L'ouverture du printemps des BRM à Grenoble

Rédigé par David Champelovier | Classé dans : Randonnées

02
03 | 14

Pour la troisième année consécutive, je suis au départ du BRM 200 de Mars à Grenoble.

Et pourtant, cette édition a bien failli être annulée à cause de la météo: jusqu'à jeudi matin, les prévisions pour dimanche faisaient état de chutes de neige à basse altitude. Jeudi après-midi, le scenario a complètement changé, pour annoncer une belle journée assez bien ensoleillée. Par la suite, ce scenario n'a pas évolué, et cela correspond aux conditions que nous avons eues en ce dimanche 2 mars.

Le parcours, intitulé Les Vallons et les Saints des Chambarans est le même que l'an dernier. Pour certains cyclotouristes (et je ne parle pas de Jean-Philippe, l'organisateur, qui a dû faire la reconnaissance du parcours à de maintes reprises !), c'est même la troisième édition de ce BRM, puisqu'une séance de rattrapage avait eu lieu en septembre.
Ce parcours me convient bien pour ma reprise des longues distances. Il est plus facile que celui de 2012, où les difficultés étaient concentrées sur la deuxième moitié, et c'était du sérieux. Ainsi, ce parcours est propice à rouler en groupe, même si, on le verra, cela n'a pas été évident toute la journée.

Car le premier BRM 200 a une saveur particulière. C'est en effet l'occasion de retrouver les copains cyclotouristes, en particulier ceux qui viennent de loin et que l'on ne voit pas si souvent. Certains se sont levés à 3h du matin pour venir en voiture.

Je pars de chez moi peu avant 6h, à vélo: il faut compter une dizaine de kilomètres pour me rendre au point de départ, place de Sfax à Grenoble.
Le trajet se déroule sans encombre, et c'est avec surprise que je découvre, à plus d'une demi-heure du départ, une place de Sfax déjà bien remplie ! Je retrouve rapidement Cricri, venu avec Valex, Franco et Robert de Tullins, puis Baptiste, Vincent, Yann, Thomas, Jean-Pierre, Rémy, Pascal... Les discussions occupent bien le temps, mais on commence à avoir froid, là, immobiles par 2 ou 3 degrés.

Comme à l’accoutumée, Jean-Philippe termine l'inscription des participants, puis nous attendons qu'il troque son vélo-garde-manger contre sa randonneuse pour faire le BRM avec nous. Sauf que cette fois-ci, un groupe est parti un peu avant, dont Cricri, Valex et Thomas. J'apprendrai plus tard que le peloton de 77 participants a été scindé en deux pour des raisons de sécurité.

Sur la voie verte qui nous sépare de St-Gervais, nous nous réchauffons. C'est l'occasion de papoter avec Franco, Yann, Jean-Pierre...
Dès les premières montées qui nous mènent à Vinay, je me rends compte que certaines vitesse passent mal. Le vélo étant tombé tout seul (mais aidé par le vent) sur la place de Sfax, j'en déduis que les vitesses se sont un peu déréglées. Je m'arrêterai à plusieurs reprises tout au long de la journée pour finalement trouver le bon réglage.
A Vinay, je suis dans un groupe avec Yann et les Tullinois. Dès que ça grimpe, je me sens pousser des ailes et avec Yann nous nous envolons. A un moment, j'ai Pascal (le grimpeur) en ligne de mire, je me mets pratiquement dans le rouge pour essayer de le rattraper, je dépasse plein de vélos, mais une fois encore j'échoue... et je le rattraperai finalement dans une descente.
Nous roulerons ensemble quelques kilomètres au-dessus de Varacieux, avant que je lève le pied, peu avant de rejoindre Valex, Cricri et Thomas partis dans le premier groupe et qui ont ralenti l'allure pour nous attendre.

A Roybon a lieu le premier contrôle du jour, et peut-être l'occasion de reformer un groupe un peu plus conséquent. Sauf que ce n'est pas si simple. Cricri, Valex et Thomas partent devant alors que nous n'avons pas encore pointé, Yann, Franco, Robert et Laurent partent alors que Jean-Pierre, que j'attendrai, n'a pas encore pointé, et nous n'avons pas de nouvelles de Baptiste ni de Vincent.
Après Roybon, avec Jean-Pierre, nous essayons de boucher le trou qui ne doit pas être supérieur à une ou deux minutes, mais au fil des kilomètres je me rends compte que l'écart augmente. Nous retrouvons le groupe arrêté à un rond-point, j'apprends alors qu'ils ont roulé comme des fous furieux et que dans ces conditions il était bien sûr impossible de les rattraper ! Grâce au téléphone, Franco a des nouvelles de Baptiste et Vincent, ils ne sont pas très loin derrière, Baptiste a déraillé et Vincent, de retour après une chute sévère fin décembre, est dans une petite forme. Nous décidons de nous retrouver au contrôle suivant, à Saint-Donat-sur-l'Herbasse.

La jonction se fait donc à Saint-Donat, après une bonne pause casse-croûte. A partir de là, nous allons rouler contre le vent, sur un faux plat montant jusqu'à Châteauneuf-de-Galaure. C'est exactement le profil qui ne convient pas à mon gabarit de grimpeur, il faut donc rester à tout prix accroché au groupe emmené par les costauds, ce que je n'avais pas réussi à faire l'an dernier. Cette fois, au prix parfois de gros efforts pour recoller au roues qui me précèdent, j'y suis parvenu. A l'approche de la côte de Châteauneuf, je décroche volontairement pour récupérer avant de produire mon effort dans la côte. Le regroupement aura lieu au sommet.

Il commence à faire un peu plus chaud, mais pas trop. Les mitaines ont remplacé les gants d'hiver depuis Saint-Donat. Tout le reste est encore en place (jambières, bonnet, etc.).
Arrive le faux-plat montant de Lentiol. Je n'ai pas pris un seul relais depuis ce matin mais, je ne sais pas comment, à cet instant je me retrouve devant. L'an dernier, cette portion m'avait paru longue, pas cette fois-ci. Les kilomètres défilent bien. Une petite pause pour se regrouper, puis arrive Viriville et sa fontaine que j'avais repérée en septembre lorsque, pour accompagner Cricri, Michel et Valex sur une partie de leur BRM, j'avais rejoint leur parcours à Viriville en venant de Roybon. Là, Vincent s'aperçoit que son pneu arrière à un coup de mou, une nouvelle chambre et c'est reparti.

Ça roule fort à nouveau en direction de St-Etienne-de-St-Geoirs. Je n'ai plus trop envie de forcer sur les jambes et me laisse décrocher. Idem dans le col de Toutes Aures, grimpé sur un rythme normal. Certes, ce col n'est pas très pentu.
Au sommet, je rejoins Franco, Robert, Yann et Laurent. Ces deux derniers me signalent qu'ils vont basculer sans attendre le reste du groupe; n'ayant plus autant d'énergie que ce matin, je me lance avec eux pour avaler au plus vite les 40 km restants dont la longue voie verte.
A ce stade, je suis incapable de prendre des relais. Je dois donc une fière chandelle à mes deux compagnons de route: les 33 derniers kilomètres ont été avalés en moins d'une heure dix. Il a parfois fallu que je me motive pour arriver à rester dans les roues, tant la fatigue et la lassitude grandissaient.

A l'arrivée, nous retrouvons Thomas, Cricri et Valex qui sont arrivés il y a bien longtemps. Ils ont été réguliers. Au contraire, mon brevet a ressemblé à une succession de gros efforts entrecoupés de longues pauses: 7h42 de déplacement pour 9h36 au total.
Comme l'an dernier, dès le BRM 300 (30 mars: Tour du Vercors, le retour !) je reprendrai mes habitudes: peu de pauses, rythme régulier. On verra bien si j'ai de la compagnie après le col de Cabre, pour rouler un peu plus vite sur les portions plates. Ce parcours, je l'ai fait en solo en juillet dernier, et j'ai une revanche à prendre car j'étais rentré bien cuit. Après les 200 premiers km (Crest) en 8h15 pauses comprises, il m'avait fallu 6h15 pour parcourir les 123 km restants, avec canicule et vent de face.

Côté forme, ce que j'ai montré sur ce BRM est intéressant. Je n'ai pas ménagé mes efforts, notamment sur la première moitié. Sur les 10 km pour rentrer de Grenoble à chez moi, dans les petites bosses je n'ai pas ressenti de fatigue particulière, juste une lassitude certaine. Pas de mal de dos, des jambes un peu dures mais pas douloureuses.
Cependant, les efforts de ces dernières semaines se sont fait sentir les jours suivants. Les séances de course à pied du mardi et du mercredi ont été effectuées sans relief et avec des jambes lourdes. La sortie vélo du vendredi s'est terminée sans tonus après 5 heures de grimpées dans Belledonne, alors que j'étais parti pour en faire 8 heures. Il est grand temps de faire quelques jours de pauses.

Un grand merci à Jean-Philippe pour son organisation toujours impeccable, et aux copains avec qui j'ai passé une agréable journée et qui ont fait plusieurs heures de voiture pour ce rendez-vous.
Voilà, la saison des BRM est lancée. J'espère que l'on aura aussi beau temps pour les suivants (300 de mars, 200 et 300 d'avril, 400 de mai, 300 montagneux de juin...), en tout cas cette année il y a de quoi bien remplir quelques week-ends !

Mots clés : Aucun

Commentaires

Le 09 mars 2014 cestdurlevelo a dit :

#1

Le côté positif d'une telle sortie 'irrégulière' (en rythme) c'est que tu ne l'as pas faite 'cool', tu as du te dépenser plus que si tu avais géré tranquille. Donc ça te fais deja un bon test longue distance. Le 300, ça sera une autre paire de manches. Avec un peu de bol, j'espère en faire un morceau avec toi (en fonction de nos rythmes respectifs; notamment sur le premier tiers)... surtout qu'on part un peu dans le même esprit; rythme régulier, pas trop de pauses....
A+

Le 09 mars 2014 franco a dit :

#2

bon cr et même si nous avons terminé chacun de notre côté j'ai été ravi de declancher le début de ses BRM avec toi ,j'espère que pour le 300 nous le commencerons ensemble et le finirons ensemble aprés jamais rien n'est écrit a l'avance,mais il est vrais que basculer le col de cabre en compagnie et finir a plusieur faciliterais les choses ,mais moi un rythme régulier ça me vas trés bien du moment qu'il convient a mes jambes ,y a pas de raisons on en a vu d'autre notamment le 400 ,a nous de trouver le bon tempo
a trés vite

Le 09 mars 2014 Tom a dit :

#3

REGULARITE, c'est le maître mot, et souple, ça c'est le leitmotiv de ma saison de boiteux :)
C'est pas souvent qu'on peut rouler ensemble, mais à priori on va se croiser pas mal sur le prochain 200, tu me mettras des mines dans les premières montées, et je reviendrai inexorablement dans les suivantes (enfin ça c'est le plan, on va voir ce que ça donne en vrai :)

Le 10 mars 2014 pascal b a dit :

#4

Je suis un peu déçu de ne pas avoir fait une plus grande partie de Yoyo avec toi mais tu pourras le faire au prochain 200 qui se prête pas mal à ça avec ses nombreuses petites montées et descentes, j'ai pu reconnaître le parcours Samedi jusqu’à La Mure, les grosses cuisses ne vont pas être à la Fête car il y a en fait pas mal de portions avec des pourcentages soutenus voire très soutenus du coté du Drac avec des paysages fabuleux.

Le 10 mars 2014 franco a dit :

#5

salut David
jolie cr aussi qui me permet a mon tour de mettre des images sur ta fin de parcours
une chose est sur c'est qu'il est pas facile de rouler en dent de scies comme nous l'avons fait sur ce BRM?que se soit aussi bien en dessus du rythme ou bien de rouler en dedand,et de devoir relancer ensuite ,ça use et ça n'apporte rien a mon sens,a part le fait de te casser les jambes,et d'arriver cramé,d'où ma pratique exclusivement en solo,bon on verra bien ce que se BRM300 nous réservent ,mais ce qui est sur c'est que je ne partirais pas dans tous les sens,et je crois que sur ce point là tu me comprend
a+

Le 10 mars 2014 franco a dit :

#6

3eme tentative
voilà 2 com que je te met et rien ne sort je pense que j'ai fait une bétise j'ai mis l'e mail a la place du site ,
en résumer ,je trouvais ton cr complémentaire du miens surtout pour la fin du parcours ,
je disais aussi que j'étais totalement en accord avec toi dans la manière de rouler,que se soit en sur regime ou en dedand il deviens compliqué de finir un brevet ou une sortie sans y laisser des plumes alors qu'en roulant en maintenant un rythme régulier tu termines pas trop entamé voilà pourquoi aussi j'ai fait le choix de faire mes sorties presque exclusivement en solo cela ne veux pas dire que je n'apprécie pas les sorties entre potes de temps en temps au contraire il en faut aussi ,bon ceci dit ces bons moments avec les uns et les autres se font presque sur les BRM alors ne boudons pas notre plaisir et je te dit a la prochaine

Le 23 mars 2014 David Champelovier a dit :

#7

@cestdurlevelo :
Salut Baptiste,
J'ai effectivement laissé pas mal de forces sur ce 200: il m'a fallu une semaine pour retrouver mes sensations habituelles sur le vélo et en course à pied.
Pour le 300, effectivement des groupes se formeront dans l'ascension de la Croix-Haute, dans la nuit noire. J'espère aussi que l'on aura l'occasion de rouler ensemble !
A+

Le 23 mars 2014 David Champelovier a dit :

#8

@franco :
Salut Franco,
Je suis sincèrement désolé pour cette histoire de commentaires, mais j'ai l'habitude de modérer les commentaires de manière à censurer les spams publicitaires (et il y en a régulièrement quelques-uns).
Sur le 300, on va donc essayer de rouler en groupe tout en roulant cool, si si c'est possible :-)
J'espère que la météo sera avec nous; à l'heure où j'écris ces lignes c'est plutôt bien parti.
A dimanche donc !

Le 23 mars 2014 David Champelovier a dit :

#9

@Tom :
Salut Thomas,
Pour un 200 de boiteux, je trouve que tu t'es pas mal débrouillé dis-donc !
Pour le prochain 200, ce qui va être long c'est le retour du col d'Ornon. Il m'a fallu près de deux heures pour parcourir en solo les 59 km entre le col d'Ornon et Grenoble, dimanche dernier. En groupe, on doit pouvoir gagner pas mal de temps (une demi-heure ?) sur cette portion... surtout quand je vois que sur le BRA 2013, il ne nous avait fallu que 2h21 (dont 2h03 de selle) pour effectuer les 79 km qui séparaient le Galibier de l'arrivée à Vizille.
Pour tous les brevets qui arrivent, je vais aussi passer en mode "régularité".
A bientôt !

Le 23 mars 2014 David Champelovier a dit :

#10

@pascal b :
Salut Pascal,
Nos pauses après Roybon ont fait que l'on n'avait plus aucune chance de te revoir, même à l'arrivée. Bravo pour ta régularité, et encore merci pour la motivation que tu m'as apportée dans les premières montées du jour.
Vivement le 200 montagneux, que l'on puisse reprendre notre partie de yo-yo :-)
A dimanche pour une looongue épreuve d'endurance !

Fil des commentaires de cet article