Cross Inovallée 2014

Rédigé par David Champelovier | Classé dans : Sport

04
10 | 14

A l'occasion du cross inter-entreprises, je porte aujourd'hui mon premier dossard en course à pied.

Cela faisait un an que cet objectif était coché dans mon calendrier 2014. L'an dernier, pour mon premier certificat médical depuis bien longtemps, j'avais oublié de faire ajouter la mention course à pied, oubli corrigé cette année.
Pour bien faire les choses, contrairement aux années précédentes, je n'ai pas interrompu la course à pied cet été. Ma participation à ce cross est ainsi ma 111ème sortie de course à pied de 2014. Des sorties en général plutôt tranquilles, d'une demi-heure, sans le moindre exercice spécifique. J'ai aussi poussé l'hiver dernier jusqu'au semi-marathon, à plusieurs reprises lorsque l'hiver ne me permettait pas de rouler le week-end.

Et puis, un objectif ça se prépare. Un dossard, ça se respecte. Alors j'ai mis en place une sorte de plan d'entraînement à quatre semaines de l'objectif. Les deux premières semaines furent intenses: fractionné en semaine en course à pied, et généralement chronos à vélo le week-end (Prapoutel en semaine 1 et le Granier en semaine 2). Les semaines 3 et 4 se voulaient plus calmes pour refaire du jus avant mes deux objectifs qu'étaient la grimpée de Murianette et le cross Inovallée.
Finalement, ces deux dernières semaines ont été beaucoup plus calmes que prévu. La faute d'abord à des muscles bien abîmés par les deux premières semaines de course à pied. J'ai l'habitude de courir, mais pas de courir vite ! Et la reconnaissance du parcours du cross en fin de semaine 2, un peu trop rapide, a laissé des traces pendant plus d'une semaine. En fait, je n'ai presque plus accéléré à pied les deux dernières semaines... Ce n'est pas idéal. Quand le cœur est plus fort que les jambes, c'est comme ça et je le savais. Ça aurait pu être pire si je m'étais vraiment blessé.
La faute aussi à mon petit accident lors de la grimpée de samedi dernier, qui m'a privé de vélo en semaine 4. J'aurais bien aimé faire monter un peu le cœur dans la semaine, comme je l'avais fait pour préparer les grimpées, mais le vélo est à l'atelier, le mulet n'est pas encore en service et de toute façon ma main gauche ne peut pas encore freiner correctement (et avec le freinage spongieux du mulet, il faut serrer fort les manettes).

Mes repères en course à pied sont peu nombreux, étant donné que je ne fais pas de course et que je cours rarement vite. Un test sur 10 km en novembre dernier avait donné 43 minutes, soit 14 km/h ou encore 4'18 au km. La reconnaissance du parcours du cross il y a deux semaines était également de ce niveau-là. L'objectif du jour se situe donc entre 14 et 14,5 km/h, soit entre 4'08 et 4'17 au km. Disons que 4'10 est un objectif qui me satisferait pleinement.

Ce cross inter-entreprises est aussi un challenge, où les temps des quatre meilleurs coureurs de chaque entreprise sont comptabilisés pour établir un classement des entreprises. Un trophée qui nous a échappé de peu l'an dernier, et j'espère bien apporter ma contribution pour grappiller ces quelques secondes qui ont manqué l'an dernier. C'est motivant, et cela signifie que je dois finir dans les quatre premiers, ce qui n'est pas gagné car le niveau est relevé !

Nous nous retrouvons au départ à neuf coureurs pour défendre les couleurs de notre entreprise, dans une foule conséquente. Je soigne mon échauffement. Je bois un demi-litre d'eau car il fait chaud pour un mois d'octobre, mais cette quantité s'avérera insuffisante.
Nous nous élançons à 10h. Ça joue des coudes pour doubler et je n'aime pas ça. Je perds du temps et de l'énergie. Surtout, ne pas se blesser. Après 500 mètres, un coureur a déjà terminé sa course: cheville HS...
Sur les deux premiers kilomètres, je dépasse une grande quantité de coureurs. Avec une petite accélération à chaque fois, comme sur les grimpées: les sensations sont bonnes. En dépassant Véronique, je passe quatrième de notre équipe et mon temps compte donc pour le challenge. Mais déjà à cet instant, je me doute que ça ne durera pas: j'avais regardé les temps de Véronique aux cross précédents, et elle court à 14,5 km/h environ, soit ce que je peux espérer de mieux dans un bon jour.
Nous arrivons sur la digue de l'Isère. Pour l'avoir reconnue il y a deux semaines, je sais que cette longue portion de plus de trois kilomètres jusqu'au pont de Domène, est longue est usante. Je tire derrière moi un coureur de Sames. Il finit par passer et me propose de rester derrière lui. Un lièvre, c'est toujours bon à prendre. Sauf que je faiblis déjà. Je commence à regarder derrière moi: personne à proximité. Je suis finalement obligé de lâcher mon lièvre.
Au bout de la digue, je jette à nouveau un coup d’œil derrière et j'aperçois le t-shirt orange de Véronique, qui revient fort. Après le court passage en forêt, sur un terrain où je ne suis pas particulièrement agile, je m'écarte et lui fais signe de doubler. Il reste deux kilomètres et elle me prendra une cinquantaine de secondes sur ces deux kilomètres... pour remporter le classement féminin. Ni ses encouragements en me dépassant, ni ceux de deux collègues placés à 500 mètres de l'arrivée, ne me seront suffisants pour retrouver des forces. Ma foulée n'est plus efficace, j'ai chaud, je suis probablement un peu déshydraté, je me fais dépasser par plusieurs coureurs. Un spectateur compte les coureurs: j'entends 38 quand je passe. Pas si mal.
J'accélère un peu dans le final. J'essaye de suivre un coureur qui vient de me dépasser. J'ai à un instant l'espoir de le dépasser, mais finalement je suis incapable de lancer un sprint convenable. J'ai tout donné. 8,5 km, c'est long. La pendule affiche 35'30 lorsque je franchis la ligne, pour 8,33 km. Grosse suée à l'arrivée.

Comme l'an dernier, on finit encore deuxième...
Mes 4'16 au km sont trop loin des 4'10 espérés, mais en-deçà de la barre des 4'17 (14 km/h). Le bilan est donc mitigé. Il faudrait davantage d'exercices de ce genre pour le confirmer, mais j'ai l'impression que j'ai plus de facilité à me transcender sur un vélo qu'en course à pied. J'arrive à pousser le curseur de la douleur plus loin à vélo. Aujourd'hui, dans les deux à trois derniers kilomètres, j'étais comme asphyxié. A vélo, je sais être à fond sur une durée deux fois plus longue ! Bon, aujourd'hui il y avait sans doute un problème de chaleur et d'hydratation. Quoi qu'il en soit, il y a une marge de progression pour l'an prochain. Je manque clairement d'expérience en course à pied. Pour une première course, ce n'est finalement pas si mal, j'y ai pris du plaisir et ce fut aussi un moment convivial.

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Commentaires

Le 06 octobre 2014 pascal a dit :

#1

Tu vas aussi vite en CAP que sur une montée à fort pourcentage en fait une séance de CAP, c'est à peu près l'équivalent d'une grimpée à vélo.
Bien dit, le vélo c'est quand bien moins de souffrances et on peut en faire longtemps sans y laisser sa santé et ses articulations mais la CAP c'est quand même un bon compléments pour le vélo. Comme j'avais du temps et grâce à toi et ton Blog, je suis allé m'amuser Dimanche matin à la Murianette, la montée est sympathique et variée et les 800 derniers mètres coriaces.

Le 14 octobre 2014 cestdurlevelo a dit :

#2

Belle expérience quand même ! Tu en as appris un paquet sur le sujet, et déjà ça c'est un succès. A commencer par éviter la blessure, mais aussi la comparaison avec les montées intenses à vélo (on ne peut pas être exceptionnellement bon à tout !), mais aussi le plan d'entrainement, etc. Qui sait, tu feras peut être mieux l'année prochaine ?!

Le 25 octobre 2014 David Champelovier a dit :

#3

@pascal :
Bizarrement, en courant à la même vitesse que je grimpe à vélo, j'ai plus de mal, et notamment bien plus chaud, à pied !
Sympa d'être allé rendre visite à cette grimpée de Murianette que j'aime bien !

Le 25 octobre 2014 David Champelovier a dit :

#4

@cestdurlevelo :
Salut Baptiste,
Oui, belle expérience, je suis content d'avoir fait ma première course, même s'il y a des choses à revoir (notamment dans la préparation). 39ème sur 260, c'est pas mal pour une première. Je ne sais pas encore si j'essaierai de faire mieux l'année prochaine. Olivier, qui fait du trail, me parle de dix semaines de préparation, ce qui n'est pas très compatible avec mon envie de vélo pendant la période estivale...

Le 28 octobre 2014 Anne-Marie a dit :

#5

Bonjour David, je vais me permettre de donner mon avis d'ex coureuse de demi-fond reconvertie en membre de la Team Mont Ventoux ;-)
Je ne suis pas sûre qu'il faille comparer les efforts à vélo et en course en pied, ils sont trop différents ( les chocs de la course à pied inexistants à vélo sont à prendre en compte) même si la pratique de l'un améliore la réussite dans l'autre ( pour un même registre d'effort). Je vais plus loin: pour moi mes progrés à vélo vont passer par des entrainements en course à pied tandis que le vélo va épargner mes muscles et me permettre de garder une certaine fraicheur quand j'irai courir. Deux exemples: Quand j'ai participé à ma 1ere ardechoise en 2007, je préparais en même temps les 10 kms d'Echirolles qui avaient lieu une semaine avant. J'ai fait 40 minutes aux 10 kms et 4h 30 aux 120 des Boutieres. Le gros du volume se faisait à vélo mais les séances plus intenses, à pied. Ca a bien marché, plus particulierement sur le vélo, car j'ai fini mes 10 kms avec des crampes ce qui ne m'était jamais arrivé: Le moteur était au point mais pas la carrosserie. Cette année, je pensais avoir bien progressé à vélo, je me suis pourtant vautrée à La Dromoise que j'abordais avec quelques ambitions. Guère étonnant pourtant quand on sait qu'alors je valais pas mieux que 25' aux 5 kms ( courus à l'agonie 2 semaines avant)...
Tu es un trés bon grimpeur, tu peux être un bon coureur si tu penses à intégrer dans ton entrainement des séances de course intenses et de volume moyen qui vont solliciter tes muscles différemment et te permettre de développer une économie de course sans laquelle on crame beaucoup d'énergie.
Voilà ce que j'en pense. Edwige Pittel est un exemple en la matière et plus prés de nous Lionel Vignon qui carbure tant à pied qu'à vélo.
Pardon pour le pavé ;-) et au plaisir de te croiser un jour.

Le 02 novembre 2014 David Champelovier a dit :

#6

@Anne-Marie :
Bonjour Anne-Marie,
Merci pour le pavé !
Très intéressant ton commentaire.
Tout comme toi, j'apprécie à sa juste valeur la complémentarité entre vélo et course à pied, c'est d'ailleurs pour cela que je me suis mis à la course à pied il y a 6 ans.
Je vois bien que quand je cours vite, je cours un peu comme un bourrin, et donc je ne tiens pas la distance. A vélo, c'est justement dans ce domaine que j'ai progressé depuis un ou deux ans: je pédale plus en souplesse, je m'économise mieux, donc je dure plus longtemps.
Comme tu l'écris, la course à pied c'est encore plus exigeant car la carrosserie doit être davantage travaillée. Pour cela, oui il faudrait que j'élève l'intensité, sans me blesser... Et peut-être aussi que je fasse de la musculation spécifique (?), ce que je n'ai jamais fait à vélo mais qui pourrait aussi être bénéfique pour ce sport (gainage).
A voir comme j'organise ces entraînements de course à pied, car je ne compte pas courir vite toute l'année (risque de blessure) et pour l'instant je n'ai qu'un seul objectif par an, ce qui est peu. Mais peut-être ajouterai-je l'an prochain quelques compétitions sur 10 km ou équivalent, pour préparer le cross d'entreprises. Enfin, il faut voir, car c'est aussi la saison des grimpées.
A un de ces jours sur les routes.

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