Le dernier dimanche de mai, c'est Chamrousse.
Entre la saison printanière et les premières chaleurs estivales, entre les derniers BRM et les grands cols des Alpes, la fin du mois de mai est une bonne période pour ce genre de défi.
Ce défi personnel consiste à enchaîner le plus grand nombre d'ascensions de Chamrousse dans la journée. Chamrousse est l'une des plus longues ascensions qu'il est possible de réaliser à proximité immédiate de Grenoble. Depuis Uriage, il y a environ 1300 m de dénivelé à gravir. Compter cent à deux cents mètres de plus selon que l'on part de la vallée de la Romanche (par le Luitel) ou de celle de l'Isère (depuis Gières par exemple).
En 2010, j'en enchaînais deux. Le 29 mai 2011, trois. Le 27 mai 2012, quatre.
A réussir une ascension de plus tous les ans, je sentais bien que cette série ne pourrait pas se poursuivre très longtemps. En 2013, je m'arrêtais à trois, n'étant pas réellement motivé pour en faire davantage. Je m'étais rattrapé quelques jours plus tard en enchaînant cinq ascensions du Mont Noir. Le 25 mai 2014, sans grande conviction je décollais un peu trop tard de chez moi et, après deux montées, alors en contact par sms avec les participants du BRM 600, je décidais de partir à leur rencontre à la mi-journée, mettant par conséquent un terme à ma quête.
Arrive alors le 31, dernier dimanche du mois de mai 2015.
Cela fait plusieurs semaines que j'y pense, et avec d'autant plus d'intérêt que ce mois de mai se déroule à merveille: déjà quatre sorties de plus de 7 heures, dont trois très montagneuses, toutes terminées en bonne condition et une récupération presque totale en 48 heures.
J'ai même failli tenter le coup lundi dernier. Et puis, ayant roulé longtemps l'avant-veille, je me suis dit que les conditions n'étaient pas toutes réunies. De plus, l'orage menaçait en cours d'après-midi.
La veille, je mets en place mon plan de route.
Plusieurs choses ont changé depuis les quatre ascensions de 2012. D'abord, j'ai un vélo nettement plus léger, plus adapté aux longues sorties montagneuses par son poids et son confort. Il a déjà fait ses preuves dans ce domaine. Ensuite, la logistique est un peu plus compliquée, car à vélo depuis chez moi, il me faut maintenant 20 à 30 minutes supplémentaires pour atteindre le pied de la montée.
Ayant un instant imaginé me rendre à Uriage en voiture, j'y ai finalement renoncé. Cela ne m'aurait pas épargné d'emporter avec moi l'éclairage pour les premiers kilomètres. Je conserve le principe de l'autonomie totale: je pars avec tout ce dont j'aurai besoin dans la journée, nourriture comprise, et je garderai tout ce dont je n'aurai plus besoin au fil des heures: vêtements, éclairage.
Je prévois large pour le plan de route: la tête va toujours mieux en prenant de l'avance qu'en prenant du retard. Je prévois la même durée pour toutes les rotations: cela me permettra de prendre l'avance dans les premières montées, puis de consommer cette avance dans les suivantes.
Le plan
Le plan consiste à rallier une première fois Chamrousse par Gières, Venon, le Pinet, les Seiglières, puis de faire toutes les autres ascensions depuis Uriage, soit par les Seiglières soit par Prémol. Je prévois une demi-heure pour atteindre Gières, puis 2h30 pour gravir Chamrousse 1750. Ce n'est pas excessif pour ce versant, pour une progression en grande partie dans la nuit noire, et pour un démarrage en douceur après un petit-déjeuner relativement copieux.
Cette année, j'ai mis de côté la montée par le col du Luitel depuis Séchilienne. J'ai tout essayé avec cette montée sur ce challenge. En 2011, je l'avais placée en première position, mais comme je partais pour en faire trois, j'avais tout fait de jour, en particulier la dangereuse portion Gières-Uriage-Vizille. En 2012, avec le Giant, je l'avais placée en deuxième position, empruntant alors le col du Luitel dans le sens de la descente avant de remonter. Un calvaire à descendre, avec des freins amoindris. En 2013, rebelote mais avec le Scott au freinage bien plus mordant, et pourtant toujours une galère à descendre. En 2014, j'avais repris l'idée de la première position: j'avais alors perdu trop de temps à faire tout le tour jusqu'à Séchilienne par la vallée.
Pour cinq montées, je ne veux ni perdre tout ce temps à rallier Séchilienne, ni faire cette pénible descente. Alors, pas de Luitel. A aucun moment je ne fuis ses difficiles pentes, mais sans Luitel mon challenge s'en trouve simplifié. Ou pas: ce Luitel, je l'ai gravi lundi dernier au retour d'une sortie de sept heures, et il ne m'a posé aucun problème.
Pour les rotations suivantes, je compte 2h30: 1h45 de montée, 30 minutes de descente et un quart-d'heure de pause. Ce temps de montée correspond à une vitesse ascensionnelle de 750 mètres par heure. Je pense pouvoir tenir 800 à 850 m/h sur les deux ou trois premières, sans doute moins ensuite. Pour les pauses, je verrai bien si elles sont nécessaires. J'ai l'habitude de faire très peu de pauses quand je roule seul, et de très bien supporter ce rythme. Toutefois, avec la quantité de dénivelé que je dois encaisser là, le corps en réclamera peut-être davantage. Quoi qu'il en soit, je ne me forcerai pas à faire des pauses, ni à ne pas en faire...
Pour un départ à 3h30 du matin, le planning est donc le suivant:
Chamrousse 1750 numéro 1: 6h30
Chamrousse 1750 numéro 2: 9h
Chamrousse 1750 numéro 3: 11h30
Chamrousse 1750 numéro 4: 14h
Chamrousse 1750 numéro 5: 16h30
Chamrousse 1750 numéro 6: 19h
Le 6 est juste là au cas où. C'était pour voir si je pouvais encore rentrer de jour. En prévoyant une heure pour rentrer, la réponse est oui.
J'ai calibré l'heure de départ de manière à la fois à ne pas souffrir trop tôt de la chaleur, et à ne pas trop rouler de nuit. En particulier, pour des raisons de sécurité, je m'interdis d'attaquer la première descente avant 6h-6h30, quand il fera largement jour.
Le départ
Lors d'un BRM, j'ai un horaire de départ à respecter, ce qui implique un certain stress, dont la conséquence positive est... que je pars toujours à l'heure ! Là, je suis un peu mou et je traîne. Ce qui ne m'a pas permis de mieux dormir que la veille d'un BRM, mais on va dire que j'ai maintenant une certaine expérience dans ce domaine. Si mes enchaînements de Chamrousse sont restés plafonnés au nombre de quatre depuis trois ans, c'est en grande partie parce que je n'ai plus autant de motivation pour partir seul aussi tôt. Quand il fait jour, c'est différent. En semaine, quand je travaille, c'est différent aussi: partir de nuit pour gravir un Chamrousse ou un Charmant Som avant d'attaquer la journée de travail, c'est particulièrement jouissif. Mais le week-end, ou en vacances, il me faut une bonne dose de motivation.
La motivation, parlons-en. La première étape, c'est d'arriver à partir à l'heure, soit entre 3h et 4h. La deuxième étape, c'est d'affronter la nuit jusqu'à 5h30 voire 6h. La troisième étape, c'est de combattre le froid dans la première descente. Une fois que j'en serai là, la deuxième et la troisième montée devraient être une formalité sur le plan physique, et l'occasion de poser de bonnes bases sur le plan mental. Cela commencera à être intéressant à partir de la quatrième. Oui, intéressant. Ce n'est plus de motivation qu'il s'agit à partir de là: la voie me sera ouverte vers un record personnel, et chaque mètre de dénivelé positif me rapprochera de ce record. Chaque coup de pédale sera savouré à sa juste valeur. Ça, c'est la théorie. En pratique, il faudra que le corps tienne le coup: un mal de dos, ou un coup de chaleur, ou une faiblesse plus générale, et c'est tout le château de cartes qui s'effondre. Il faudrait alors tout reprendre à zéro dans la tête, tout adapter à ces capacités physiques dégradées.
Je parviens finalement à décoller à 3h45. Il fait doux, je suis en tenue d'été. Je me trouve une alliée pour les premiers kilomètres dans la nuit noire: une lune rousse presque pleine. Pas assez pleine, malheureusement, pour m'accompagner bien longtemps: elle ira très vite se cacher derrière le Vercors, bien avant les premières lueurs du jour.
Monter par Venon me permet d'éviter la dangereuse combe d'Uriage, théâtre de fréquents accidents lors des retours de boîtes de nuit. Au lieu de cela, j'ai droit à une petite route déserte. Une seule voiture me dépassera, et j'entendrai des encouragements.
Malgré tout, cette fin de nuit est, comme prévu, bien longue. Le ciel commence à changer de couleur à l'Est, mais je garderai mon éclairage jusqu'aux Seiglières.
Le sommet, Chamrousse 1750, est franchi à 6h35, avec seulement 5 minutes de retard sur mon planning, tandis que j'avais un quart-d'heure de retard au départ.
Auparavant, je me suis arrêté à Chamrousse 1650 pour enfiler l'unique couche supplémentaire dont je dispose pour cette première descente: un coupe-vent. Il doit faire entre 6 et 8 degrés. Les dix premières minutes de descente font froid aux doigts. Ensuite la température remonte, les doigts ne m'inquiètent plus, mais c'est alors tout le corps qui se finit par se refroidir. Je parviens à Uriage sans encombre. Un tour de rond-point, un mini-arrêt pour quitter le coupe-vent et je repars. Le plus dur est maintenant derrière moi, je vais enfin pouvoir y prendre du plaisir.
Des ailes
Des ailes: c'est ce qui m'a poussé sur le dos dans cette deuxième montée.
Dans ce genre d'exercice, c'est presque toujours la deuxième montée qui est la plus facile et, par conséquent, qui est la plus rapide. Je vole, ou plutôt je danse sur mon vélo. Je m'applique à faire de longues portions en danseuse, en toute décontraction. Une position que je travaille depuis des années, et qui est peut-être aujourd'hui le secret de mon endurance en montagne, car elle soulage le dos, les fesses, le cou, certains muscles des jambes, et elle permet également de casser la monotonie de la position assise.
Je prends le temps de manger mon premier mini-sandwich tout en roulant. En moyenne et à partir de la deuxième montée, je mangerai un mini-sandwich et deux barres de céréales par montée. Mes deux bidons de boisson pour l'effort m'apportent également un flux continu de glucides.
Cette montée par Prémol, je la connais plus que par cœur. 17,4 km de montée à 7,4% de pente moyenne. Des portions un peu plus pentues au début jusqu'à Belmont, puis surtout juste avant Prémol, puis quelques kilomètres entre 5 et 6% après le Luitel, et enfin une route qui s'élève davantage dans les derniers kilomètres. Mais la pente n'est jamais violente: jamais plus de 10%. Une bande cyclable est disponible tout le long.
La difficulté, sur ces montées répétées, c'est la longueur. 1h37 pour cette deuxième montée. Sur cette durée, je termine forcément la montée plus fatigué que je ne l'ai débutée. Arrive un moment où le rythme est plus difficile à trouver, les gestes sont moins souples, les jambes se durcissent, le cou se crispe, le bas du dos tire, la lassitude générale guette. De montée en montée, cela va arriver de plus en plus tôt. A moi de gérer mon rythme, ma position, ma récupération dans les descentes et pendant les pauses, de telle manière que cette fatigue arrive le plus tard possible. Je m'y applique, et je suis aujourd'hui exclusivement concentré là-dessus. J'ai fait le vide de toute autre pensée, si ce n'est que j'observe mon environnement. Ainsi, le temps passe vite, beaucoup plus vite qu'on pourrait croire. Cette concentration sera payante.
Au sommet de cette deuxième montée, il est 8h42 et j'ai 18 minutes d'avance sur mon plan. Je n'ai plus besoin de coupe-vent pour la descente.
La routine
La descente, un ravitaillement rapide en eau, et j'engage la troisième montée. Longues portions en danseuse, mini-sandwhich avalé entre Montgardier et Fugearet... La routine s'installe. Il fait encore bien frais en hauteur: des conditions idéales.
Entre temps, j'ai décidé qu'à partir de maintenant, toutes mes ascensions se feront par Prémol. J'avais imaginé en faire une ou deux par St-Martin-d'Uriage: cette montée présente l'avantage d'être plus facile et moins chaude à partir des Seiglières. Oui, mais il faut déjà atteindre les Seiglières, par une route quelque peu dangereuse jusqu'à Saint-Martin-d'Uriage (un long virage sans visibilité pour les automobilistes qui montent), très fréquentée et sans voie cyclable, ce qui incite à appuyer davantage sur les pédales pour se sortir de ce piège, et donc à gaspiller ses forces. Ensuite, jusqu'aux Seiglières, la pente est forte et exposée au soleil. De plus, aujourd'hui se tient à Uriage le salon annuel du cabriolet et de la voiture ancienne, donc je vais éviter autant que possible de traverser Uriage.
La routine se met entre parenthèses lorsque, justement, des cabriolets et des véhicules de collection me dépassent. Alpine, Ferrari, Porsche, Audi, Lotus, Jaguar... J'en prendrai plein les yeux.
Comme envisagé, la lassitude arrive un peu plus tôt que lors de la deuxième montée. Rien d'inquiétant cependant: je suis encore bien frais au sommet de la troisième. Je suis monté en 1h36 (une minute plus vite que pour la deuxième), il est 10h47 et j'ai maintenant 43 minutes d'avance sur mon plan de route.
Pour égaler le record
De retour à Uriage, je fais de nouveau le plein d'eau et, changement par rapport aux montées précédentes, je mange mon mini-sandwich pendant ma pause, ce qui allonge un tout petit peu la pause. L'ambiance a changé: il fait nettement plus chaud, et il y a beaucoup de monde à Uriage.
Je ne m'attarde pas et attaque la quatrième, pour égaler le record. Là, la règle du jeu est simple: il faut arriver au sommet avec un capital physique et mental suffisant pour pouvoir envisager sans le moindre doute une cinquième montée. La cinquième montée, si je la commence avec ce capital, alors je sais que je parviendrai au sommet, même s'il faut ralentir le rythme, voire découper cette montée en morceaux.
Ma crainte était de prendre chaud dans cette quatrième montée. Mais j'ai de l'avance, et finalement il y a encore assez d'ombre et de fraîcheur dès 700 mètres d'altitude. La fatigue ne vient pas. La lassitude non plus. Si bien que, paradoxalement, je deviens nerveux dans les derniers kilomètres de montée. Un peu comme lorsque, sur les BRM 400, quand arrive la nuit, je regarde incessamment l'heure sur mon compteur pour me demander à quel moment je tomberai de sommeil, parce qu'il est l'heure d'aller me coucher et que donc je dois tomber de sommeil; et le sommeil n'arrive jamais. Là, j'attends la fatigue, la lassitude, parce qu'elles étaient arrivées pendant la quatrième montée en 2012 et que donc elles doivent arriver. Et rien de tout cela n'arrive.
Je parviens au sommet de la quatrième ascension en 1h36 (comme pour la troisième), il est 13h et j'ai maintenant une heure d'avance sur mon plan.
Pour battre le record
A Uriage, je fais exactement la même pause qu'entre la troisième et la quatrième. Il fait chaud, mais j'ai connu pire. Tous les voyants sont au vert.
Depuis le début de la quatrième montée, je me suis mis en tête d'en faire six. Cela permet de ne jamais se dire que l'on est en train de faire la dernière. La dernière montée, on a tendance à s'en faire une montagne. Un peu comme lorsque l'on sert pour le match au tennis: la tête part ailleurs, on perd ses fondamentaux, on flanche, on perd le jeu, on perd le set, on perd le match. La peur de réussir.
Alors je gère cette cinquième montée, non pas comme on gère une dernière montée, mais comme j'ai géré précédemment toutes les autres.
Et à ma grande surprise, tout se passe comme précédemment, ou presque. Presque, parce que la nourriture commence à mal passer, ainsi que la boisson. Presque, parce que, dans les forts pourcentages avant Prémol, j'ai songé à mon gros pignon de 28 dents, mais finalement je n'y ai pas touché. Presque, parce que je parviens au sommet en 1h40, soit 3 minutes de plus que pour toutes les précédentes. Je suis bien loin d'avoir explosé. J'ai même su ré-accélérer dans les derniers kilomètres.
Il est 15h14 et j'ai 1h16 d'avance sur mon plan de route !
Je n'ai cessé de prendre de l'avance, j'ai pris encore un quart-d'heure sur cette rotation.
Une sixième montée est envisageable. Je suis encore frais. Pour combien de temps ? Je ne le saurai pas, puisque je décide que ma mission est accomplie et que j'ai le droit de rentrer.
Pour m'approcher des 7000 mètres de dénivelé et surtout pour éviter Uriage, je descends par les Seiglières, je tourne à droite avant St-Martin-d'Uriage en direction de Venon avant de redescendre sur Gières. Il fait chaud, je ne suis pas bien rapide dans le petit mur de Venon, mais l'essentiel est de rentrer entier.
A 16h30 je suis chez moi. 5 Chamrousse, 215 km, 6900 mètres de dénivelé en 12 heures et 46 minutes dont seulement 27 minutes de pause. Une fraîcheur physique inédite pour ce genre de parcours. Un luxe. Un grand luxe.
Pour conclure
La fraîcheur se confirmera les jours suivants. Certes, je n'étais pas tout à fait à cent pour cent de mes capacités le lendemain au travail, mais j'ai repris le sport dès mardi sans difficulté. Aucun mal de dos, pas de douleur musculaire, juste des jambes un peu dures pendant 48 heures, et une faim supérieure à la moyenne pendant quelques jours.
Par rapport aux quatre Chamrousse de 2012, aux cinq Mont Noir de 2013, ou encore à la folle journée de dénivelé de septembre 2012, j'ai progressé, peut-être plus que je l'imaginais avant de m'attaquer au défi de ce jour. Peut-être aussi étais-je aujourd'hui dans un bon jour. Peut-être, encore, ai-je particulièrement bien géré mon mois de mai. Sans doute, les conditions météo, pas trop froides le matin, pas trop chaudes l'après-midi, m'ont-elles favorisé.
J'indiquais à Brigitte, qui a, trois jours plus tôt, brillamment enchaîné cinq Mont Noir, que cette sortie ne m'avait pas plus fatigué... qu'un BRM 300. Peut-être même moins, d'ailleurs. Un BRM 300, c'est davantage d'heures passées sur le vélo et pour moi, j'ai l'impression que c'est ce nombre heures qui compte en premier lieu. Les montées ne m'affectent pas plus que le reste, du moins lorsque les pourcentages restent raisonnables.
Car il reste la question des forts pourcentages, en montée comme en descente d'ailleurs. Chamrousse a l'avantage d'être pas trop dur à grimper, et très facile à descendre. Ce n'est pas le cas du Mont Noir par exemple: les descentes, du moins côté Ouest, sont sinueuses, pentues, étroites, bref on ne s'y repose pas. Les montées grimpent fort, et même en usant du bon braquet on finit par peiner en danseuse et par forcer sur le dos en restant assis sur la selle.
En mai, fais ce qu'il te plaît. Le dicton aura fonctionné pour mes sorties à vélo: du volume, des sorties longues, souvent du rythme, parfois des records de vitesse aussi.
Maintenant, place à la chaleur, aux sorties essentiellement plus courtes, plus intenses. La saison des grimpées approche.
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