Le 5 Avril prochain aura lieu le deuxième BRM 200 de Grenoble de 2014. Un parcours bosselé, que j'ai voulu repérer en ce dimanche 16 mars ensoleillé.
200 km avec 3000 mètres de dénivelé, cela constitue une grosse sortie pour un 16 mars. Quand en plus le parcours comporte quelques portions très grimpantes, alors je me permets de le nommer Petit BRA de Printemps.
Certes, il n'atteint pas les 2642 mètres du Galibier, mais le col d'Ornon, à 1367 mètres, c'est déjà pas mal.
Vous trouverez bientôt le repérage de ce brevet sur le site de l'organisateur, Jean-Philippe. Aussi, je ne dévoilerai pas trop de détails ici concernant le parcours, pour vous le laisser découvrir par vous-même le 5 avril.
Ce parcours, je ne me lasserai pas de le refaire. Le dénivelé n'est pas excessif; par comparaison, il y a un an jour pour jour, j'étais engagé sur le BRM 300 ardéchois, au départ de Grenoble, et c'était plus difficile qu'aujourd'hui. Les routes sont, à l'exception de la descente de la vallée de la Romanche en saison hivernale, très calmes.
Je pars de chez moi vers 6h pour un passage place de Sfax à Grenoble vers 6h30. Je vais donc suivre le tracé avec exactitude, avec le même objectif que sur le 300 du 16 mars 2013: rouler à mon rythme, sans coup de pédale excessif, et sans effectuer plus de pauses que nécessaire.
Au final, je repasserai place de Sfax avant 15h30 avec 200 km supplémentaires au compteur, soit une demi-heure de moins que pour mon BRM 200 du 2 mars dernier... la raison principale étant la quasi-absence de pause: 9 minutes sur les 200 km. Et je rentrerai chez moi à 16h pétantes, soit 2 heures plus tôt que ce que j'imaginais.
Pourtant, le vent du Nord ne m'a pas épargné. Il était usant lors de la remontée sur le Mure, fatigant et presque dangereux, car en rafales, dans la dernière demi-heure d'ascension du col d'Ornon, et finalement éreintant après Vizille. J'ai frôlé la fringale dans les dernières petites bosses qui séparaient Grenoble de mon domicile, mais je l'avais cherché.
Pour les pauses, c'est simple: une petite pause vers St-Guillaume (avant Monestier-de-Clermont) pour échanger les gants d'hiver contre les gants d'été, une fausse-pause au Monestier pour finalement ne pas trouver d'eau, une pause à Mens pour remplir les bidons (il y a une fontaine verte sur la droite en arrivant), de nouveau remplissage des bidons à Valbonnais avant d'attaquer le col d'Ornon, et c'est tout. Je termine avec deux bidons vides. Le 5 avril, il fera sans doute plus chaud et il faudra alors trouver de l'eau ailleurs. Certaines fontaines devraient avoir repris du service d'ici-là.
J'ai beaucoup apprécié ces routes et ces paysages. Je me suis rappelé mon étape de reconnaissance du Dauphiné Gratiné, effectuée en octobre 2012: j'avais alors parcouru une partie de ces routes, mais en sens inverse.
Le col d'Ornon, quant à lui, me laisse toujours des sensations particulières que je n'oublie pas. Je ne le qualifierais pas d'indomptable, mais j'ai la fâcheuse habitude de souvent y passer en sens contraire du vent, et c'est important quand on sait que son versant Sud comporte une longue portion plate. Le col d'Ornon, c'est aussi le dernier col de la trilogie du BRM 300 montagneux (Madeleine, Glandon, Ornon) que Jean-Philippe organise depuis 2012 et dont je n'ai manqué aucune édition. Qui dit dernier col, dit fatigue et, finalement, libération ! Et les émotions du moment se transforment à long terme en souvenirs inoubliables.
Voici quelques photos en guise de mise en bouche pour le 5 avril; en principe il devrait y avoir moins de neige et davantage de verdure ce jour-là.
Vers Saint-Guillaume, au lever du soleil, au fond le Vercors:
Les deux panneaux du col du Fau: celui de la route du Pont de Brion, que j'emprunte aujourd'hui, et celui de la route du col de la Croix-Haute, que je franchirai le 30 mars prochain dans la nuit noire si tout se passe bien:
A l'approche de Mens, le calme du Trièves:
Le lac de Monteynard, et au fond le Mont Aiguille autour duquel j'aurai pas mal tourné aujourd'hui... Le 30 mars prochain, il n'est pas certain que je l'aperçoive, en tout cas en 2012 il faisait encore trop nuit.
Photo prise du même endroit, côté Vercors:
La route du col d'Ornon, malheureusement en l'absence de soleil:
Et finalement l'arrivée au col d'Ornon, plus vite que prévu, comme quoi rouler sans altimètre a aussi du bon:
A ce stade, comme en 2012 et en 2013, le mois de Mars est déjà bien rempli et je me sens prêt pour réussir à mon rythme le tour du Vercors, c'est-à-dire le BRM 300 du 30 mars prochain. Le plus dur sera de se lever très tôt pour le départ prévu à 4 heures du matin heure d'été, c'est-à-dire 3 heures à l'heure d'hiver qui est aussi celle de la veille... Tout le reste ne sera que du bonheur !
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