Ce dimanche 3 mars marque l'ouverture de ma deuxième saison de brevets à Grenoble.
Ces brevets, organisés par Jean-Philippe, sont une réussite, avec encore cette fois-ci plus de 70 inscrits ! Pourtant, faire 200 km début mars quand l'hiver a été rude, en particulier depuis la mi-janvier, n'est pas donné à tout le monde ! Merci Jean-Philippe pour cette organisation sans faille, pour ce nouveau parcours et pour l'ambiance que tu contribues à insuffler dans ces brevets.
Ma pratique du vélo en ce début d'année est conforme aux années précédentes:
nombreux week-ends hélas sans rouler ou presque sans rouler, faible kilométrage, faible
dénivelé.
Ce qui est nouveau cette année, et l'excellente deuxième moitié de décembre n'y est
sans doute pas étrangère, c'est que je n'ai pas senti de véritable rupture dans
ma pratique sportive. Je roule moins en cette saison, mais avec les mêmes habitudes, notamment un gros dénivelé ramené au nombre de kilomètres. Faire 200 km ne me fait pas peur, comme
j'ai pu le vérifier le 17 février lors d'un raid solitaire de 220 km et plus de
3000 mètres de dénivelé. Ce fut ma seule grosse balade cette année jusqu'à ce jour,
mais à la différence de l'an dernier, je l'ai terminée sans crampe.
Pouvoir faire 200 km avec ce que je considère comme un faible entraînement, c'est
un luxe que je savoure, mais ce niveau ne me satisfait pas et il sera beaucoup plus
difficile de faire 300 km, 400 km, ou 4000 mètres de dénivelé dans ces conditions.
J'ai donc bien l'intention de m'y remettre un peu plus sérieusement en mars.
Ce BRM 200 est surtout l'occasion de retrouver mes amis cyclistes, dont certains
que je n'ai pas revu depuis les brevets de l'an dernier !
Ainsi, au départ de Grenoble avant 7h, je retrouve les amis blogueurs Brigitte, Baptiste, Cricri, Valex,
Michel, Alain et son compère Jacques, Franco et son collègue de club Robert, Vincent (qui terminera aujourd'hui son premier 200, bravo à toi !), sans oublier Yann venu exprès du Jura. Ce peloton restera plus ou moins
groupé tout au long de la randonnée.
Je retrouve également Pascal B., qui a l'intention de participer à tous les brevets
de Grenoble cette année.
Plus loin, je ferai un bout de voie verte, ainsi que l'essentiel de l'ascension
du col de la Feta de Chambarand, avec Rémy, rencontré l'an dernier sur le 300 et
qui nous avait alors bien aidé grâce à ses talents de rouleur.
Au pointage à Roybon, je reconnaîtrai le vélo rouge à porte-bagage d'Henri Morandini.
Pas de doute, c'est bien lui. On se remémore alors la solide équipe que nous avions
formée sur le 400 l'an denier, l'une de mes plus belles réussites et de mes plus fortes émotions sur un vélo.
Dommage de n'avoir pu échanger davantage, mais quelque chose me dit que l'on se
reverra cette année sur des distances plus longues...
Beaucoup plus loin, je ferai quelques kilomètres avec Cisou qui rode son nouveau vélo couché.
Le BRM 200 de Grenoble, c'est aussi un nouveau parcours chaque année ! Grâce à Jean-Philippe, nous découvrons tous les ans de nouvelles routes. La mouture 2013 est plus facile que celle de 2012, et ceci est bienvenu car le brevet a lieu une semaine plus tôt que l'an dernier, et l'hiver a été rude. Cette année, on oublie donc les montées à plus de 8%, et c'est très bien ainsi, même pour moi qui aime pourtant bien quand ça grimpe. Cela permet de s'amuser un peu dans les montées, de manière pas toujours raisonnable en ce qui me concerne. Les jambes le feront savoir dans le dernier col, celui de Toutes Aures, qui a cependant été grimpé à un rythme satisfaisant.
La première étape consiste à parcourir la voie verte sur l'intégralité de ses 34 kilomètres, jusqu'à Saint-Gervais. Les températures sont négatives et pour me réchauffer je décide de rouler sur un bon rythme, régulier, sans excès. Au fil des kilomètres, je passe de la queue de peloton à sa tête. A quelques hectomètres de Saint-Gervais, Yann déboule de l'arrière à une vitesse supersonique. Il a appuyé pendant 10 kilomètres pour me rejoindre, et quand il s'agit de Yann, "appuyer" signifie rouler à 35 à 40 km/h... comme quoi les écarts se sont déjà créés. Mais moins de 10 minutes plus tard, le groupe est reconstitué et nous repartons.
Yann, venu me chercher au bout de la voie verte:
Ça caille, n'est-ce pas Franco ?
Nous atteignons rapidement Vinay, d'où nous allons rejoindre Roybon via Varacieux, pour la plus longue montée du jour. Le temps est brumeux avec des températures négatives, mais ça grimpe et ça réchauffe. Le peloton a explosé dans la montée. Si Yann redescend chercher le groupe, je me contente d'attendre à Roybon au km 60, premier point de contrôle: 30 minutes d'arrêt.
Valex à Roybon, un sacré boute-en-train:
Saint-Donat-sur-Herbasse, km 87, est rallié sans difficulté. C'est le deuxième point de contrôle mais aussi le point le plus au Sud-Ouest de notre boucle.
Baptiste à gauche, et Cricri à droite, qui a brillamment terminé ce 200 malgré son faible entraînement, et qui a même refait 100 km le lendemain:
Pour rejoindre Saint-Sorlin-en-Valloire, troisième point de contrôle, une grosse vingtaine de kilomètres sont nécessaires, avec la traversée de Châteauneuf-de-Galaure et probablement les plus gros pourcentages du jour.
Châteauneuf-de-Galaure, pour une belle montée:
Nous empruntons ensuite une route agréable et peu fréquentée, qui traverse notamment le village de Lentiol. J'ai bien aimé cette portion. A ce stade, les jambes commencent à faire mal, d'autant plus que le profil de la route, une sorte de long faux-plat montant, n'est pas ce qui convient le mieux à mon gabarit.
A Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, quatrième point de contrôle, nous effectuons un détour pour aller faire tamponner nos cartes de route. Il reste alors à gravir les 250 mètres de dénivelé du col de Toutes Aures. Les hommes forts sont partis devant, je n'ai clairement plus mes jambes du matin, mais à aucun moment je ne me serai senti en difficulté. Notamment, aujourd'hui je n'ai pas ressenti le moindre début de fringale. Compte tenu des mon faible entraînement cette année pour les longues distances, et des excès que j'ai pu faire aujourd'hui dans certaines montées, c'est rassurant pour la suite de la saison.
Après un regroupement au col de Toutes Aures, où j'ai le plaisir de retrouver Jef, venu à notre rencontre avec sa toute nouvelle monture, nous redescendons sur Serre-Nerpol (cinquième contrôle). Nous rallions Vinay, puis parcourons dans l'autre sens les 34 kilomètres de voie verte qui nous séparent de Grenoble, sur un rythme tranquille tout en papotant.
Jef, ce fut un plaisir de te revoir en pleine forme:
Grenoble, la Bastille, l'Isère, Belledonne à travers la pollution:
Nous sommes tous fatigués mais heureux d'avoir partagé cette belle journée:
A l'arrivée, Jean-Philippe est déjà là avec un bon ravitaillement (dont le fameux gâteau au chocolat !), et nous retrouvons quelques-uns des participants arrivés avant nous, dont Pascal arrivé 1h30 avant ! Je cumule 2 heures de pause, plus un aller-retour au-dessus de Châteauneuf-de-Galaure pour chercher les copains. Je pense ainsi pouvoir rouler au rythme de Pascal le 16 mars prochain sur le 300... si la météo le permet. Tout comme l'an dernier, je verrai bien comment les groupes se formeront. Ce sera la surprise, et c'est aussi ce que j'apprécie sur ces brevets. Mon objectif sera d'être régulier tout en faisant peu de pauses, de ne pas fournir d'efforts démesurés (ce que je ne peux pas me permettre sur une telle distance avec ma forme actuelle), sans pour autant ralentir mes camarades de route. J'attends ce 300 avec autant d'impatience que pour le 200 de ce jour... pourvu qu'il me réserve autant de satisfactions !
Un grand merci à tous pour l'ambiance conviviale, je regrette de ne pas avoir pu discuter autant que je le souhaitais avec chacun d'entre vous, mais ce n'est que partie remise et la saison ne fait que commencer !
Photo à l'arrivée, prise par Jean-Philippe, partagée par Cricri:
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