Grimpée du Benas

Rédigé par David Champelovier | Classé dans : Sport

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08 | 13

En ce dimanche, je participe à ma première épreuve cycliste chronométrée: la grimpée du Benas, en Ardèche.

Après avoir manqué l'édition 2012, pour cause de chaleur et de manque de motivation pour aller acheter un certificat médical, je l'avais regretté et ne pouvais manquer à nouveau l'édition 2013.

De la compétition sportive sur ce blog ?! Pourquoi ? Comment ?

Chère lectrice ou cher lecteur, non, la tonalité de ce blog ne changera pas. Je suis un cyclotouriste et je le resterai. D'ailleurs, à l'occasion de cette grimpée, j'ai fièrement porté mon maillot du club des Cent Cols. J'ai hésité à venir avec mon Giant alu de 10 kilos sur lequel j'aurais même remonté mes pédales à sangles, mais ça aurait été considéré comme de la provocation.
La compétition, j'en fais toute l'année avec moi-même. Les montées, c'est plutôt mon truc, et j'ai la chance d'avoir un bon gabarit pour cela. Dans la compétition, sportive ou non, la seule place qui compte est la première. A bientôt 34 ans, il est un peu tard pour m'y mettre. De plus, la compétition sportive a ceci de particulier que ce ne sont pas toujours uniquement les qualités physiques, mentales, et l'entraînement, qui permettent d'atteindre les premières places. Enfin, je n'apprécie pas la foule en général, et celle des cyclosportives en particulier. Je me contente donc de faire de la compétition par rapport à moi-même, ainsi j'ai toutes les chances de sortir vainqueur.

Le contre-la-montre est donc un exercice qui peut me convenir. Seul face au chronomètre, j'évite ainsi la foule d'un départ groupé. Seul, je ne le suis d'ailleurs pas complètement, car avec des départs toutes les minutes, sur une montée de 30 minutes on a le temps de dépasser et de se faire dépasser.

Je n'ai pas choisi le col du Benas par hasard. J'ai passé l'essentiel de mon enfance, puis de mon adolescence, à Privas. Le col du Benas est le premier col que j'ai franchi à vélo, je pense que c'était il y a 20 ans, puisque je me souviens très bien que j'ai eu mon premier vélo double-plateau pendant l'été 1993, que je roulais déjà dans ce secteur, mais je ne suis pas totalement sûr d'être déjà monté jusqu'au sommet cette année-là. J'ai ensuite enchaîné des dizaines de montées pendant les vacances d'été 1996-2000, notamment avec mon meilleur ami d'enfance qui habitait au pied de la montée. Chaque été, pour les premières montées, il me fallait une pause à mi-montée, voire deux pauses (la première au niveau de l'épingle à droite qui suit celle du Verdus, la deuxième à la source). Je grimpais alors en 42x23, ce qui était mon plus petit développement. Il me fallait environ 55 minutes pour monter en début d'été, au mieux j'ai dû me rapprocher de 45 minutes en fin d'été. C'était difficile mais j'aimais déjà ce type d'effort.
Puis les années ont passé. J'ai grimpé le col du Benas quelques fois en 2003, 2004, 2005, 2006, puis plus rien jusqu'en 2012. En 2012, le vieux paysan qui vivait avec quelques chèvres au niveau de la dernière épingle à gauche, avait disparu, sa maison transformée en ruines. C'était l'un des rares signes de vie humaine dans cette montée sauvage.
En juillet 2012, j'ai ramené le Giant pour gravir le col dans les conditions de la grimpée d'août: 31:15. Je m'étais préalablement entraîné pour ce genre d'exercice de 30 minutes à bloc, de plus j'avais l'impression d'avoir fourni un gros effort. Avec un peu plus d'entraînement et un vélo plus moderne et plus léger, j'estimais pouvoir me rapprocher des 30 minutes.

Depuis début 2013, j'ai toujours gardé cette grimpée à l'esprit. Comme chaque année, j'ai fait énormément de dénivelé, des enchaînements de montées plus ou moins rapides. Fin juin, après la saison des BRM, j'ai mis la course à pied entre parenthèses pour la remplacer par des grimpées matinales au chrono, avant le travail. Le mois de juillet est arrivé, avec un énorme volume, ce qui n'était pas prévu: 70 heures de vélo, un record absolu sur un mois, surtout pour un mois de juillet plus chaud que la moyenne. Juillet a été extrêmement bénéfique. Je me suis accoutumé à la chaleur, et je me suis montré capable, non seulement de grimper plus vite les montées sur lesquelles j'ai de repères, mais aussi de reproduire de gros efforts sur des sorties de six heures. Fin juillet, je trouvais ma forme impressionnante. J'avais également perdu pratiquement deux kilos, ce qui représente un avantage considérable dans les montées. Ensuite, j'ai repris mes montées au chrono pendant la première quinzaine d'août, pour reprendre mes repères sur ce type d'efforts. La montée de Venon étant en travaux, je me rabats sur la montée des Quatre Seigneurs, un peu plus longue, sensiblement plus difficile. Je n'ai donc pas mes repères chronométriques de Venon, mais je préfère ne pas savoir si je suis plus ou moins en forme que l'an dernier à la même époque: de toute façon l'échéance approche, et tout ce qui compte c'est de faire de mon mieux, de trouver mes repères, d'améliorer ce que je peux améliorer d'ici quinze jours.

Ce 18 août au matin, l'objectif est donc toujours de m'approcher des 30 minutes. 30 à 31 minutes serait très bon, moins de 30 minutes excellent. Il ne faut pas écarter un éventuel stress lié à la compétition et qui pourrait diminuer mes capacités.
Sur le papier, ce col du Benas n'est pas un col de pur grimpeur: 10 km à 4,7% de moyenne, assez régulier, avec quelques passages à 6% mais aussi des portions presque plates. Je ne suis pas avantagé par ce profil de col, et je ne me suis pas entraîné sur ce type de montée. Pour les portions relativement plates, il faut une puissance que je n'ai pas.

La préparation d'une telle épreuve passe aussi par la case... médecin. Alors que je suis (ou du moins que je crois me sentir) en pleine santé, il faut que j'aille consulter un médecin. En effet, le certificat médical de non contre-indication au cyclisme en compétition est obligatoire pour pouvoir s'inscrire. C'est absurde pour plusieurs raisons. D'abord, parce que comme je l'écrivais plus haut, de la compétition, j'en fais toute l'année sans certificat médical. Je participe à des randonnées de plus de 300 km qui sont beaucoup plus difficiles qu'un simple effort d'une demi-heure. Ensuite, l'examen effectué pour délivrer le certificat est beaucoup trop court pour déceler quoi que ce soit. J'ai tout de même eu droit à un électrocardiogramme... au repos seulement ! Aucun test d'effort. Comme la médecine du travail n'a pas voulu, lundi, à l'occasion de ma visite annuelle (annuelle tous les trois ans...), me délivrer le fameux certificat, c'est mercredi soir que je ressors finalement de chez le médecin avec ce document indispensable, et surtout 38 euros de moins dans le porte-monnaie, soit plus de 5 fois le prix d'inscription à la grimpée. Je n'approuve pas ce système. Encore heureux que ce ne soit pas remboursé par la sécurité sociale, dont la vocation n'est pas de sponsoriser mes loisirs.

Le jour J

La voiture est stationnée à un quart-d'heure du départ. Sur mon trajet à vélo, je rattrape un cycliste qui se dirige vers le col. Je lui demande s'il participe à la grimpée, il me répond qu'il ne savait pas que c'était aujourd'hui mais qu'il aurait bien aimé participer.
J'arrive sur place un peu avant 7h30, c'est l'heure du briefing d'avant course entre les organisateurs, qui commencent ensuite à prendre les inscriptions. Je suis deuxième dans la file. Comme je l'imaginais, les coureurs locaux se sont inscrits la veille mais il reste des trous dans le planning: une à deux places tous les dix participants. Je peux donc choisir un départ matinal: 8h47, ce qui me permettra de faire une première montée complète d'échauffement et de reconnaissance.

Sitôt inscrit, j'installe ma plaque qui indique mon heure de départ et je pars tranquillement faire une première montée. J'apprécie immédiatement la fraîcheur du matin et l'absence de vent. Les organisateurs sont déjà à leurs postes respectifs, je prends le temps de les saluer, de faire des photos. Je me sens bien, pas trop tendu. Un des buts de cette première montée est justement de me détendre.
J'accélère le rythme au fil de la montée, comme je l'avais prévu. Aux deux tiers, je suis rattrapé par 08:32, qui part donc un quart-d'heure avant moi. Je le suis sans prendre sa roue. J'apprendrai ensuite que c'était un UFOLEP deuxième catégorie qui finira 18ème au classement scratch. Il indique qu'il redescend, je le dépasse sans diminuer mon rythme. J'arrive aux 500 derniers mètres, que j'avais prévu de faire presque au rythme de course. J'accélère, nez pratiquement dans le guidon. Il n'y a aucun vent, ce qui est assez exceptionnel à cet endroit. Je donne l'impression d'être en course, si bien que l'organisateur positionné à 50 mètres du sommet crie "08:47" au poste de chronométrage, avant de me demander si j'étais à l'échauffement ou... Il m'aurait été difficile d'arriver une demi-heure avant de partir ! Aucun participant n'est d'ailleurs encore parvenu au sommet: il est 8h18 et le premier s'est élancé à 8h pétantes. Je fais tourner les jambes quelques minutes sur le plateau du Coiron avant de m'élancer dans une descente prudente.
Dans la descente, j'encourage les participants, que je croise un à un dans un ordre différent de leur ordre de départ... Comme j'ai des repères dans cette montée, je calcule pour chaque coureur s'il est plutôt rapide ou plutôt lent. Je repère des costauds...
Arrivé en bas, j'ai plutôt froid, et franchement je ne crois pas que ce soit lié au stress. Je redescends alors plus bas que la ligne de départ pour me réchauffer en remontant. Je me déleste du contenu de mon deuxième bidon, qui n'aura finalement pas été utile.
Prêt.

La course

Sur la ligne de départ, à chaque minute son coureur. Je m'insère à ma place dans la file d'attente. Je suis suffisamment décontracté pour prendre une photo à une minute de m'élancer... mais le départ m'inquiète car je ne suis pas sûr de savoir m'élancer en ayant une main sur la barrière, pour me tenir tandis que les pédales sont déjà enclenchées. Une minute avant moi s'élance un minime qui dit monter en 32 minutes. Très bien, je le rattraperai, ça m'occupera l'esprit. Puis arrive mon tour. Je suis effectivement maladroit au départ, je ne pars pas très droit et j'entends derrière moi un plot orange qui tombe ! Au retour, je m'apercevrai qu'ils auront élargi entre temps le couloir de départ. Ouf, je suis parti, mais le temps de retrouver mes esprits je me rends compte que je n'ai pas enclenché mon chronomètre. Il va donc me manquer ce que j'estime à 30 secondes; il y en aura en fait un peu moins.

Je démarre fort. Les jambes n'ont pas trop brûlé lors du départ arrêté, contrairement à mon essai de l'an dernier: c'est déjà ça. Ça grimpe un peu, puis il y a une longue portion presque plate. Le compteur indique entre 20 et 25 km/h, jusqu'à 28 dans la première épingle à gauche. Une épingle à droite et ça grimpe. Je maintiens 20 km/h. Je respire fort mais ça va. J'ai en ligne de mire le minime parti une minute avant moi. Je finis par le dépasser avant 8 minutes de course. C'est bon pour le moral. Tout le long, je double et je me fais aussi doubler un peu. Lorsque je double, je ne sais pas si ce sont des coureurs en course ou à l'échauffement car je ne me retourne pas pour regarder l'heure de départ... mais en regardant les résultats, j'aurai finalement doublé les dossards 08:46, 08:45, 08:42, 08:41, 08:40, 08:37, et 08:33. Bizarrement, je ne me souviens pas bien d'avoir été dépassé par le vainqueur du jour, Claude Coste-Chareyre, parti deux minutes après moi. Je devais être concentré sur le cycliste qui me précédait. En tout, je me serai fait dépasser par 08:49 et 08:50.

Je parviens à mon premier point de repère en 9:45 (je lis alors 9:25 sur mon chrono...), là où j'étais en 10:35 l'an dernier. Je suis parti vraiment vite. J'attaque une nouvelle portion qui grimpe. D'habitude on est contre le vent à cet endroit. Pas aujourd'hui. Je ne faiblis pas, le compteur ne descend pas sous les 18 km/h. L'épingle suivante est atteinte en moins de 13:00 (14:24 l'an dernier). Je me permets le luxe de sourire au photographe (mais je ne trouverai pas la photo correspondante). On me dit que j'en ai fait la moitié. Certes. Mon prochain repère est la source, et je sais que c'est long.

Là, je suis dans ma bulle mais je suis témoin d'un spectacle étrange. Je dépasse une concurrente de petit gabarit, suivie par un bonhomme roue dans roue. A la vitesse à laquelle je double, tout va très vite. Je découvre un petit visage qui pourrait être celui de... tilt ! Les liserés de championne du monde sur les manches du maillot ne laissent aucun doute, c'est bien Jeannie Longo, qui était déjà venue l'an dernier. Le temps de réaliser, je me retourne mais c'est trop tard, je suis déjà loin. Elle était en train de s'échauffer.

Arrive un replat finalement pas si plat (24 km/h pendant 20 s...). J'ai oublié mon temps à la source, mais à cet instant je sais que j'ai une bonne chance d'atteindre mon objectif en passant sous les 30 minutes ! Le GPS indique pour l'instant une moyenne supérieure à 20.5 km/h, ce qui confirme ce que je vois sur le chrono.

J'atteins 26 km/h dans l'épingle suivante, passée en 21:10 (23:15 l'an dernier). Si je ne faiblis pas, je serai même plus proche de 29 que de 30. C'est là que, dans mes souvenirs, je dépasse plusieurs concurrents lents, dont certains ont l'air de rouler ensemble. Je suis toujours concentré, mais il est certain que je roule moins vite que lors de mes dix premières minutes. Je gère mon effort. La trace GPS indiquera en permanence entre 18 et 20 km/h, sauf à un endroit: 15 km/h, ce que je n'explique pas, je ne me souviens pas d'une accentuation de la pente.

J'ai les forces qu'il faut pour aborder les 500 derniers mètres comme prévu, et comme à l'échauffement. En position de recherche de vitesse, assis sur la selle, le nez dans le guidon (pour ne pas voir la ligne d'arrivée, ce qui augmenterait le stress), j'appuie autant que possible sur les pédales. Je respire très fort mais je ne me sens pas mal. Je coupe pratiquement l'effort au niveau du panneau, alors que la ligne est 20 mètres plus loin, mais ça ne change pas grand chose car j'ai de l'élan et c'est presque plat. Je vois entre 28:15 et 28:20 sur le chrono, avec mon décalage je pense avoir mis 29 minutes.

Le verdict sera 28:35, 64ème sur 135, 10ème sur 27 dans ma catégorie non-licencié. Je m'attendais à être autour de la centième place, je suis finalement dans la première moitié du classement. Je suis au niveau des UFOLEP troisième catégorie.
Ce temps est une grande surprise pour moi. 30 minutes me semblait constituer une barrière infranchissable. De plus, c'est plutôt une grimpée pour rouleurs, ce que je ne suis pas, d'où ma surprise de me retrouver à cet endroit du classement. Les conditions étaient certes optimales pour moi: pas de vent, températures de saison, montée matinale. Cependant, j'ai su gérer le stress de l'événement (surprise, là aussi !). Même en constatant que j'avais de l'avance sur mon objectif à 10 minutes de l'arrivée, je n'ai pas eu peur de l'atteindre, ou plutôt de ne pas l'atteindre, je n'ai pas faibli, je l'ai pulvérisé. Je suis impressionné par ma forme cette année.

Après la course...

Je ne me suis pas attardé, en particulier je n'ai pas attendu la remise des trophées. Mais, au sommet, j'ai entendu dire que Jeannie Longo s'élançait à 9h41. Je l'ai donc attendue à mi-parcours pour l'encourager. J'ai eu l'impression qu'elle était nettement en retard par rapport à l'an passé. Elle avait choisi son vélo en titane plutôt que son vélo de contre-la-montre de l'an dernier. Finalement, ce n'était qu'une impressions puisqu'elle termine première féminine en 26:44. Bravo à notre grande championne !
Juste après, en redescendant je croise les moustaches de Georges Dupuis, parti à 9h43, qui termine dans les cent premiers avec 40 printemps de plus que moi... Bravo ! Je me dis alors que l'on va revoir Jeannie Longo sur un certain nombre d'éditions de la grimpée du Benas: elle est encore si jeune !

Cette grimpée me donne envie de participer, éventuellement, à d'autres grimpées, plus près de chez moi... Je pense d'abord aux contre-la-montre, en particulier à la première grimpée Raymond Odezenne organisée par le cyclo-club de Gières. Histoire de profiter de ma forme actuelle, de m'amuser, de rentabiliser mon certificat médical. A suivre.

Quelques photos

L'échauffement: environnement idéal pour me détendre. Calme et fraîcheur:

C'est encore plus plat que dans mes souvenirs:

Ici, c'est plat:

Première épingle à gauche, toujours plat:

Première épingle à droite, celle de l'ex-musée du Verdus: ça va grimper:

Epingle à droite, plate, comme toutes les autres, mais ensuite ça grimpe de nouveau:

On s'élève au-dessus de Privas:

Epingle à gauche, à mi-parcours:

Ça va grimper encore un peu, le col est tout au fond sur la gauche:

Virage du paysan, à fond, ensuite ça va grimper un peu dans la forêt:

Un kilomètre bien régulier:

Au fond, après un virage à droite, ce seront les 500 derniers mètres, généralement vent dans le dos mais pas aujourd'hui:

Retour à la ligne de départ:

Départ dans une minute:

Deuxième descente, pas mal de spectateurs dans le virage à mi-parcours:

Une jolie vue sur les lacets de la montée:

La voiture ouvreuse de Jeannie Longo:

Elle arrive, mais arrive en même temps une autre cycliste qui va me compliquer la tâche...:

Et voilà la championne:

Photos prises par l'organisation. Votre serviteur, au départ puis à l'arrivée:

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Commentaires

Le 20 août 2013 Tom a dit :

#1

C'est quand même bon d'épingler un dossard, de sentir la pression sur la ligne de départ et de se dépasser. Rien à foutre des autres en fait, mais faire une course c'est quand même autre chose que de se tirer la bourre tout seul, on arrive à se dépasser un peu plus je trouve.

Le 21 août 2013 pascal a dit :

#2

Pas mal du tout! surtout que dans ce genre d’exercice les premières places sont trustés par des spécialistes du genre
et qui ont une technique de pédalage parfaite par rapport à quelqu'un qui n'est pas passé par l'école du cyclisme.
T'es monté tout le temps avec le grand plateau ?
Pour l'age, t'es encore dans le créneau pour gagner le tour de France, regarde par exemple Cadel Evans à quel age il a gagné le TDF, et regarde la "Mémé", elle tourne encore très bien mais bon, elle fait quasiment un chrono par semaine et elle doit faire 48kg.
ça veut dire que tu peux faire la montée de l'Alpe d'Huez en moins d'une heure...

Le 21 août 2013 David Champelovier a dit :

#3

@pascal :
Salut Pascal,
Je suis monté uniquement sur le plateau de 39 dents. Je mouline beaucoup sur ce genre d'exercice, et surtout je reste assis en permanence sur la selle. J'ai constaté en effet que le changement de position fait perdre du temps.
Mais j'ai vu un concurrent costaud passer très vite devant moi en danseuse, peut-être qu'il a tout grimpé dans cette position. Moi, j'ai dans l'idée que mon rendement est meilleur quand je suis assis sur la selle.
L'Alpe-d'Huez en moins d'une heure, c'est fort possible, il faut absolument que je réserve une demi-journée pour ça pendant ces vacances. Mes repères chronométriques sur cette montée datent... de 2007, j'étais alors monté en 1h20 après avoir fait le col d'Ornon en aller-retour, et j'avais noté comme commentaire de cette sortie: "ce chrono est extraordinaire"... Samedi, je suis allé accompagner Yann sur l'une de ses six montées de l'Alpe: on est monté tranquillement en 1h20. J'ai donc "un peu" progressé depuis 2007 :-)
Jeudi dernier j'ai explosé mon temps de montée à Chamrousse (1h19 pour 1300 m de dénivelé à 7.7% de moyenne), à tel point que j'avais peur de m'être blessé, car j'avais des douleurs musculaires inhabituelles. Ouf, en deux jours c'était passé.
Je pense que je vais devoir faire un peu de muscle pour progresser dans cette discipline. Je mouline peut-être un peu trop vite, il faudrait que je réinstalle mon capteur de cadence pour savoir. Bon, jusqu'à maintenant, je fais tout au feeling. J'apprends à écouter mon corps, et je fais un bon repérage des montées pour anticiper les changements de braquet. Ça fait plus de deux ans que je n'ai pas porté le cardio-fréquencemètre.
Mais je ne pensais pas que l'entraînement pouvait me faire progresser autant que ça.

Le 21 août 2013 franco a dit :

#4

en tout cas je te rejoins sur un point ,faire de la competition contre soit même,aprés c'est pas interdit de se faire plaisir sur une montée chronometrée,même si cela n'a jamais été mon truc,et encore moins a 56 ans,je pense que tu as encore une bonne marge de progression devant toi ,et se genre d'exercice peu y contribuer ,apres comme tu le dit si justement c'est le corps qui commande et qui décide ,passe de bonne vacances ,et a bientôt sur les scotts

Le 21 août 2013 pascal a dit :

#5

Il n'y a pas de mystère, si tu veux progresser il faut t'entrainer plusieurs fois par semaine et en plus tu as un super terrain de jeu à coté de chez toi et avec l'entrainement tu récupères plus vite après l'effort, la preuve aujourd'hui c'est que personne au bureau n'a vu que j'avais fait une séance de vélo entre 12h et 14h à allure soutenue pour rentrer dans les délais.
Pour la cadence de pédalage, regarde à dopage constant avec les autres, Froome ou Armstrong arrivaient les premiers au Ventoux alors qu'il moulinait beaucoup plus que les autres et inversement Indurain s'en sortait aussi très bien, c'est difficile d'en tirer une conclusion.
Pour Chamrousse, tu te chronometres par Belmont ou les Seglieres ?

Le 21 août 2013 David Champelovier a dit :

#6

@pascal :
Je pense effectivement que ce sont mes sorties matinales répétées, en Juillet, qui m'ont fait progresser.
Chamrousse, je l'ai grimpé par Belmont. Point de départ: rond-point du golf. Arrivée: rond-point de Chamrousse 1750. 1:19:20 pour ma montée de jeudi. 2'45 de plus pour arriver sur le parking de la station, point de chronométrage Timtoo, mais j'étais en roue libre sur cette dernière portion.

Le 22 août 2013 pascal a dit :

#7

Par Belmont, c'est là où il y avait eu un CLM du TDF.
Le hic c'est qu'il faut un smartphone et je n'ai pas ce jouet pour faire le chrono Timtoo par Chamrousse ou alors il faut qu'on le fasse ensemble si tu as un smartphone.
Pour le moment,tu as fait un meilleur temps que les 2 temps de references pour le chrono Timtoo, mais ils ne sont pas allé aussi rapidement que ce qu'on peut faire.

Le 22 août 2013 David Champelovier a dit :

#8

@franco :
Salut Franco,
Oui, j'aime bien repousser mes limites, que ce soit mes limites en endurance ou mes limites de puissance sur des exercices beaucoup plus courts. Il y a un point commun entre les deux, même si la méthode pour y arriver n'est pas du tout la même.
Bonnes vacances et à bientôt !

Le 22 août 2013 David Champelovier a dit :

#9

@Tom :
Salut Thomas,
Tout à fait d'accord avec ton point de vue.
Il y a aussi l'aspect du stress, qui peut être positif ou négatif, et que l'on ressent sans doute moins sur un contre-la-montre, où l'on peut pratiquement rester dans sa bulle, que sur une épreuve avec départ massif.
A bientôt !

Le 22 août 2013 David Champelovier a dit :

#10

@pascal :
Oui, en 2001, je me souviens très bien, Amstrong était monté en 50 minutes environ.
Sur Strava, le meilleur monte en 58:06 jusqu'au rond-point, c'est un costaud du coin.
Je dois pouvoir faire la montée avec toi et avec l'appli Timtoo sur smartphone :-)

Le 23 août 2013 Brigitte a dit :

#11

Article fort intéressant ! L'idée de la compétition contre soi-même me rappelle mes montées au Tourniol en 2011 ;-)
Bien d'accord avec toi sur le certificat médical ;-) Je m'en suis fait faire un en novembre, donc avant mon pb de santé, que j'ai bien sûr utilisé pour l'ardéchoise, si j'avais du le faire en mai je ne l'aurais pas obtenu ! et je vais encore le rentabiliser en septembre à la drômoise. Pour moi cela fait partie de ces précautions de notre société frileuse, qui ne protège de rien parce que la vie est potentiellement dangereuse ! C'est comme les interdictions de baignade, ça m'énerve ...
Pour ce qui est d'attaquer "tard" la compétition, Georges Dupuis est dans ce cas, il a commencé je crois après 50 ans et gagné des centaines de coupes.

Le 25 août 2013 cestdurlevelo a dit :

#12

Super histoire ! Super défi. Et..... progression impressionnante, même si je ne suis 'plus' surpris de lire que tu fais tomber tes propres barrières chronos une à une !!! Et puis le coin à l'air super... je ne crois pas jamais être passé à ce col... du moins je n'en ai pas le souvenir.

Le 26 août 2013 Vincent a dit :

#13

Et bien, tu as explosé ton objectif. En tous cas, ça fait plaisir de lire ton CR.
Je vois que cela ne t'as pas dégouté, et que tu envisage d'en refaire! Le 12 octobre? Je me tâte toujours pour m'y inscrire.

Le 01 septembre 2013 David Champelovier a dit :

#14

@Brigitte :
Merci Brigitte !
Actuellement, j'ai de bonnes sensations sur le vélo et j'en profite. J'ai l'impression de m'envoler dans les montées, même si la réalité d'un tel exercice est un moment de très gros effort, donc de souffrance, à fond, où l'on est en permanence en train de jouer avec ses limites. Mais avec l'entraînement on arrive à bien gérer cela, et une minute après l'effort on ne garde que le souvenir de s'être envolé :-)
Difficile pour moi d'envisager des cyclosportives, il y a trop de monde, les gens prennent des risques dans les descentes, etc. Euh... c'est quand la Drômoise déjà ? ;-)
A bientôt !

Le 01 septembre 2013 David Champelovier a dit :

#15

@cestdurlevelo :
Salut Baptiste,
L'entraînement paye, je crois que tu as pu aussi t'en rendre compte cette année avec toutes les barrières que tu as fait sauter (300, 400, BRA...).
Je récolte là les fruits de l'énorme mois de juillet, suivi d'un entraînement davantage qualitatif en août.
Effectivement, je relis le CR du 15/11/11 de ta balade au départ de Privas: tu étais parti par l'Escrinet et rentré par le Moulin à Vent. Bon, il faudra y retourner pour faire le Benas :-)
A bientôt !

Le 01 septembre 2013 David Champelovier a dit :

#16

@Vincent :
Salut Vincent,
Objectif explosé, en même temps je n'avais plus de repère depuis un an dans cette montée, et ce n'était pas le même vélo. Mais dès ma première montée d'entraînement, avant la course, en 35 minutes, je me suis dit que ça allait le faire... il restait à le faire !
Aujourd'hui 1er septembre, c'est la grimpée de la Bastille... mais 20 EUR d'inscription pour 10 minutes de montée, ça fait rudement cher la minute de vélo. Dommage.
Pour le 12 octobre, je ne sais pas encore. Déjà, il va falloir que je maintienne la forme, et donc l'entraînement, jusque-là. Et ce n'est pas gagné, car rouler en semaine va devenir difficile avec les jours qui raccourcissent. Je vais peut-être engager la transition vers la course à pied... transition toujours laborieuse voire périlleuse (risque de blessure). Ensuite, mon calendrier fait que ma première quinzaine d'octobre sera très chargée. On verra comment tout ça se goupille !
A+

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