Après le 200 il y a deux semaines, qui était mon premier BRM, c'est aujourd'hui une autre première qui m'attend: le BRM 300.
De gauche à droite sur la photo qui précède: Benoit, moi, Christophe (Cricri), Jean-Yves avec qui j'aurai roulé toute la journée, et Yann, avec qui j'aurai roulé une partie de la journée. La photo a été prise par Jean-Philippe.
Ce sera également la première fois que je dépasse les 300 km à vélo. Mais 300 n'est qu'un nombre, et j'ai déjà fait au moins une balade plus longue et plus difficile que cela. Le 300 ne représente donc pas une barrière particulière pour moi. La première fois que j'ai dépassé les 200 km en une sortie, c'était pour en faire 252 avec 5000 mètres de dénivelé positif, et mon premier 300 en fera finalement 327.
Avant de prendre le départ, j'ai donc quelques certitudes, mais aussi des incertitudes. Parmi les certitudes, celle de pouvoir terminer la randonnée (sauf imprévu). Je me suis en effet préparé pour cela, avec 860 km et surtout 16900 mètres de D+ depuis le 18 février et la fin de l'épisode de grand froid, en 8 sorties dont 6 de plus de 6 heures de vélo, une petite sortie la veille du 200 et une sortie malheureusement avortée il y a 10 jours après 3h30 de vélo à cause d'une chute aussi idiote que regrettable, heureusement sans grande conséquence.
Ceux qui me connaissent un peu savent que je ne laisse pas beaucoup de place au hasard dans ma préparation à ce genre d'événement. Parce que pour savourer un parcours aussi chouette, il faut être en forme. Il y a trois jours, j'ai encore testé mon matériel, mon éclairage, mes vêtements, mes jambes. Grâce au BRM 200, j'ai pu découvrir ce qu'est un BRM, le rythme, les contrôles, l'ambiance, le départ, l'arrivée, etc. Ainsi je suis libéré d'un certain stress qui aurait été plus compliqué à gérer si le 300 avait en plus été mon premier 200. De la même façon que le 200 était indispensable pour me préparer dans de bonnes conditions au 300, j'estime que ce 300 m'est précieux pour préparer le 300 montagneux auquel je participerai sans doute en juin ou en juillet.
Parmi les incertitudes, il y a celle de la fatigue engendrée par une courte nuit, le départ de Grenoble s'effectuant à 4h le jour du passage à l'heure d'été. Il y a aussi le fait de rouler dans la nuit noire pendant trois heures, et la gestion des écarts de température, pour laquelle j'ai fait des progrès, mais que je dois surveiller de près. En effet, il n'est pas évident de penser à boire lorsqu'il fait très froid, et la hausse des températures dans la journée a vite fait de me déshydrater si j'oublie de boire correctement dès les premières heures. Et puis il y a aussi des petites choses qui peuvent paraître simples mais qui dans certaines conditions ne le sont pas, comme par exemple ouvrir un emballage de barre de céréales en pleine nuit et avec des doigts engourdis par le froid !
J'ignore totalement dans quelles conditions physique et mentale j'atteindrai l'arrivée, et en combien de temps. J'annonce à mon entourage une arrivée vers 20 heures. A Yann qui entre en contact avec moi dans la semaine, et qui part pour terminer en 12h, soit une arrivée vers 16h, je lui réponds que j'envisage un brevet en 15 heures, soit une arrivée à 19h. Secrètement, en me basant sur le compte-rendu 2011 de Michel, avec qui j'ai eu le plaisir de rouler sur le BRM 200, j'espère terminer au mieux en 13 à 14 heures, les conditions étant un peu différentes cette année avec un peu de vent de face au retour (contre un fort vent de dos en 2011), et Michel ayant probablement roulé un peu en dedans dans le col de la Croix Haute, car il roulait au sein d'un groupe dont il s'est échappé ensuite. Je mémorise ses temps de passage la veille du départ, afin d'avoir des repères. Je m'étais préparé à rouler seul tout la journée, tous mes camarades du 200 ayant déclaré forfait.
Et puis, rien ne se passe jamais comme prévu. Heureusement, me direz-vous, car sinon on s'ennuierait mortellement.
Pour commencer, je passe une mauvaise nuit. Non pas que je monte et remonte le col de la Croix Haute dans mes pensées au lieu de dormir, mais je me couche trop tôt et ce décalage m'empêche de trouver le sommeil. Finalement, j'ai dû dormir un cycle de sommeil ou deux, car peu après minuit je suis déjà réveillé, et à 2h (soit 3h à l'heure d'été), j'enfourche le vélo pour parcourir les 10 km qui me séparent du point de départ à Grenoble. Bizarrement, je me sens mieux dans mon assiette qu'en juillet dernier lorsque j'ai effectué le parcours du BRA, après pourtant une nuit correcte et un lever à 3h. Pourvu que ça dure...
Arrivé sur place à Grenoble, vers 3h30, je retrouve Jean-Philippe, l'organisateur, Cricri, que je ne m'attendais pas forcément à voir ici car il avait savamment laissé planer le doute sur sa participation, et je fais connaissance avec Yann, qui m'avait contacté quelques jours avant. Cricri retrouve avec plaisir son vélo réparé après un soucis de transmission, et c'est avec non moins de plaisir que je retrouve Cricri, rencontré en décembre pour la première fois, passionné de longues distances préparées avec beaucoup de soin et de méthode, et avec qui j'ai effectué il y a un mois une virée mémorable en Drôme provençale, ma première sortie longue de l'année. Yann, qui a à peu de choses près mon âge, est un amateur de longues distances avec de très solides références chronométriques. Les longs raids solitaires ne lui font pas peur, et aujourd'hui il est parti pour ça.
Avant le départ, Jean-Philippe, au centre, distribue les cartes de route:
A 4h, et même 4h08 lis-je dans le reportage de Cricri, nous nous élançons dans la rue Esclangon. A ma surprise, nous ne sommes qu'une vingtaine, alors que nous étions plus de quatre-vingts sur le 200. Jean-Philippe nous guide sur les pistes cyclables puis dans Echirolles, avant de nous lâcher un peu plus loin. Et c'est parti pour une belle journée ! A ce moment-là, le peloton se morcèle, certains ont déjà filé. Je roule alors avec Cricri, qui me conseille de rouler avec le groupe pour pouvoir plus tard prendre des relais après la descente du col de Cabre. J'accélère et je parviens à rejoindre le petit groupe de tête avant Vif, groupe qui était alors constitué, je crois, de cinq unités dont un vélo couché. A cet instant j'ignore où est Yann, mais je me rendrai bien vite compte qu'il est loin devant.
A la sortie de Vif, la route s'élève et le plaisir commence. Le rythme imposé par l'homme de tête me convient très bien et je décide de suivre en troisième position. Parfois, je me retourne pour voir quelques lumières qui jouent au yoyo avec nous. Il ne fait que quelques degrés, mais avec la montée je n'ai pas froid. Je suis en tenue d'été, à laquelle j'ai ajouté des manchettes.
La pente n'est jamais forte, hormis dans Monestier-de-Clermont où j'accélère un peu pour tester les jambes. Nous ne sommes plus que trois, le groupe se reconstitue et je roule maintenant en deuxième position, ce qui sera le cas jusqu'au col de la Croix Haute.
Je me laisse guider, sur un rythme qui me convient à merveille:
Au col du Fau, je sais où se trouve le panneau mais je ne le vois pas ! C'est ma troisième ascension de ce col depuis Vif: voici la première et la deuxième. J'ai l'habitude de déclencher le chronomètre au niveau du panneau de sortie d'agglomération à Vif, et de mesurer le temps mis jusqu'au col. Les trois ascensions ont été effectuées au début d'une longue sortie, donc jamais à fond. Aujourd'hui, mon ascension est comparable aux deux autres: 59 minutes, contre 1 heure à 1h01 l'an dernier.
Après avoir basculé au col du Fau, le col de la Croix Haute est atteint en une succession de descentes et de montées. C'est là que les premiers pièges sont tendus: ne pas avoir froid, manger, et ne pas trouver la nuit trop longue. Mon éclairage surpuissant profite à tout le groupe. Nous passons à Clelles, où je jette un coup d’œil sur ma droite et distingue à peine le Mont Aiguille. Je lever du jour se fait désirer. Nous atteignons finalement le col de la Croix Haute vers 7h15, il fait 3 degrés, l'éclairage pour y voir n'est plus nécessaire, l'éclairage pour être vu est suffisant.
Après cinq minutes de pause, nous nous engouffrons dans une descente glaciale où le thermomètre descendra jusqu'à -2 degrés, soit 5 degrés de moins que sur l'autre versant. Le soleil n'est pas encore levé. Suite à ma sortie de jeudi par 5 degrés en gants courts, où les bouts des doigts ont souffert, j'avais décidé d'emporter mes gants longs aujourd'hui, que j'ai enfilés au col par-dessus les gants courts. Avec les gants et le coupe-vent, je n'ai pas froid dans les premiers kilomètres, mais ça se corse vers le bas de la descente, tout en restant supportable.
En 45 minutes, nous sommes à Aspres-sur-Buëch, où un chocolat chaud au café de la gare est le bienvenu. Il est 8h12 lorsque nous faisons tamponner nos cartes de route. Nous effectuons une vraie pause (16 minutes) bien appréciable. C'est un point sur lequel nous avons été efficaces toute la journée: peu de pauses, mais des pauses suffisamment longues pour se décontracter. Ainsi, de toute la journée je n'aurai presque pas ressenti de douleur dans le dos entre les épaules, comme cela m'arrive fréquemment au bout de quelques heures de vélo.
A la sortie du bar, j'ai très froid et n'ai qu'une seule envie: remonter au plus vite sur le vélo pour m'élancer, sous les premiers rayons de soleil, à la conquête du col de Cabre, que je n'ai d'ailleurs pas encore dans ma collection. Je quitte mes gants longs mais conserve le coup-vent.
Le bar d'Aspres-sur-Buëch, où nous n'avons pas insisté pour nous attabler dehors !
La route ne s'élève vraiment qu'à la sortie de la Beaume, où je m'arrête pour ôter le coupe-vent et rabattre les manchettes. Pendant ce temps, je suis dépassé par un cycliste qui grimpe assez vite mais n'aime pas les descentes. On le dépassera un peu plus tard dans la descente du col, et on ne le reverra plus de la journée. J'ai laissé filer mes deux camarades, mais aujourd'hui j'ai confiance en mes capacités et je sais que la minute perdue sera vite rattrapée. Ce qui sera d'ailleurs fait bien avant le col, qui arrive tout de même un peu vite à mon goût, d'autant plus que c'est la dernière vraie montée pour aujourd'hui. Sniff. Heureusement, le décors est à la hauteur.
Le col de Cabre consiste donc en une longue ligne droite et plate...
... puis quelques lacets ...
... le fameux tunnel ...
... le tout dans la bonne humeur (n'est-elle pas jolie mon oreille ?) ...
... pour arriver rapidement au col:
Si la température est remontée à 9 degrés au col, elle redescendra à 3 dans la descente. J'ai simplement remonté les manchettes, gardé
les gants courts et... attendu patiemment les passages au soleil.
Une longue sucession de faux-plats descendants nous attend jusqu'à Crest. Le plus rouleur d'entre nous nous emmène littéralement dans ses roues, à une vitesse qu'il m'aurait été impossible de tenir aussi longtemps tout seul. Parfois, je me laisse décrocher pour m'alimenter tranquillement ou prendre des photos.
Le Claps:
Après Die, notre rouleur montre quelques signes de fatigue et nous demande de l'aider, ce que nous faisons bien volontiers, même si nous n'avons pas vraiment des gabarits de rouleurs. Nos relais sont cependant suffisamment efficaces pour rattraper Yann. C'est une surprise: je ne pensais pas le revoir si vite ! Il contribue à son tour à prendre des relais appuyés. J'ai un peu de mal dans ce genre d'exercice, je me fais mal aux cuisses, mais aujourd'hui tout me réussit. Espérons qu'il me reste encore des forces après Crest.
Nous rallions Crest (188 m d'altitude) à une vitesse supersonique, puisque les 57,5 km depuis le Saut de la Drôme (626 m) auront été parcourus en 1h42, soit une vitesse moyenne assez incroyable de près de 34 km/h.
Avant Die: des paysages magnifiques...
... parfois devant (comment ça, juste pour prendre la photo ?!) (toujours aussi jolie mon oreille, j'ai un don naturel pour prendre des photos bien cadrées !) ...
... parfois derrière:
Le contrôle à Crest s'effectue à 11h40, où nous prenons de nouveau le temps d'une vraie pause de 21 minutes. Comme à mes (mauvaises ?) habitudes, j'enfourne mon gros sandwich pendant que mes trois camarades mangent un peu plus léger. Yann nous quitte avec cinq bonnes minutes d'avance, nous indiquant que de toute façon, face au vent il n'aurait aucune chance tout seul, et que donc on se reverrait. Promesse non tenue: Yann, on ne t'a pas revu !
Nous repartons donc de Crest à trois (et non à Troyes), et prenons la direction de Chabeuil. Nous nous relayons régulièrement, mais avec moins d'intensité que ce matin. Bizarrement, je n'ai pas un grand souvenir du vent. Il y en avait, mais il était loin d'être insupportable. Par contre, les 200 km que j'ai dans les jambes commencent à se faire sentir et, moralement, c'est un peu difficile de se passer des relais à 20 km/h quand on a rallié Crest sur des relais à 35 km/h.
Nous traversons Chabeuil sans nous perdre. Après Chabeuil, ça grimpe. La digestion, la hausse des températures (25 degrés, compteur au soleil en roulant), et la pente, font qu'un relai un peu appuyé de notre rouleur nous arrive telle une grosse rafale de vent du Nord: elle nous laisse sur place, incapables ensuite de prendre des relais à notre tour. Une pause de 5 minutes est la bienvenue même si je ne l'ai pas sollicitée. J'en profite pour quitter définitivement les manchettes et m'alimenter.
L'itinéraire touristique qui relie Chabeuil à Saint-Nazaire-en-Royans se constitue d'une succession de petites bosses, puis culmine autour de 440 m (d'après mon compteur). A cet endroit, nous apercevons la vallée polluée au loin, et la route ne fera ensuite que descendre jusqu'à Saint-Nazaire.
Dans ces bosses, je roule à l'économie, sans m'épuiser, sans à-coups (ça me change de mes habitudes dans les bosses !), je me fais quelque peu distancer par mes deux compères mais recolle sans mal. Aujourd'hui, à aucun moment je ne me serai senti fatigué, à aucun moment je n'aurai douté de mes capacités à terminer la randonnée, et à aucun moment je n'aurai eu à gérer un imprévu dans le style de la fringale, du coup de chaleur, de la déshydratation, ou des jambes vidées.
Après Chabeuil: sur notre droite le Vercors qui nous démange les jambes:
A Saint-Nazaire il fait 20 degrés (à l'ombre, cette fois), et nous effectuons notre troisième contrôle et troisième vraie pause de la journée autour d'une boissons fraîche dans un bar du village: 12 minutes. Il est 14h15 et nous apprenons que Yann est passé un quart-d'heure avant nous. Nous savons que le plus dur est passé et que l'arrivée est proche: il nous reste grosso modo 1 heure de départementale jusqu'à Saint-Gervais, puis 1 bonne heure de piste cyclable. Ce n'est pas forcément la portion la plus agréable de la journée, mais pas la plus difficile non plus.
Peu après Cognin-les-Gorges, nous empruntons un raccourci qui nous mène à Rovon où nous n'avons plus qu'à traverser la départementale pour rejoindre Saint-Gervais, puis la voie verte après une nouvelle pause de 5 minutes.
Entre Saint-Nazaire et Saint-Gervais, sur une route que je connais par cœur pour l'avoir empruntée des centaines de fois en voiture, et quelques fois aussi à vélo:
Sur la voie verte, je prends un relais mais les camarades n'ont plus tellement envie de relais, et nous rejoignons Grenoble sans produire davantage d'efforts que nécessaire, mais tout de même à plus de 28 km/h de moyenne.
Nous arrivons finalement à Grenoble à 16h40, où nous postons notre carton de route dans la boîte aux lettres de Jean-Philippe, qui contient comme prévu un seul carton: celui de Yann. Avec une telle avance sur l'heure d'arrivée que j'avais envisagée au départ, j'ai tout le temps de rentrer chez moi à vélo, non sans me faire plaisir avec quelques bonnes accélérations sur la voie verte, contrairement au retour du BRM 200 que j'avais effectué en tramway.
Tout près de l'arrivée:
L'impressionnante moyenne roulée de 26,8 km/h, que je n'ai pas l'habitude de voir sur mes parcours fortement accidentés:
Ainsi se termine cette trop courte journée. Seule la nuit m'aura semblé un peu longue. Je n'aurais jamais imaginé terminer ce brevet en 12h40. Les compagnons de route m'ont beaucoup aidé, sans eux j'aurais atteint l'arrivée sans difficulté, mais sans doute pas à la vitesse moyenne de 24 km/h pauses comprises. Cette moyenne peut me laisser espérer de vraies pauses sur les brevets plus longs, quand on peut avoir besoin de dormir, car les délais se situent à 15 km/h de moyenne.
Je mentirais si je disais que je n'ai pas eu mal aux jambes le lendemain et le surlendemain, mais rien d'anormal et j'étais totalement remis mercredi. La quasi absence de nuit de samedi à dimanche ne m'aura pas trop gêné. Je suis donc désormais capable, non seulement de terminer ce type d'épreuve sans trop de fatigue, mais en plus de récupérer rapidement. C'est une première, surtout à ce moment de la saison. C'est de bon augure pour les distances plus longues et les parcours plus accidentés.
Pour en arriver là, à aucun moment cette année je n'ai dû me faire violence sur le vélo, et j'ai terminé toutes mes sorties dans un état de relative fraîcheur physique, même si l'une de mes sorties de février avait été ponctuée de crampes. L'essentiel est bien là: prendre du plaisir sur le vélo. Ne pas brûler les étapes. Allonger progressivement les sorties. Faire du dénivelé. Et y croire. La recette n'est donc pas compliquée, et à ceux qui pensent que faire 300 km à vélo dans la journée en partant à 4h du matin, c'est un supplice, je leur réponds que c'est certainement un défi mais aussi un plaisir, à condition de s'y être suffisamment préparé. Il s'agit bien ici d'une randonnée cycliste et non d'une épreuve chronométrée, le but étant de la terminer et non de s'épuiser pour arriver le plus vite possible.
Dans ma jeune expérience des longues randonnées, je ne peux m'empêcher de comparer ce BRM (12h16 de vélo en comptant l'aller-retour Gières-Grenoble, 327 km) à mon parcours du BRA de l'an dernier (13h36 de vélo, 252 km), puisque ce sont mes deux seules sorties qui dépassent à ce jour les 11 heures de selle. Pourtant, ces deux randonnées n'ont pas grand chose en commun. Le BRA comportait 5000 mètres de dénivelé positif, je l'ai fait entièrement seul, c'était un objectif que j'ai mis trois mois à préparer, que j'avais dans la tête mais que je n'étais pas certain d'avoir dans les jambes. Le BRM 300 comportait 2500 mètres de dénivelé, on l'a fait à trois et par moments à quatre, je savais que je pouvais le réussir, mais pas si tôt dans l'année et surtout pas si vite. Le BRA a permis le BRM 300: j'ai beaucoup pensé au BRA dans ma préparation au BRM. Je referai certainement ce BRM 300 (clin d’œil à Jean-Philippe: si tu ré-organises le même brevet, je reviendrai !), mais sans doute seul, pour apprécier la réelle difficulté des portions planes et du vent, pour moi qui ai un profil de grimpeur, qui fais du gros dénivelé à longueur d'année et qui n'ai donc pas l'habitude de ce type de tracé. Seul, la difficulté de ce BRM pourrait se rapprocher de celle du BRA (pour mon profil de grimpeur).
J'ai maintenant ce que l'on appelle un foncier assez solide, surtout pour un mois de Mars. L'avenir dira ce que je ferai de Avril, Mai, Juin, ... mais les BRM 200 et 300 faisaient partie des must de ce début de saison. La prochaine échéance pourrait être le BRM 400 de Grenoble, les 12 et 13 Mai. Je n'ai pas plus d'avis à ce sujet que je n'en avais avant de réussir le 300. D'abord savourer, ensuite ne pas brûler les étapes, mais il faudra bien que je tente, au moins une fois, de passer toute une nuit sur le vélo: ça doit quand même faire bizarre.
Un grand merci à toi, Jean-Philippe, pour l'organisation de ce magnifique brevet, et un grand merci à tous les blogueurs (Brigitte, Olivier, Cricri, Michel et les autres) qui m'ont donné envie, de par les récits de leur(s) participation(s) en 2011 et / ou en 2010, de m'engager sur cette randonnée. Merci également à mes camarades du jour, que j'ai hâte de retrouver pour partager à nouveau un petit bout de route, tellement cette journée fut agréable en leur compagnie.
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