombre sont humides. Heureusement, sur ces petites
routes nous ne croisons pas un seul véhicule.
Le retour en direction de Saillans traverse ensuite Pradelles, longe d'immenses champs de lavande et franchi le modeste col de Tavard.
Les paysages sont typiques de la Drôme provençale. Qu'est-ce qu'il doit faire chaud ici en été !
Nous traversons ensuite la Roanne, aux teintes bleutées, dominée ici par le village de Saint-Benoît-en-Diois.
Arrivés à Saillans, nous prenons une petite route longeant la voie ferrée,
beaucoup plus tranquille que la très passante route reliant Die à Crest.
A Crest, Gérard nous quitte, il lui reste tout de même une côte à 10%
pour rentrer chez lui !
De Crest à Bourg-lès-Valence, Brigitte nous fait emprunter des petites routes
sur un parcours semblable, mais différent, de celui du matin.
C'est peu avant le coucher du soleil, à 18h, que nous arrivons chez Brigitte.
Cela me rappelle la dernière longue sortie en compagnie de
Brigitte, en septembre dernier, où le soleil avait également effectué
l'intégralité de son parcours dans le ciel le temps de notre balade.
Après un rafraichissement offert par Brigitte, nous nous séparons et
je repars pour Grenoble.
Ainsi se termine ma journée de congés: une réussite !
Une journée quasi printanière, un vent du Nord qui ne s'est pas trop
manifesté, et surtout une agréable balade entre amis cyclo-blogueurs,
sur un territoire magnifique où mon vélo n'avait encore jamais posé les roues.
Je reviendrai bientôt pour y cueillir de nouveaux cols !
Merci à tous les trois pour avoir illuminé cette journée de votre compagnie,
et merci à toi Brigitte pour ton organisation et ton accueil !
Le bilan comptable de la journée s'établit à 6 nouveaux cols franchis, en
182 km, parcourus en 8 h 43 min de selle (10 heures au total), et 1800 mètres
de dénivelé positif, que mon compteur a probablement surestimé.
Après ma balade de samedi, j'avais écrit à Brigitte que je devais être
capable de rouler pendant 8 à 9 heures, sans en être véritablement convaincu,
n'ayant roulé qu'une vingtaine d'heures depuis le début de l'année.
Finalement, j'étais loin d'être épuisé à l'arrivée. Le fait de rouler en
groupe m'a aidé à canaliser mes efforts, contrairement à samedi où je ne me
suis à aucun moment refusé des excès, excès dont j'ai fini par subir les conséquences. Je me sens maintenant prêt pour les BRM, non
seulement celui de 200 km, qui devrait être une formalité sur le plan
physique, mais aussi celui de 300 km.
Ma pratique du vélo d'ici fin Mars devrait ainsi consister en une
succession de longues sorties, profitant de l'allongement des jours
et des températures douces.
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