Virée à quatre en Drôme provençale

Rédigé par David Champelovier | Classé dans : Drôme

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02 | 12

En cette belle journée post-hivernale, Brigitte a concocté pour Cricri une boucle en Drôme provençale. J'avais fait part à Brigitte, pendant la période de froid, de mon souhait de participer à une sortie à la journée dès que les températures remonteraient. Quand elle me propose cette balade il y a une semaine, c'est donc tout naturellement que j'accepte son invitation.

Nous nous retrouvons peu après 7h30 chez Brigitte, qui nous offre le café et qui m'apprend qu'à Crest nous serons rejoints par Gérard Betton. Ce sera l'occasion pour moi de faire connaissance avec lui.
Nous partons à 8h en direction du Sud, par de petites routes paisibles que Brigitte connaît par cœur. Il fait -2 degrés, le soleil se lève et il est le bienvenu car j'ai un peu froid aux mains.

La première pause est effectuée à Upie après 27 kilomètres. Brigitte informe Gérard de notre position par téléphone. Il roule à notre rencontre et nous le retrouvons au kilomètre 34, dans la descente du col des Deux Serres. Ce col, que le panneau indique à 234 mètres, n'est pas homologué par le Club des Cent Cols.

Le premier col homologué est franchi au kilomètre 49: il s'agit du col de Lunel. Il existe un deuxième col de Lunel, à 500 mètres du premier, que Gérard voulait nous montrer mais, pris dans son élan, il s'est déjà engagé dans la descente lorsque nous y repensons. Pas grave Gérard, celui-ci sera pour une autre fois !
Après 5 kilomètres de descente nous attaquons la montée en pente douce vers Bouvières, en remontant les gorges du Roubion. Dans ce cadre magnifique, Gérard me conte l'histoire du synclinal perché de Saoû. Gérard est une véritable encyclopédie vivante, que ce soit à propos de la géographie des lieux ou de l'histoire des villages drômois.

Vers 350 mètres d'altitude, nous faisons une pause photos. C'est l'occasion de quitter les gants longs, que je ne remettrai pas de la journée.

Il est déjà presque midi lorsque nous arrivons à Bouvières, kilomètre 75, où nous ravitaillons en eau.

A Bouvières nous suivons la direction de la vallée de la Roanne. La pente s'accentue, mais ne dépasse qu'occasionnellement 7%.

Cricri semble à l'aise dans cette montée...

... tandis que Brigitte file tellement vite que mon appareil a du mal a effectuer la mise au point !

La montée s'effectue dans la bonne humeur...

... et nous arrivons finalement au col Lescou.

On devine, sur la gauche, la route qui monte au col de Muse et que l'on gravira un peu plus tard. Mais d'abord, nous effectuons un aller-retour en direction de la Motte Chalencon pour glaner deux nouveaux cols: le col du Geail, non matérialisé, et celui de Pré Guittard.
Après Gumiane, notre petit peloton s'étire: Cricri s'est envolé, Brigitte suit cent mètres derrière, et nous fermons la marche avec Gérard qui s'est arrêté pour ajouter une nouvelle photo de plaque de cocher à sa collection. La pente au-dessus de Gumiane est un peu plus forte et je me régale. Je m'envole à mon tour et parviens à rejoindre Cricri juste après le col du Geail. Nous nous retrouvons tous au col de Pré Guittard où, après 85 kilomètres, nous sommes au point le plus éloigné du départ.

Comme prévu, nous faisons demi-tour jusqu'au col Lescou pour entreprendre l'ascension, courte et facile, du col de Muse.

Au sommet, je dévore mon gros sandwich. Aujourd'hui, j'aurai correctement géré mon alimentation et mon hydratation, contrairement à samedi où j'avais attrapé des crampes.
Là, mon compteur dépasse les 20 degrés en plein soleil !
La descente vers St-Nazaire-le-Désert est recouverte de gravillons, de plus les passages à l'ombre sont humides. Heureusement, sur ces petites routes nous ne croisons pas un seul véhicule.

Le retour en direction de Saillans traverse ensuite Pradelles, longe d'immenses champs de lavande et franchi le modeste col de Tavard.

Les paysages sont typiques de la Drôme provençale. Qu'est-ce qu'il doit faire chaud ici en été !

Nous traversons ensuite la Roanne, aux teintes bleutées, dominée ici par le village de Saint-Benoît-en-Diois.

Arrivés à Saillans, nous prenons une petite route longeant la voie ferrée, beaucoup plus tranquille que la très passante route reliant Die à Crest.
A Crest, Gérard nous quitte, il lui reste tout de même une côte à 10% pour rentrer chez lui !
De Crest à Bourg-lès-Valence, Brigitte nous fait emprunter des petites routes sur un parcours semblable, mais différent, de celui du matin. C'est peu avant le coucher du soleil, à 18h, que nous arrivons chez Brigitte. Cela me rappelle la dernière longue sortie en compagnie de Brigitte, en septembre dernier, où le soleil avait également effectué l'intégralité de son parcours dans le ciel le temps de notre balade.

Après un rafraichissement offert par Brigitte, nous nous séparons et je repars pour Grenoble.
Ainsi se termine ma journée de congés: une réussite ! Une journée quasi printanière, un vent du Nord qui ne s'est pas trop manifesté, et surtout une agréable balade entre amis cyclo-blogueurs, sur un territoire magnifique où mon vélo n'avait encore jamais posé les roues. Je reviendrai bientôt pour y cueillir de nouveaux cols ! Merci à tous les trois pour avoir illuminé cette journée de votre compagnie, et merci à toi Brigitte pour ton organisation et ton accueil !

Le bilan comptable de la journée s'établit à 6 nouveaux cols franchis, en 182 km, parcourus en 8 h 43 min de selle (10 heures au total), et 1800 mètres de dénivelé positif, que mon compteur a probablement surestimé.
Après ma balade de samedi, j'avais écrit à Brigitte que je devais être capable de rouler pendant 8 à 9 heures, sans en être véritablement convaincu, n'ayant roulé qu'une vingtaine d'heures depuis le début de l'année. Finalement, j'étais loin d'être épuisé à l'arrivée. Le fait de rouler en groupe m'a aidé à canaliser mes efforts, contrairement à samedi où je ne me suis à aucun moment refusé des excès, excès dont j'ai fini par subir les conséquences. Je me sens maintenant prêt pour les BRM, non seulement celui de 200 km, qui devrait être une formalité sur le plan physique, mais aussi celui de 300 km. Ma pratique du vélo d'ici fin Mars devrait ainsi consister en une succession de longues sorties, profitant de l'allongement des jours et des températures douces.

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Commentaires

Le 26 février 2012 Olivier Buisson a dit :

#1

Tu viens de passer avec succés le droit de pouvoir être au départ du 200 de Grenoble , te voilà rassuré ! Ah la Drôme j'ai hâte d'y retourner faire des belles balades avant les fortes chaleurs :) au plaisir d'une rencontre ( courant avril ?? ) comme celle du début de l'année 2011 ou on avait fait conaissance .....

Le 26 février 2012 David Champelovier a dit :

#2

@Olivier Buisson :
Salut Olivier, content de te lire ! Je prends note pour avril, ce sera avec grand plaisir et c'est tout le mal que je te souhaite !! A très bientôt :-)

Le 27 février 2012 cricri le cyclo a dit :

#3

superbe reportage que je me suis plu à lire... Superbe sortie aussi grâce entre autres à toi... Une photo sympa, celle où je m'accroche à Brigitte.
Je ne me fais aucun soucis pour les brevets pour toi.
a+

Le 27 février 2012 David Champelovier a dit :

#4

@cricri le cyclo :
Salut Cricri, merci. Cette sortie restera longtemps dans ma mémoire; vivement notre prochaine sortie commune !
Je t'ai envoyé la photo en taille réelle par mp.
Bonne reprise du boulot, et à bientôt !

Le 27 février 2012 cestdurlevelo a dit :

#5

Super compte rendu! Le troisième que je lis... ça fait envie ! Tu tiens la forme en tout cas... comme toujours semble-t-il ! Moi hier j'ai enfin remis le couvert avec Cricri autour du Léman et j'ai senti mes 'limites'. le BRM de Grenoble ne sera pas qu'une formalité pour moi j'en ai peur !
Jolies photos, chouette compte rendu.. merci à toi ! Et vivement le 13.03 :)

Le 27 février 2012 Brigitte a dit :

#6

Quel plaisir de retrouver encore une fois au fil de ton récit notre superbe sortie ! A refaire encore et encore : enchaîner les cols entre copains du lever au coucher du soleil ! et en été , on a le temps d'en enchaîner ;-) !

Le 27 février 2012 David Champelovier a dit :

#7

@cestdurlevelo :
Merci Baptiste ! Bravo à toi pour les 210 km autour du lac Léman, ton premier 200 ! Le BRM de Grenoble devrait faire 210 aussi. L'essentiel c'est de l'avoir réussi: maintenant, tu sais que tu es capable de le faire :-) Si tu peux rouler encore une fois d'ici le BRM (5-6 heures), ça passera sans problème. Et puis tu verras, plus on est nombreux, plus on trouve de ressources dans la tête et dans les jambes ;-)
C'est normal si tu as eu un peu de mal: Cricri n'arrête pas de rouler depuis deux semaines, par contre toi tu n'avais pas trop roulé ces derniers temps...
Bonne récupération, et rdv le 11 Mars ! Et vivement le compte-rendu du Léman, quand tu auras le temps ;-)

Le 27 février 2012 David Champelovier a dit :

#8

@Brigitte :
Salut Brigitte ! Ce fut un plaisir aussi pour moi de rédiger l'article, 4 jours après ! A refaire, comme tu dis :-)
En été, j'ai un peu de mal avec la chaleur moi, notamment pour boire correctement. Disons que jusqu'à fin Mai ça passe, et les journées sont déjà longues. Au-delà, j'aurai tendance à partir de nuit, ce que j'ai fait quelques fois l'an dernier et que je reproduirai peut-être davantage cette année, pour éviter de rouler trop longtemps aux heures les plus chaudes.
Bon, je purge mes congés et j'ai donc remis le couvert aujourd'hui: 126 km en 7h10 (7h35 en tout) pour... 3670 m de D+ (oui, je suis fou, ça je le savais déjà ;-) ). J'étais en mode "TGV" pour essayer de minimiser les pauses, donc pas de photos donc pas de CR, mais je suis notamment remonté à Freydières, où la neige a sacrément fondu en 10 jours !

Le 28 février 2012 Brigitte a dit :

#9

Whaouh ! le ratio de ta dernière sortie en date ! Un pur grimpeur comme dit Cricri ... je crois que tu devras prendre un RTT quand je vais m'atteler au challenge des Mt Noir !

Le 15 mars 2012 David Champelovier a dit :

#10

@Brigitte :
Absolument, le challenge des Mont Noir m'intéresse toujours très fortement !!

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