Mon BRM 400 de Grenoble

Rédigé par David Champelovier | Classé dans : Randonnées

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05 | 12

Ce week-end, j'ai participé au BRM 400 km de Grenoble. C'était une première pour moi, qui n'a pas été sans embûche mais qui m'a aussi réservé de bonnes surprises, pour se terminer par un succès.

(La carte de route, elle aussi, a pris l'eau.
Si vous regardez bien, il y a une erreur pour le dernier contrôle à Grenoble: le dernier délai est 20h et non 17h, le délai pour effectuer un BRM 400 étant de 27h).

En 2011, j'avais décidé de participer à une partie des BRM 2012 de Grenoble. En janvier, j'ai pré-rempli quatre bulletins d'inscription et coché les dates correspondantes sur mon calendrier: 11 mars pour le 200, 25 mars pour le 300, 12 et 13 mai pour le 400, et 23 juin ou 21 juillet pour le 300 montagneux. Le 200 fut pratiquement une formalité sur le plan physique, et surtout une agréable balade entre amis. Je m'attendais à réussir le 300, mais sans doute pas aussi vite.

Pour ce qui est du 400, je l'avais classé dans la catégorie des grands défis, avec une participation incertaine et une faible probabilité de le réussir.
Entre temps, les brevets de 200 et 300 km m'ont rassuré sur ma forme. Malgré une coupure forcée début avril, à cause de la météo, j'ai rattrapé mon retard fin avril avec une semaine de vacances et 12 000 mètres de dénivelé. Je n'ai jamais douté de ma capacité à terminer une épreuve de 400 km. La difficulté se situe ailleurs: ce brevet part à 17h le samedi, ce qui implique de passer la nuit entière en vadrouille. Je n'ai pas l'habitude de passer des nuits blanches, et encore moins sur un vélo. Et puis, rouler aussi longtemps de nuit, surtout dans la nuit de samedi à dimanche, comporte des risques importants. Pour ce qui concerne ce problème de la nuit, je pars totalement dans l'inconnu. Le BRM 300, partant à 4h du matin, ne m'a finalement pas appris grand chose sur la question.

Depuis le brevet de 300 km du 25 mars, je n'ai jamais écarté la possibilité de participer au 400, mais ce n'était pas non plus un objectif majeur. Si jamais les conditions météorologiques, physique et mentale étaient favorables, je m'inscrirais, sinon, je passerais mon chemin...
Et puis arrive un moment où il faut se décider, parce qu'il faut quand même un minimum d'organisation en cas de participation. Un 400, ça consomme tout un week-end, voire plus pour la récupération. Ce moment arrive le week-end du 6 mai, une semaine avant le brevet. La météo à une semaine semble correcte. Je prévois de rouler fort et longtemps mardi (8 mai), et si après ça je m'en sens capable alors j'envoie mon inscription à Jean-Philippe. La sortie de mardi fut convaincante. Neuf cols en Chartreuse, 3850 mètres de dénivelé positif, en 8 heures de selle plus 25 minutes d'arrêt. Mon inscription est envoyée.

A partir de là, le stress augmente. Pour le 300, je n'avais pas d'appréhension: juste un petit stress positif qui traduit l'envie de bien faire. Pour le 400, mon stress traduisait une inquiétude. Rien de bien méchant tout de même: je n'aurais jamais pris le départ si mon stress avait été handicapant. Je dois bien me préparer, me reposer les jours précédents, puis prendre les kilomètres les uns après les autres comme je sais déjà le faire, en m'alimentant et en m'hydratant convenablement.

Il est 15h15 quand je quitte Gières en ce samedi 12 mai. Le départ est à 17h à Grenoble, mais Jean-Philippe, qui organise le brevet, nous a conseillé d'être présents dès 16h.
Quelques gouttes de pluie sont tombées vers midi, et nous ne devrions pas rencontrer de pluie jusqu'à dimanche. Par contre, le vent du Nord souffle très fort et c'était inattendu. En ralliant Grenoble, je lutte contre les rafales. Ça commence bien...
J'arrive sur la place de Sfax peu avant 16h, où je retrouve avec plaisir Brigitte, qui va tenter elle aussi son premier 400, ainsi que Cricri, tous deux venus en train. Les participants arrivent peu à peu; nous serons finalement une vingtaine. Je trouve alors le temps long: je me suis refroidi, peut-être le stress, sans doute le vent, mais pourtant on ne peut pas dire qu'il fasse froid (17 degrés). Je bois le demi-litre d'eau que j'avais prévu pour l'attente, histoire de ne pas partir déshydraté.

Peu avant le départ: on distingue Jean-Philippe au fond, en discussion avec Cricri (caché) et Brigitte. On papote pour passer le temps qu'il nous reste jusqu'à 17h.

Et une photo des trois bloggeurs engagés sur le brevet, je suis encadré par Brigitte et Cricri. Merci à Laurène pour la photo !

A 17h nous nous élançons en groupe, guidés par Jean-Philippe. Sur la voie verte qui relie Grenoble à Voreppe, il y a du vent, et la Chartreuse où nous allons est encombrée de nuages...
Dès le départ, je me suis assuré de bien rester dans le premier groupe. D'abord pour me réchauffer. Ensuite parce que devant, on a Jean-Philippe avec nous, qui saura nous guider pour rejoindre Voreppe. Enfin parce que, si les jambes le permettent, je ne veux pas perdre l'opportunité de rouler quelques dizaines de kilomètres avec le groupe de tête. Cela implique de quitter Brigitte et Cricri, qui roulent plus tranquillement dans un autre groupe... A ce moment-là, je prévois de les attendre au col de la Placette. Nous serions ainsi au moins trois, ce qui est mieux que deux, d'autant plus que Cricri s'est montré inquiet au départ sur sa capacité à terminer la randonnée, et il a même parlé de rentrer en train dans le cas où la nuit serait trop difficile à passer...

Sur la voie verte, devant: Jean-Philippe (caché) discutant avec un participant, suivis de Pascal, à gauche, et Henri, à droite, deux très bons randonneurs qui m'accompagneront tout au long de la journée.

Derrière: à ma proximité immédiate, deux cyclistes qui m'accompagneront également jusqu'à l'arrivée. En fait, inconsciemment, le groupe s'est déjà formé...

A Voreppe, Jean-Philippe nous souhaite bonne route et l'ascension du col de la Placette (587 m) peut commencer. Certains attaquent très vite, pour rapidement faiblir: comportement étrange pour la première montée d'un brevet qui va durer plus de vingt heures. Je monte à mon rythme, régulièrement, et je remonte progressivement tous les participants sauf un: je crois qu'il s'agissait déjà de Pascal Kerboas.
Au col, nous attendons de quoi constituer un groupe. En effet, quelque chose a changé depuis le départ: maintenant, il pleut, et on sera plus visible à plusieurs. Nous repartons lorsque Jean-Philippe arrive au col. Nous sommes alors une douzaine. Pas de Brigitte ni de Cricri...

Au col, il pleut:

La suite est difficile, notamment dans ma tête. Ce furent même les moments les plus difficiles du brevet. J'accroche le groupe en dernière position, position que je ne laisserai qu'occasionnellement jusqu'à Lagnieu. Il pleut d'une pluie fine qui suffit à tout mouiller, à tout salir, à tout refroidir, à rendre mes lunettes de vue difficilement utilisables. Je n'y vois pas très clair, mais c'est dans la tête que c'est encore le moins clair. Je me demande vraiment ce que je fais là. D'habitude, quand il pleut, c'est très simple: je ne sors pas le vélo. Là, il pleut, il fait de moins en moins jour, et au lieu de me diriger vers ma base comme toujours quand il pleut, au contraire je m'en éloigne. Je n'ai pas encore fait un dixième de la randonnée. Une folie. Dans chaque village traversé, je guette les abris, histoire d'attendre que la pluie cesse, de quitter ce groupe de tête que de toute façon je ne pourrai pas suivre longtemps, et de revoir Brigitte et Cricri pour trouver du réconfort... Des abris, j'en ai trouvé, mais j'ai toujours su résister.

A quelques kilomètres de Lagnieu, après la pluie, nous sommes une dizaine:

Peu après 20h, mon moral remonte aussi vite que la pluie cesse. Nous arrivons à Lagnieu, lieu du premier contrôle, à 21h, soit une moyenne de 27 km/h depuis le départ, rapide mais logique étant donné que le col de la Placette était la seule montée en 109 km.
A Lagnieu, nous sommes une douzaine de cyclistes. L'un d'entre nous part sans faire de pause; nous ne le reverrons pas. La plupart des autres s'attablent dans un kébab. Puisque j'ai un sandwich, je le mange puis patiente. Une attente un peu longue à mon goût; d'ailleurs, j'aurais bien été incapable de repartir avec un kébab dans l'estomac.
Vers 21h40, nous nous apprêtons à repartir lorsque un deuxième groupe arrive. Parmi eux, Brigitte et Cricri, surpris de me voir ici. Ils s'engagent, eux aussi, dans une longue pause dîner. Nous nous séparons donc en nous souhaitant bonne chance pour la suite.

Moi, en repartant de Lagnieu vers 21h40. Merci Brigitte pour la photo !

Même avec un estomac pas trop plein, le départ de Lagnieu est difficile. Nous sommes arrivés de jour, nous repartons dans la nuit noire. A partir de cet instant, je dois rester vigilant car la fatigue risque d'arriver. La nuit réserve des surprises. La première ne tarde d'ailleurs pas, dès la sortie de Lagnieu: un petit animal, sans doute un chat, se retrouve dans nos roues. Freinage d'urgence, tout le groupe s'arrête. Plus de peur que de mal, le chat prend ses jambes à son cou et nous pouvons repartir. C'est un avertissement.
Les kilomètres défilent, mon attention ne diminue pas mais mon inquiétude est toujours là. Avec la frontale, je vois l'heure défiler sur mon compteur. 21h50, 22h, 22h10, 22h30, ... ce n'est que vers minuit, avec les premières pentes du col des Echarmeaux, que mon esprit s'occupera davantage la balade que de l'heure. Sans doute les routes plates m'ennuyaient-elles, tout simplement. Entre temps, nous aurons traversé quelques localités dont je ne ferai ici pas la promotion, mais qui nous ont offert leur lot de personnages fortement alcoolisés. Bien heureusement, les automobilistes seront restés extrêmement respectueux à notre encontre.

Les derniers kilomètres du col des Echarmeaux offrent quelques portions plus difficiles. Nous ne sommes certes pas dans les Alpes, mais cela suffit à faire exploser notre groupe. J'ai toujours autant la pêche dans les montées, et je finis par me retrouver seul avec Pascal. Nous ralentissons un peu l'allure car une attente prolongée au col va nous refroidir: nous approchons du col et le compteur indique 5 degrés.
Au col, c'est avec une grande joie que nous apercevons de la lumière à l'auberge pour notre deuxième pointage, au kilomètre 200 très exactement. Jean-Philippe les avait contactés cette semaine. Ils devaient fermer à minuit, mais à 1h30 quand nous arrivons, les invités de leur soirée privée entre amis quittent les lieux. Le patron accepte avec gentillesse de nous servir à boire. Nous sommes trois (Pascal, Henri et moi), puis cinq, puis sept, et là on apprend que l'un des cyclistes de Gillonnay a été victime d'une crevaison dans la montée. Le groupe de neuf est finalement au complet. Je bois une tisane un thé qui me réchauffe bien. Je change les piles de mon éclairage Philips (je me rendrai compte le lendemain qu'il leur restait encore de quoi éclairer près de deux heures; il y a un problème connu de jauge de batterie sur cet équipement, le problème étant que c'est cette même jauge qui coupe l'éclairage prématurément). Nous repartons dans le froid à 2h15 après trois quart-d'heure de pause. Un grand merci au patron et à la patronne qui nous ont accueillis alors que rien ne les obligeait à le faire. Le fait de pouvoir me réchauffer, faire une vraie pause, voir de la lumière, boire chaud, m'a énormément aidé à passer le reste de la nuit.

La suite consiste en une alternance de montées et de descentes, de plusieurs kilomètres à fois, et ce jusqu'au lever du jour et même au-delà. La première descente est très courte puis nous remontons franchir le col des Ecorbans en passant par le col des Aillets. Nous avons donc quitté le département du Rhône pour celui de la Loire. Il s'agit d'ailleurs là de mon premier col franchi dans ce département. Cette montée, pas si longue que cela, est déjà laborieuse pour certains d'entre nous. Puis nous effectuons la longue descente vers Amplepuis pour le troisième pointage. Mon éclairage en mode pleine puissance permet de voir très loin et d'anticiper les obstacles. Je descends en tête. Les éclairages de mes compagnons de route ne leur permettent pas de descendre aussi vite, notamment parce qu'ils n'éclairent pas suffisamment sur les côtés.

A Amplepuis (troisième contrôle, 3h20), nous attendons les deux cyclistes de Gillonnay. L'un des deux est cuit. Nous insistons pour qu'ils restent dans le groupe, mais ils préfèrent poursuivre à leur rythme. Nous nous souhaitons bonne chance; j'espère qu'ils ont retrouvé des forces par la suite.
Nous grimpons ensuite le col des Sauvages (pause au sommet), avant de descendre sur Tarare, très jolie ville mais... il fait nuit. J'apprendrai le lendemain que c'est ici que Cricri a mis pied à terre quelques heures plus tard, victime de la fatigue et de jambes qui peinaient à trouver leur rythme dans les montées. Savoir s'arrêter pour ne pas se mettre en danger: c'est aussi ça, savoir randonner.
La montée vers la Croix de Signy (qui n'est pas un col) est ardue. De temps en temps, je "réveille" Pascal pour lui signaler que l'on n'est plus que deux. Pascal roule avec de la musique dans les oreilles, si bien qu'il est parfois difficile de lui parler ! A la Croix de Signy, le jour commence tout juste à se lever, il doit être 5 heures, et nous avons les températures les plus basses de la journée: 3,5 degrés. Une fois de plus, nous attendons deux cyclistes... pour rien puisqu'ils n'arriveront jamais. L'un des deux ne participe pas au brevet mais a rejoint son frère après le départ pour l'accompagner. Ce frère doit être cuit; pourtant peu de temps auparavant nous l'avons vu accélérer au-dessus de Tarare ! C'est le même que j'avais vu partir comme un fou dans le col de la Placette. Nous ne les reverrons pas; Jean-Philippe nous apprendra à l'arrivée que l'abandon a eu lieu un peu plus loin à Duerne.

La descente vers Saint-Laurent-de Chamousset puis Sainte-Foy-l'Argentière est la plus froide de ce brevet. Heureusement, malgré mes deux seules couches de vêtements et mes gants courts, je n'aurai pas eu trop froid. J'ai déjà connu bien pire cette année.
A Sainte-Foy, il n'y a pas de bar ouvert donc nous nous réfugions au chaud dans une boulangerie. Un pain au raisin, un tampon de contrôle (6h30) et nous reprenons notre route. Les premiers rayons de soleil apparaissent. Une sévère montée, de près de 400 mètres de dénivelé, nous attend en direction de Duerne. Celle-ci, je l'avais oubliée ! Mais je grimpe toujours aussi facilement: comme dans toutes les montées jusque-là, je démarre en retrait, le temps de monter en puissance doucement, puis je dépasse un à un mes coéquipiers, pour finir la montée aux côtés de Pascal. Nos coéquipiers sont en forme et sont rapidement au sommet de la côte. Il ne nous manque qu'un chocolat chaud.

Dans la montée vers Duerne, au lever du soleil, Pascal est toujours devant...

... mais les autres ne sont jamais très loin derrière:

L'église de Saint-Martin-en-Haut:

Ce chocolat, nous le prenons quelques kilomètres plus loin à Saint-Martin-en-Haut, dans le seul bar ouvert à cette heure-ci, et où la patronne est fort sympathique.
Les grosses montées sont provisoirement terminées, et nous avons droit à une succession de petites bosses pour finalement descendre sur Givors, d'où nous devons rejoindre Vienne puis prendre la direction de la Côte-Saint-André, par un itinéraire tranquille concocté par Jean-Philippe. Honnêtement, et ce n'est pas sérieux, je n'ai pas étudié en détails le parcours du brevet, j'ai seulement (et vaguement) mémorisé le parcours aux alentours de Givors et de Vienne, et j'ai oublié d'imprimer l'excellent repérage publié sur le site de Jean-Philippe. A vrai dire, j'imaginais rouler avec Cricri qui dispose d'un GPS avec l'itinéraire de l'an dernier. Mais, autant je suis novice, autant je suis très surpris que mes quatre partenaires très aguerris, ayant tous participé à un grand nombre de brevets, à un ou plusieurs Paris-Brest-Paris, aient eu autant de mal à se repérer aujourd'hui. Il ne serait pas raisonnable d'écrire ici que nous avons emprunté aujourd'hui, à deux reprises, et à deux endroits éloignés l'un de l'autre, des routes interdites aux vélos et clairement indiquées comme telles, de type "rocade"... et pourtant je le fais quand même. En ce qui me concerne, l'achat d'un GPS est à envisager sérieusement. Nous avons perdu de longues minutes à essayer de nous aiguiller, pour finalement faire de mauvais choix.

C'est donc un peu agacé que je commence le long faux-plat montant qui doit nous mener à la Côte-Saint-André. J'ai faim. Pourtant, j'estime avoir bien mangé ces dernières heures. Ce sont peut-être les effets conjugués de la chaleur et de la fatigue, fatigue dont je n'avais jusqu'alors ressenti aucun signe et c'est tant mieux.
Je ne suis pas très à l'aise sur les faux-plats montants. J'aime bien quand ça grimpe vraiment. Un faux-plat montant, ça ne grimpe pas assez, et en même temps on ne va pas assez vite pour profiter de l'aspiration du cycliste qui est devant. Pascal a tendance à se mettre de temps en temps en danseuse, pour changer de position, mais aussi de rythme, et après je dois recoller. Je finis par ne plus arriver à recoller. Je quitte ma deuxième position pour passer en queue de peloton, puis pour finalement décrocher. Début de fringale. Baisse de régime. Mes compagnons de route ont la gentillesse de ralentir le rythme. En une dizaine de kilomètres, je me refais ainsi une santé. Mais que cette portion du parcours est longue ! Une peu plus loin, la pente s'accentue et j'ai alors retrouvé une grande partie de mes forces sans toutefois être aussi fringant qu'il y a cent kilomètres. Je ne suis pas le dernier au sommet.

A l'approche de la Côte-Saint-André, au fond se trouvent les dernières collines qui nous séparent de l'arrivée à Grenoble:

Il reste encore une montée avant la Côte-Saint-André, celle du facile col de Balbins, qui ne semble plus être homologué par le club des Cent Cols. Il a été remplacé en 2005 par le col des Crozes, qui lui se trouve 1 km plus au Nord que la route que nous empruntons, avec la même référence FR-38-0440.
A 11h30 nous arrivons à la Côte-Saint-André où nous prenons le temps de nous ravitailler, et de faire tamponner pour le cinquième contrôle. Cette pause de trois quart-d'heure était nécessaire pour moi, mais pas que pour moi.

La dernière étape consiste à rejoindre Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, puis à gravir le col de Chatain par la Forteresse. Nous avons tous retrouvé nos forces, et le sommet est atteint rapidement mais sans trop forcer, en discutant avec Pascal. C'était le dernier col du jour, et la dernière montée...
Lancé à fond dans la descente, vers 500 m d'altitude je croise une cycliste que je reconnais immédiatement: c'est Laurène, une copine grenobloise de Brigitte. Laurène était venue samedi pour nous encourager au départ, et avait parlé de venir à la rencontre de Brigitte au retour. J'ai juste le temps de la saluer, mais sa présence aujourd'hui dans ce col signifie que Brigitte va aller au terme de ce brevet, et qu'en plus elle n'est pas très loin derrière nous. C'est une super nouvelle.

Henri et Pascal en pleine discussion dans l'ascension du col de Chatain...

... et le col, "Enfin !" diront certains, mais il reste encore une trentaine de kilomètres jusqu'à l'arrivée:

Nous arrivons rapidement à Tullins, où nous traversons la vallée pour finir le brevet par une vingtaine de kilomètres sur la voie verte. C'est long, mais il faut bien remplir cette formalité pour terminer le brevet, et accessoirement pour rentrer à la maison. Pascal prend des relais toujours aussi appuyés, si bien qu'il est à nouveau obligé de ralentir l'allure par moments. Je prends quelques relais au-dessus de 30 km/h: il me reste encore un peu de jus, même si au sommet de ma forme j'aurais sans doute atteint ici les 35 km/h.
A l'arrivée à 14h30, nous sommes chaleureusement accueillis par Jean-Philippe qui nous félicite et nous offre à boire. Il nous a également préparé son délicieux gâteau au chocolat, que je savoure autant que je savoure ma réussite sur ce brevet. Comme sur le 300, je suis arrivé deuxième ex-æquo. Je ne m'inscris pas aux brevets pour le classement, mais cela me donne une idée de ma forme du moment.

Je suis très heureux d'avoir terminé ce brevet de 400 km sans difficulté majeure: pas de fatigue, pas de besoin de sommeil, juste une petite fringale dimanche matin. Je suis également ravi de terminer ce brevet en compagnie de quatre randonneurs très expérimentés. Merci à tous les quatre, car rouler en groupe, surtout la nuit, ça change tout. Merci en particulier à Pascal Kerboas pour avoir su conserver un rythme régulier qui convenait à tous, et pour avoir pris la quasi-totalité des relais. Après écrémage, nous étions un groupe de cinq de niveau assez homogène, même si je me suis montré bien meilleur grimpeur que rouleur, et qu'en général les randonneurs sont plutôt des rouleurs.

Bien évidemment, je remercie Jean-Philippe pour l'organisation sans faille de ce brevet. Il paraît que ce brevet est l'un des 400 les plus difficiles de France, car il dépasse les 4000 mètres de dénivelé: ce tracé fut un régal pour moi qui aime grimper. Dommage qu'il nous manquait une partie du paysage pour les kilomètres effectués de nuit.

Plus que ma réussite de ce brevet, je retiens, comme pour le 300, les conditions dans lesquelles je l'ai terminé. Pour le 300, la surprise avait été ma vitesse supersonique (par rapport à mon niveau, je précise). Pour le 400, la surprise est venue de ma capacité à franchir ce long col obscur et sinueux qu'est la nuit. Je n'ai jamais eu envie de dormir, pourtant je n'ai pas pris de caféine, ni le Red Bull que m'a gentiment proposé Pascal en début de nuit quand je lui ai parlé de mes inquiétudes. Habituellement, je suis plutôt un gros dormeur. Le lendemain, au moment où j'écris ces lignes, je ne ressens pas de fatigue ni de douleur particulière, je suis juste un peu plus fatigué que d'habitude.
Certes, sur ce brevet nous n'avons pas été supersoniques. Si la moyenne roulée est convenable (24 km/h), en revanche j'ai roulé 17h45 pour un temps total de 21h30, soit 3h45 de pause, ce qui commence à faire beaucoup. Néanmoins, je pense que la plupart de ces pauses m'ont été favorables.
Rouler toute une nuit représentait pour moi un défi, je voulais le réaliser au moins une fois. Pour la suite, il est clair que je ne participerai pas au 600 dans deux semaines. J'espère que Jean-Philippe aura du monde, car l'itinéraire est nouveau et a l'air intéressant, il y a beaucoup de dénivelé, en tout cas la reconnaissance fait vraiment envie. Cependant, je ne suis mentalement pas prêt à remettre le couvert dans deux semaines. Ce genre de brevet me consomme beaucoup d'énergie et de temps. Contrairement à la majorité des participants à ce 400, partir sur une si longue distance est loin d'être une formalité pour moi. Peut-être un jour ? Je mesure le mérite de Jean-Philippe d'organiser minutieusement tous ces parcours, qui changent régulièrement au fil des ans, de reconnaître lui-même les parcours, de publier des photos sur son site web, d'organiser, de nous préparer du bon gâteau, et même souvent de participer avec nous aux randonnées.

Pour la suite, je vais revenir à des itinéraires fortement dénivelés, ce qui signifie que je participerai au 300 montagneux de Grenoble, soit le 23 juin soit le 21 juillet. Pour beaucoup de participants, il faudra rouler fort avec le groupe jusqu'à la Tarentaise pour espérer terminer dans les délais. Ensuite, la trilogie Madeleine-Glandon-Ornon, sans oublier la Festinière au retour, devrait être fantastique.
Quoi qu'il en soit, en cette première moitié de saison j'ai réussi à améliorer à la fois mes capacités d'endurance pour les longues distances, et mon aptitude à grimper (vite d'une part, longtemps d'autre part), et ça, c'est très positif.

Veuillez excuser le manque d'illustrations dans cet article, mais la pluie, la nuit, ainsi que la concentration sur mon objectif m'ont souvent détourné de l'envie de prendre des photos...

A lire aussi: l'excellent reportage de Brigitte, qui a réussi son premier 400 dans une forme éblouissante. Bravo à elle, en plus elle était la seule féminine engagée sur ce brevet !

Mise à jour du 26/05/2012: En rédigeant l'article, j'ai oublié que les 17h45 de vélo incluaient la grosse demi-heure qu'il m'avait fallu pour le trajet Gières-Grenoble le samedi. Cela signifie que j'ai roulé pendant 17h15 et que nous avons donc fait 4h15 de pause, ce qui est définitivement énorme.

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Commentaires

Le 14 mai 2012 Laurène a dit :

#1

Salut David. Bravo pour ce succès à ton premier 400. Je me doutais bien qu'en montant au col de Chatain, je croiserai très certainement quelques BRMistes (?!), mais l'endroit n'était pas propice à l'arrêt pour discuter ! A une prochaine peut être.

Le 14 mai 2012 cestdurlevelo a dit :

#2

BRAVO BRAVO ! Quel périple ! Respect. Tu restes humbles face aux défis, mais tu les relève un à un et semble à chaque fois revenir frais comme un gardon. RESPECT.

Le 14 mai 2012 Olivier Buisson a dit :

#3

Excellent ton récit , tu viens de franchir une nouvelle porte des longs raids
Quelle progression depuis tes débuts !! à toi maintenant de le fructifier en
faisant tes propres raids en solitaire avec du dénivelé et à la moyenne . Pascal K dit le " Suisse "
sera t'il au départ du 600 ? .. Bravo et vive le vélo

Le 15 mai 2012 Pascal KERBOAS a dit :

#4

David, Weel done! Belle plume et joli blog. Merci pour ce recit plein d'émotions et félicitation pour ta détermination dans l'effort. A bientôt. Pascal

Le 15 mai 2012 Brigitte a dit :

#5

Récit magnifique et passionnant ! Je suis ravie que tu aies réussi, et que tout se soit passé à merveille pour toi ... tes horaires de passage m'ont amusée car vous aviez un col d'avance sur nous.
Ta remarque sur le froid est intéressante car tu n'étais pas tant habillé que ça et pourtant, comme moi tu t'es dit "j'ai connu bien pire" . Certains de mes coéquipiers étaient gelés au lever du soleil ... à grelotter ... je me demande ce qui fait la différence.
Beau mental aussi car en première partie tu as plus souffert de moi de la pluie, qui bizarrement ne m'a pas fait douter. Bravo d'avoir résisté :-)

Le 15 mai 2012 franco a dit :

#6

comment ne pas saluer cette perf,moi qui disais espérer lire les récits de tes futurs exploits je suis servi. depuis notre 200 tu progresse avec une aisance a m'en faire pâlir.vous avez fait fort car a ça il fallait ajouter les condition qui n'étaient vraiment pas encourageantes,donc double performance,et comme le dit batiste RESPECT

Le 16 mai 2012 David Champelovier a dit :

#7

@Laurène :
Salut Laurène, merci d'être venue nous encourager samedi au départ ! A une prochaine fois.

Le 16 mai 2012 David Champelovier a dit :

#8

@cestdurlevelo :
Merci Baptiste. Ce défi était sans doute mon plus gros défi cycliste de l'année. Maintenant que je sais que je suis capable d'affronter une nuit sur le vélo, cela m'ouvre de nouvelles portes pour de futurs défis avec énormément de dénivelé... le Dauphiné Gratiné pour ne pas le citer... mais c'est un défi à long terme :-) A bientôt !

Le 16 mai 2012 David Champelovier a dit :

#9

@Olivier Buisson :
Salut Olivier, oui c'est pour moi un nouveau palier de franchi, le précédent avait été mon "BRA" l'an dernier. Je progresse à mon rythme, je me fixe petit à petit de nouveaux objectifs, sans me prendre la tête, c'est-à-dire que quand le plaisir n'y est pas je m'abstiens.
Merci pour tes encouragements, je n'aurais jamais pu accomplir un tel défi si je n'avais pas rencontré des personnes comme toi qui les accomplissent avec autant de facilité et de simplicité.
Pour répondre à ta question, non, Pascal ne sera pas au départ du 600; je crois qu'il m'a parlé de qualifications longue distance ce week-end-là.

Le 16 mai 2012 David Champelovier a dit :

#10

@Brigitte :
Salut Brigitte, merci pour ton commentaire !
Oui, on n'était pas loin devant, et on a dû faire le yo-yo avec nos longues pauses respectives à des endroits différents !
Le froid, je pense que c'est pas mal dans la tête que ça se passe... J'avais froid au départ alors qu'il n'y avait pas de raison... Je n'ai pas eu froid par 3 degrés dans les descentes, alors qu'il y a quelques semaines j'avais notamment eu les bouts des doigts gelés par 6 degrés dans les Balcons de Belledonne !

Le 16 mai 2012 David Champelovier a dit :

#11

@Pascal KERBOAS :
Salut Pascal, merci de ton passage sur mon blog. Ravi d'avoir fait ta connaissance, d'avoir partagé cette vingtaine d'heures de vélo, et d'avoir beaucoup appris en ta compagnie en vue de futurs longs défis à vélo.
A une prochaine fois !

Le 16 mai 2012 David Champelovier a dit :

#12

@franco :
Salut Franco, merci ! Au début de l'année je ne pensais pas sérieusement être capable de faire les 200, 300 et 400... et sur le 400 je n'étais pas loin d'abandonner... finalement c'est un carton plein. Il aura fallu un peu de tout: de la patience, de la persévérance, de la chance aussi... mais c'est un vrai plaisir.
A bientôt !

Le 16 mai 2012 PASCAL B a dit :

#13

Salut David,

Sympa ton récit, j'aime bien lire les récits des autres participants, c'est d'avoir leur ressentit sur un tel parcours exigeant.

J'ai continué à Lagnieu sans m'arrêter pour profiter des dernières lueurs du jour, c'est un peu dommage que vous vous soyez tous arrétés à Lagnieu, je pensais que ton groupe allait me rattrapper dans la Dombes comme il l'a fait après la traversée de la chartreuse, du coup je me suis fait un 300k en solo.

J'étais derrière toi dans la vallée bleue, tu as pris la bonne décision en t'accrochant à ce groupe de bon rouleurs,
c'est ce qu'il faut faire lorsqu'on arrive sur un secteur ennuyeux et monotone.

En temps de roulage, tu as mis le meme temps que moi, je me suis arreté 1H15 au total pour éviter de me transformer en glacon.
C'est dommage que tu ne viennes pas au 600, le profil du parcours ressemble beaucoup au 400 avec pas mal de montées et de déscente, sauf qu'il y a 200 k de plus à gerer.

Pour le 300k de montagne, c'est une magnifique idée qu'à eu Jean-Philippe, je ferai la session de juillet, je pense que je ferai comme toi, essayer de suivre sur les 100 premiers kilometres et après je peux te servir de lièvre si tu veux monter vite ce jour là, il faut juste que la météo soit au rendez-vous ...

Pascal B de Lyon.

Le 16 mai 2012 alain késako a dit :

#14

pour t'avoir vu facile lors du 200, je ne doutais pas un instant de tes capacités. C'est vrai que la pluie, surtout la nuit rajoute une multitudes de problèmes que tu as su résoudre. En y allant progressivement comme tu le fais, tu va vers de merveilleuses randonnées qui te procureront beaucoup de plaisir. J'aurais aimé y être. alain késako

Le 16 mai 2012 David Champelovier a dit :

#15

@alain késako :
Salut Alain, pour moi cette année le 400 était quand même une autre paire de manches que le 200. Un 200, je peux maintenant le faire pratiquement n'importe quel jour, à n'importe quel moment de l'année, même sans être au top de ma forme. Peut-être en sera-t-il un jour de même pour un 400 ?
J'espère que tu te remets vite de ta chute.

Le 16 mai 2012 David Champelovier a dit :

#16

@PASCAL B :
Salut Pascal, tu as du mérite d'avoir fait la quasi totalité du brevet en solo ! Peut-être un peu comme sur le 300, où je t'avais vu attaquer très fort le col de Cabre, alors que je m'arrêtais pour enlever une couche de vêtements. On t'avait dépassé dans la descente et ensuite on ne t'avait plus revu.
Oui, je trouve un peu dommage la longueur des pauses que l'on a faites, mais je tenais vraiment à rouler en groupe à cause de la nuit et de l'itinéraire que je ne connaissais pas bien.
Le 600, j'y pense, mais pas pour cette année...
On pourra éventuellement rouler ensemble sur le 300 montagneux. Là, pour moi la difficulté ne sera pas la nuit mais plutôt la chaleur, même si j'ai fait pas mal de progrès sur ce point ces dernières années. J'espère bien me régaler avec tout ce dénivelé.
A bientôt !

Le 21 mai 2012 Pascal B a dit :

#17

Comme tu as pu le voir, j'ai perdu beaucoup de temps dans la descente du col de Cabre car je ne suis pas très bon en descente et en plus j'ai chopé des crampes dans les premiers lacets, la suite du parcours n'était pas très selectif, donc mes chances de te revoir étaient très minces surtout avec des conditions de vent contraires.

Je me prépare à faire le 600, je suis super content d'y participer et suis déja hyper-motivé à l'idée d'etre au départ, je pense que je vais devoir faire encore une bonne partie seul vu le profil du parcours assez valloné et le faible nombre de particpants.
Il n'y a pour moi que 2 passages où l'on peut rester en groupe, c'est entre Grenoble et Vinay puis entre Roybon et Bourg Argental, pour la première journée.
Pour la 2eme journée, la portion qui s'y prete bien, c'est toute la fin du parcours entre Tournon et Grenoble, mais je pense que les parties vallonnées, la nuit et la fatigue auront dispersés les participants.

Pour ce parcours, Jean-Philippe ne s'est pas moqué de nous, à mon avis, il a dù passer beaucoup de temps a faire le tracé pour nous faire plaisir et nous choisir des routes vallonnées sans trop de circulation.
Comme pour le 400K, je pense que c'est un des 600k proposés le plus difficile de la série.

Nous allons tester son 600K et tu auras des avis sur ce BRM, si tu envisages de le faire l'année prochaine...

Le 30 mai 2012 Sccber a dit :

#18

Je suis un des participants de ce BRM 400 que tu as pris en photo (1ère, au premier plan, coupe-vent et casque rouge).
J'accompagnais un copain qui monte lentement et est sujet aux hypoclycémies ( remarque, ça ne l'empèche pas de collectionner les cols, d'être Grand Maître des Fondus de l'Ubaye et d'avoir réussi son PBP 2011). Nous avons fini juste avant la limite, ce qui est stressant pour moi. J'ai bien aimé ton récit.
Pour moi, je suis relativement novice sur longue distance - premier BRM un 400 en 2010 - mais depuis j'en suis à mon 12ème, sans compter le PBP, le virus à pris. J'ai entre autres fait en 2011 le BRA... Et je viens de terminer le 600 de Grenoble, magnifique. Mon prochain vrai défi - ça me fait vraiment peur - sera le 1200 du Massif Central fin juillet.... Avec pour entraînement deux BCMF (Aravis et Vosges) puis le Défi des Fondus de l'Ubaye le 30 juin : toi qui aime grimper, vient nous rejoindre, ambiance extra et menu à la carte.

Le 31 mai 2012 benny39 a dit :

#19

salut david, tu fini 2è?? mais je croyais que tu avais roulé avec le groupe de tête. Qui est arrivé devant alors?? Super, comme olivier, tu as plein de potentiel et tu risque de faire de grandes choses prochainement.

Le 31 mai 2012 David Champelovier a dit :

#20

@benny39 :
Salut Yann, Pascal B. (cf. commentaires ci-dessus) ne s'est pas arrêté à Lagnieu et on ne l'a plus revu ! Je trouve que l'on a fait beaucoup de pauses, mais comme j'ai peu d'expérience sur ces sorties très longues, je ne sais pas vraiment si ces pauses me sont nécessaires ou non. Sur des sorties de durée inférieure à 10 heures où j'ai davantage d'expérience, je sais que ça ne me pose pas de problème de ne faire qu'une demi-heure de pause.
Sinon, l'essentiel est de prendre du plaisir quand je sors le vélo. Parfois je me surpasse, comme sur ce 400, et alors le plaisir est encore plus grand...

Le 31 mai 2012 David Champelovier a dit :

#21

@Sccber :
Merci pour ton commentaire, et bravo pour le 600, auquel j'aurais aimé participer, il me manquait juste un brin de folie pour m'y inscrire... il m'aurait fallu me remotiver après le 400, si l'on m'avait dit en janvier que je ferais un 400 nocturne cette année, je ne l'aurais pas cru.
Pas de DFU pour moi cette année... par contre le BCMF des Aravis me tente. Je vais regarder ce 1200 du Massif Central, ça doit être alléchant, je ne savais pas que ça existait.
Bonne continuation !

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