Le BRM 400 de Grenoble nous emmène cette année dans le Jura...

Contrairement à l'an dernier, cette année mon inscription au BRM 400 organisé par Jean-Philippe a été envoyée en début d'année, avant le BRM 200. Il s'agissait de découvrir ce nouveau parcours, mais aussi de me tester pour des projets futurs.
Mais comme l'an dernier, ma participation s'est décidée au dernier moment, essentiellement en fonction de la météo qui était incertaine. Mercredi, j'ai profité du premier mai pour nettoyer et réviser mon vélo, et remplacer in extremis le câble du dérailleur avant qui s'effilochait. Avant cela, j'avais fait entretenir le vélo par un professionnel, avec notamment le remplacement des deux dérailleurs, l'un qui avait lâché (à l'avant), l'autre par prévention. Ces dérailleurs auront parcouru 36 000 km en 10 ans, et gravi un paquet de dénivelé. Pour du Shimano d'entrée de gamme (Sora), c'est plutôt pas mal. J'ai confiance dans ce vélo, même si l'on n'est jamais à l'abri d'un pépin mécanique.
Pour l'occasion, le Giant sera en configuration grande randonnée, avec la grosse sacoche de selle à l'arrière. Avec les deux bidons pleins, l'éclairage, le GPS, les batteries de remplacement, le vélo est très lourd et j'ai bataillé dans les escaliers de mon immeuble. L'avantage est que je n'ai rien à porter sur le dos, contrairement à l'an dernier. Et cette année, je suis un peu plus autonome, avec notamment un pneu de rechange au cas où. Voici à quoi ressemble ma monture, sur une photo datant du 17 février:

Côté forme, mon entraînement est plutôt meilleur que l'an dernier à la même époque, bien qu'en dents de scie. Une excellente deuxième quinzaine de décembre, une grosse semaine en avril, un mois de mars convenable entre les deux avec essentiellement les deux BRM de 200 et 300 km.
Malheureusement, je n'ai pas pu rouler dans les dix jours précédant le brevet, donc je ne sais pas du tout où j'en suis et j'ai forcément perdu des repères par rapport à mes sensations. Trois jours avant, je me suis contenté d'une heure de course à pied, bien laborieuse et qui a laissé des traces. Peut-être le résultat d'un surentraînement pendant les deux semaines qui précédaient, ou une fatigue passagère. Le matin du BRM, je baille déjà avant de prendre le départ, pourtant j'ai bien dormi et assez dormi.
Il est difficile de comparer mes sensations, y compris mes sensations avant le départ, à celles de l'an dernier. D'abord parce que les randonnées se suivent mais ne se ressemblent jamais, et c'est ce qui fait leur charme. Ensuite parce que l'an dernier, c'était mon premier BRM 400. C'était l'année où jamais de tenter de passer une nuit entière sur le vélo. Je m'y étais préparé, physiquement et mentalement, et donc j'avais une bonne dose de stress qui a pu occulter certaines difficultés, certaines sensations. Et puis, la réussite finale fait oublier le chemin parcouru, ou en tout cas modifie la façon dont on s'en souvient.
Cette année, je ressens aussi du stress mais ce n'est pas le même: c'est davantage de l'excitation. Suite à ma première participation, je connais un peu mieux la recette pour réussir cette épreuve.
Au départ à 15h, terminus du tram B: soleil voilé, températures douces, une vingtaine de participants:

Je me rends au départ à vélo, pas trop tôt car l'an dernier je m'étais refroidi, le stress aidant. J'ai emporté une bouteille d'eau pure pour m'hydrater avant le départ, mais je l'ai perdue en route. Soit elle est tombée de ma sacoche de selle, soit quelqu'un me l'a chapardée en traversant la ville... Ce n'est pas un détail car je ferai ensuite plus de 100 kilomètres dans un état que j'estime proche de la déshydratation.
Place de Sfax, je retrouve Jean-Philippe, l'organisateur, qui nous offre ses gaufres maison. Je retrouve aussi Pascal le grimpeur, Henri et Bernard avec qui j'avais fait l'intégralité du 400 l'an dernier, d'excellents souvenirs, puis arrivent Franco, Baptiste, Yann, Thomas, je reconnais d'autres têtes déjà vues sur les brevets et fais connaissance avec de nouveaux participants. Je note l'absence de Pascal Kerboas, et de Rémy qui m'avait pourtant indiqué lors du 300 qu'il serait présent au 400. J'espère que tous les deux vont bien et que je les reverrai prochainement.
Ça attaque fort dans la Placette. Thomas, devant, a des fourmis dans les jambes:

Nous nous élançons à 15h en direction de Voreppe et du col de la Placette. Au pied du col, le peloton éclate, ça démarre très vite. Je décide de monter assez vite aussi, comme je l'ai fait l'an dernier, de manière à ne pas rater un regroupement au sommet. Je salue Jean-Philippe, en lui indiquant qu'on se reverra très vite. Car si je démarre fort, je sens bien que j'ai du mal à monter avec mon lourd équipement. J'échange quelques mots avec Pascal mais il est déjà loin devant. J'essaye de garder Baptiste et Franco en ligne de mire. Au sommet, à ma grande surprise personne ne s'arrête. Je chasse un petit groupe dans la descente, où je retrouve notamment Baptiste et Franco.
Plus loin, nous sommes dépassés par Henri et Bernard sur une portion plane. Je m'accroche à leurs roues. Tous ces kilomètres plats parcourus à plusieurs, ce sera autant de temps et d'énergie gagnés pour la suite. Je prends même un ou deux relais convenables, c'est à signaler car cela ne se produira plus de la journée.
Aux Echelles, la route s'élève lorsque nous prenons la direction de Novalaise. Je trouve que le groupe avance bien vite. Je m'accroche en queue de peloton, avant de céder puis de revenir dans les descentes. Bernard me rattrape, il m'indique qu'Henri a parlé d'abandonné... en fait on les reverra tous les deux beaucoup plus loin, dans le Jura. Ça devait tout simplement rouler trop vite pour lui, comme pour moi. Je commence à m'alimenter, mais ça passe difficilement. Je comprends alors que je ne suis pas dans un grand jour, sans doute partiellement déshydraté.
Je m'aperçois que Vincent est venu faire un bout de parcours avec nous, mais comme je suis en queue de peloton je n'aurai pas l'occasion de lui parler.
Le lac d'Aiguebelette:

Après Novalaise, je suis définitivement largué dans la première montée qui suit. Il est 17h30 et je roulerai 2 heures dans la plus stricte solitude. Je ne croiserai que Pascal, à l'entrée de Yenne, qui m'indique la présence d'une fontaine dans le village, d'où il vient et où précisément je me rends. Je m'arrête un instant pour boire et manger. J'ai très soif et je me dis que le vrai problème vient de là.
J'atteins le premier contrôle, Massignieu-de-Rives, à 18h37. Pas de cycliste. Je pointe et je repars aussitôt. Une courte montée précède la traversée du Rhône. Sur l'autre rive, j'aperçois des cyclistes, sans doute Baptiste, Franco, Pascal. La suite consiste en de longues lignes droites toutes plates. Je roule entre 25 et 30 km/h. Je sais que je ne rattraperai pas Franco et Baptiste: ils sont deux et sont bien meilleurs rouleurs que moi. Par contre, j'espère rattraper Pascal, mais je ne vois rien à l'horizon et cela m'irrite un peu de ne pas avancer plus vite sur cette portion inintéressante.
Des nuages, mais pas la moindre goutte de pluie de tout le brevet:

De l'eau ! A Yenne:

La petite montée après Massignieu-de-Rives:

Le Rhône, que je viens de traverser:

A 19h23 je suis sauvé: je rattrape Baptiste et Franco à l'occasion d'une pause. Je les informe que je ne suis pas dans un grand jour. On va essayer de faire un bout de route ensemble. La route s'élève doucement jusqu'à Bellegarde. Le jour faiblit, on avance tranquillement tout en discutant.
Nous avons Pascal en ligne de mire à l'entrée de Bellegarde, mais lui ne s'arrêtera pas ici. A Bellegarde, Baptiste trouve une fontaine et nous en profitons pour nous ravitailler une vingtaine de minutes. Je n'ai toujours pas vraiment faim, mais ça ne m'inquiète pas. Le sucré passe encore bien. Nous sommes rejoints par Alain et Florian (je crois), mais nous repartons avant eux.
J'ai retrouvé deux coéquipiers !

La nuit est maintenant presque noire. Nous attaquons une longue montée qui doit nous mener à Lajoux, à 1100 mètres d'altitude environ. La température descend et ça me convient bien pour la montée. Peu avant Mijoux, nous faisons une pause pour nous habiller davantage. En ce qui me concerne, ce sera un maillot manches longues hiver et un bonnet supplémentaires. Il me reste un k-way au cas où. Je n'ai pas emporté de gants longs car ça ne rentrait pas dans la sacoche, mais finalement je ne les regretterai pas. Pas de jambières ni de sur-chaussures, mais ça, ça ne change pas par rapport à d'habitude.
A l'occasion de cette pause, Henri et Bernard nous rattrapent. C'est donc à cet instant que j'apprends que Henri n'a finalement pas abandonné, et qu'il roule même plutôt bien ! Ils se sont arrêtés une heure à Bellegarde pour manger, ce qui explique qu'ils étaient derrière nous. Nous ne les reverrons plus après Lajoux.
Le pointage s'effectue à Mijoux. Je ne voulais pas connaître l'heure, mais je suis bien obligé de la regarder pour le pointage: 23h40. Contrairement à l'an dernier, à cette heure je ne crains pas l'arrivée de la fatigue car je sais qu'elle n'arrivera pas tout de suite. Mais je préfère ne pas regarder l'heure défiler, sachant que la nuit sera longue. Sur un 400, il ne faut pas se soucier ni du kilométrage parcouru ou à parcourir, ni de l'heure, sous peine de s'impatienter, et l'impatience coûte de l'énergie. Il faut prendre les coups de pédale un par un, les kilomètres un par un, et ainsi de suite. On n'a pas encore fait la moitié du parcours: peu importe, tais-toi et pédale !
Après le pointage à Mijoux, une série de lacets nous conduisent à Lajoux, je roule avec Baptiste tandis que Franco s'envole.
Entre temps, à deux reprises mon éclairage arrière s'est fait la malle en roulant sur des nids de poule. A chaque fois, j'ai entendu ses rebonds sur la chaussée, fait demi-tour et j'ai pu le récupérer. Une raison de plus d'être prudent dans la longue descente vers Saint-Claude. J'ai bien une lampe de rechange dans la sacoche, mais elle ne se fixe pas au même endroit et serait moins visible, partiellement masquée par la sacoche.
La descente est donc prudente. Je laisse filer Baptiste et Franco, je ne sais pas comment il font, avec tous ces lacets, la signalisation qui disparaît par endroits, et leurs éclairages respectifs qui ne balayent pas très large. A un moment, en passant dans un trou mon éclairage avant s'éteint, ça lui arrive parfois. Panique, gros freinage dans le noir, je sens la roue arrière qui commence à partir. Je me calme, freine plus doucement, parviens à lâcher la main gauche du guidon pour rallumer la lampe. Je ne suis plus sur ma voie mais encore sur la chaussée. Ouf ! Cette frayeur m'incitera à descendre encore plus doucement. Pour remédier à ce problème, il me faudra investir dans une vraie frontale, qui me permettra aussi d'éclairer correctement dans les virages serrés. Il faudra aussi que je trouve une solution à ce faux contact dans mes boîtiers de batterie, peut-être en rachetant des boîtiers avec 4 emplacements indépendants plutôt que 2+2, le faux contact se produisant entre deux piles.
Baptiste et Franco m'ont gentiment attendu à la sortie de Saint-Claude. Je suis bien content d'en avoir terminé avec cette descente, qui m'a refroidi et aussi partiellement endormi.
La suite est toute plate sur pas mal de kilomètres. Nous roulons en file indienne. Nous longeons une montagne, mais on ne voit pas grand chose du paysage. De plus, la brume fait son apparition. A plusieurs reprises, des panneaux indiquent Oyonnax à moins de 20 kilomètres et ça me fait tilt. J'avais imaginé plusieurs parcours pour m'y rendre à vélo, sans jamais franchir le pas. Maintenant je n'ai plus de raison de m'y rendre mais là, en une fois, j'aurai fait l'aller-retour, et même plus puisque l'on est passé nettement plus au Nord. Je m'impressionne.
A Dortan il faut tourner à droite mais je m'en rends compte un peu trop tard. A cette occasion, un petit groupe nous rattrape. Nous roulerons avec eux au-delà de Thoirette. Franco, Baptiste et moi nous arrêtons peu avant Thoirette pour manger (toujours du sucré pour moi, en fait je ne toucherai pas au salé de tout le brevet). Nouvelle courte pause à Thoirette pour prendre de l'eau. C'est étrange, je ne me souviens pas avoir repris de l'eau par la suite, ce qui voudrait dire que j'ai parcouru les 9h30 restantes avec seulement deux bidons ?!
Ensuite la route remonte pour plusieurs kilomètres. Nous sommes dans le brouillard. Derrière moi, un puissant éclairage de vélo m'éclaire et projette mon ombre en taille géante dans le brouillard ! Le petit groupe qui nous avait rejoint finit par nous lâcher. Franco est devant, et je roule avec Baptiste, dont le rythme me convient parfaitement.
Nous arrivons à Jasseron, point le plus à l'Ouest du parcours, et où il faut donc pointer. Nous nous arrêtons devant ce que nous croyons être l'église, la question du contrôle porte sur le nom d'une maison de retraite qui se trouve à côté de l'église, mais nous sommes devant un gîte et non une maison de retraite... Finalement, je fais un coup de Google et hop: 4h15, maison de retraite Saint-Joseph. En fait, nous verrons le nom de la maison de retraite un peu plus loin, juste avant la bifurcation à gauche.
Nous rejoignons Neuville-sur-Ain depuis Saint-Martin-du-Mont par de petites routes. Avec le GPS, c'est facile, et j'avais préalablement repéré les lieux avec Google Earth car c'était semble-t-il le passage compliqué du parcours. Je jour point. Franco rêve (éveillé !) d'un bon café. Tout le monde a hâte que cette nuit se termine. Je n'aurai finalement pas trop souffert de la nuit, elle fut longue mais je savais qu'elle le serait.
Dans une ligne droite, je ne sais plus si c'était avant ou après Saint-Jean-le-Vieux, sans doute avant, un sanglier dodu a traversé la route cent mètres devant nous !
A Saint-Jean-le-Vieux, il n'est pas encore 6 heures mais la boulangerie est déjà ouverte. Je prends un croissant et un pain au chocolat, cette fois-ci ça descend bien.
Revigoré par cette pause boulangerie, je me lâche un peu et emmène mes compagnons de route jusqu'à Lagnieu dans un long relai à une allure qui me surprend. J'aurai pris deux relais sur ce brevet, le premier vers Saint-Laurent-du-Pont et le second ici à Lagnieu... Ici, les panneaux sont surprenants, à moins que j'aie eu des hallucinations: j'ai d'abord vu Grenoble indiqué à 93 km, puis un peu plus loin un autre panneau où Grenoble était indiqué à 101 km !
A Lagnieu, nous cherchons le café dont Franco rêve, mais tout est encore fermé. Ici, je sais qu'il reste précisément 109 km, car je me souviens du BRM 400 de l'an dernier dont l'aller consistait d'abord à rallier Lagnieu par la même route que celle par laquelle nous devons rentrer aujourd'hui. Les relais des bons rouleurs nous avaient alors permis d'effectuer cette distance en moins de 4 heures. Aujourd'hui, dans l'autre sens il nous en faudra 1h30 de plus.
Je me souviens bien de ce trajet. Aujourd'hui, pas de pluie mais de la brume. Nous ne verrons presque pas le soleil jusqu'à l'arrivée. Nous roulons en ordre dispersé. Chacun a ses petites douleurs et ses bonnes raisons pour rouler doucement. De mon côté, les genoux commencent à faire un peu mal, mais ce qui me surprend le plus c'est le bas du dos qui tire, alors que pour la première fois je n'ai pas pris de sac à dos pour accomplir un BRM. Les muscles des jambes font mal, mais ça, c'est comme ça depuis le kilomètre 50. Ça, c'est pour les douleurs de fonctionnement, c'est-à-dire correspondant aux muscles et articulations qui servent à avancer. Pour les douleurs qui ne sont pas des douleurs de fonctionnement, j'y ai globalement échappé et c'est très bien ainsi car en général ce sont ces douleurs qui agacent le plus: mal aux fesses, à la nuque, irritation des paumes des mains, etc.
La cascade de Glandieu, plus imposante que ce que la photo laisse imaginer:

A Saint-Genix-sur-Guiers, dernier contrôle du brevet, nous prenons enfin le grand café que nous attendions tant. Il est 9 heures passées, il nous reste trois heures de route.
Les gorges de Chailles sont traversées assez aisément. Le col de la Placette, par ce versant, est facile. Je hausse nettement le rythme et parviens à le maintenir jusqu'au sommet, content de moi. Je suis presque en meilleure forme aujourd'hui, avec près de 400 km dans les jambes, qu'hier après 20 km. De plus, j'aurai réussi, jusqu'au bout du brevet, à effectuer de longs passages en danseuse, ce qui est très positif.
Au col de la Placette, nous sommes presque à la maison. Une descente, Voreppe, quelques kilomètres de voie verte et nous voilà rue Félix Esclangon à Grenoble. Il est 12h25, nous avons terminé le brevet en 21h18 (donc avec plus de cinq heures d'avance sur les délais), dont 2h40 de pauses pour ma part. Pour le temps de pause, c'est très raisonnable. Pour le temps global, c'est comme l'an dernier, où nous avions un peu plus de dénivelé, 1h30 de pauses en plus mais de sacrés rouleurs dans le groupe. Concernant le dénivelé, impossible de mettre tous les compteurs d'accord mais il avoisine sans doute les 4000 mètres de dénivelé positif. Ma trace GPS injectée dans Openrunner indique 3850 m.
Notre trio, fatigué sans doute, mais heureux: (photo de Franco, prise par... je ne sais plus... la fatigue sans doute)

La courbe de dénivelé: c'est loin d'être tout plat !

A l'arrivée, nous retrouvons Pascal, Alain, Florian, ... Je rentre rapidement chez moi pour une petite sieste. Le lendemain, le dos, les genoux et les muscles des jambes seront douloureux. Une courte sortie vélo le mercredi montrera que je suis presque complètement rétabli.
Ce BRM 400 aura été une autre paire de manches que le BRM 300 de mars. Le 400 est définitivement un exercice compliqué, mais passer la nuit à pédaler est toujours aussi magique. A un rythme de randonneur, avec la petite forme qui était la mienne, il est cependant possible de terminer un tel brevet dans de bonnes conditions même en mangeant peu et en respirant peu. Je me suis en effet surpris dans certaines montées à ne presque pas respirer, l'effort existe bien mais il est ailleurs. Il faut profiter de chaque coup de pédale sans se poser de question. Effectuer un tel brevet sur un rythme soutenu est un tout autre exercice, et j'ai de l'admiration pour Yann et Thomas qui sont arrivés près de trois heures avant nous.
J'ai également de l'admiration pour Baptiste et Franco qui n'avaient jamais passé une nuit entière sur un vélo, et pour qui la distance de 400 km était aussi une première. Nous avons tous les trois bataillé, à un moment ou à un autre. Il a fallu serrer les dents, mais l'ambiance est toujours restée excellente dans le groupe et je dois une fière chandelle à mes deux coéquipiers qui m'ont aidé à bien terminer ce brevet.
Mon prochain brevet sera le 300 montagneux, le 15 juin prochain. J'ai en effet définitivement tiré un trait sur le 600 pour cette année. Ma forme est trop irrégulière pour envisager sereinement cette distance, il me faut encore progresser.
Pour conclure, je persiste à penser que le 400, avec départ le samedi après-midi, est une aventure unique qu'il faut avoir fait au moins une fois. C'est très différent d'une balade sur la journée, mais aussi plus difficile. A Grenoble, l'ambiance est excellente et l'organisation de Jean-Philippe est irréprochable. Je pense que les novices sur cette distance, et ils étaient plusieurs sur ce brevet, ne me contrediront pas, je pensais déjà ainsi l'an dernier après mon premier 400.
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