Petit retour sur ma pratique sportive en 2013...
Ci-dessus: la belle vie des vaches, Murianette, Belledonne, 11 novembre 2013.
Sur ma lancée de 2012 (et 2011), j'ai continué à pratiquer le cyclisme en 2013, toujours dans le même esprit de promenade, de détente, souvent de dépassement de soi, parfois de compétition. Un bon cru, parsemé de confirmations, de bonnes surprises, et parfois de petites déceptions. Retour sur une saison de vélo...
Sur le plan purement comptable, l'année 2013 ressemble fortement à 2012: autour de 8200 km (8300 en 2012) et 180 000 mètres de dénivelé positif (192 000 en 2012). Les sorties ne sont pas réparties de la même façon: en 2013, j'ai beaucoup roulé jusqu'en juillet, avant de sensiblement lever le pied à partir d'août. Fin juillet, je dépassais les 9200 km et 213 000 mètres de dénivelé sur 12 mois glissants. En fait, tous les mois sont en retraits par rapport à 2012, sauf avril, juin et juillet. Les mois les plus en retrait sont septembre et surtout octobre, ayant été pas mal occupé par mon déménagement. Décembre est en retrait, mais cela est bien normal car le cru 2012 était exceptionnel.
Cette pratique en retrait depuis août ne devrait pas s'inscrire dans la durée, même si d'une part je fais davantage de course à pied (donc moins de vélo), et d'autre part j'ai eu tendance, fin 2013, à faire davantage de sorties courtes et intenses que de longues sorties d'endurance. L'hiver, puis les BRM 2014, me verront en effet revenir essentiellement à une pratique d'endurance, du moins jusqu'en juillet.
Les événements qui ont marqué mon année sont, par ordre chronologique:
- Le BRM 200 de Grenoble pour les retrouvailles avec les copains. La saison d'endurance, elle, avait commencé le 17 février par une sortie en solo en Drôme Provençale.
- Deux semaines plus tard, le BRM 300, sensiblement plus difficile que le tour du Vercors de 2012, d'autant plus que les conditions météorologiques n'étaient pas simples: temps sec mais jusqu'à -8 degrés le matin et un fort vent froid sur les crêtes ardéchoises.
- Début mai, mon deuxième BRM 400 et donc ma deuxième nuit sur le vélo, dans le Jura avec Baptiste et Franco. Les 400 sont les moments les plus forts que j'ai connus jusqu'à présent sur un vélo. Cette année, je me suis surpris à pouvoir rouler une vingtaine d'heures avec pourtant des difficultés d'alimentation dès le début de la randonnée, et qui ont duré plus de 200 km.
- Le défi du mois de juin: les cinq Mont Noir, avec la compagnie et les encouragements de Brigitte. Plus de 5500 mètres de dénivelé, je ne ferai pas mieux en 2013.
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Une semaine plus tard, le toujours difficile BRM 300 montagneux de Grenoble et l'enchaînement Madeleine-Glandon-Ornon. Je me suis montré capable de relever ce défi en solo, avec peu de pauses et une bonne régularité. Mais, avec un vélo pourtant beaucoup plus léger qu'en 2012, j'ai roulé moins vite, et j'ai calé une fois de plus dans le Glandon. Pourtant, cette année je n'avais pas l'excuse de la chaleur, et je m'étais économisé dans la Madeleine. Un certain Pascal m'a pris une demi-heure sur cette montée, puis trois quart-d'heure dans le Glandon. A ce stade de la saison, non seulement je ne peux pas grimper vite les grands cols, mais même sur un rythme d'endurance je ne suis pas à l'aise...
Le Glandon, j'y suis retourné deux semaines plus tard pour y monter au chrono, après avoir franchi le Grand Cucheron: 25 minutes de gagnées, voilà de quoi me rassurer. -
Pour me changer les idées, il me fallait un challenge d'un nouveau genre. Un collègue de travail me motive pour m'inscrire à un challenge Strava: parcourir 1680 km en 33 jours, entre le 29 juin et le 31 juillet. Je n'ai jamais réalisé une telle distance sur un laps de temps aussi court, de plus ce challenge s'adapte mal à ma façon de rouler puisqu'il m'incite à réduire la quantité de dénivelé, à une saison où je profite habituellement des grands cols.
Pourtant, le 30 juin, au retour de mon tour de Belledonne (187 km, 3300 mètres de dénivelé), je décide de m'inscrire au challenge, avec une probabilité bien mince de le réussir.
Ce challenge, à ma grande surprise je le réussirai ! Et avec la manière: 14 sorties, 1684 km pour 29800 mètres de dénivelé, dont 4 montées de Chamrousse ultra matinales avant le boulot, un 320 autour du Vercors (chaud, venté et laborieux), un 230 dans le Vercors, le BRA (250 km), et pour clôturer le challenge un aller-retour sur le balcon de Belledonne (130 km et 3500 mètres de dénivelé), sur une demi-journée de congé (deux jours de congés en tout sur l'ensemble du challenge). A ma grande surprise aussi, je ne sortirai pas exténué de ce challenge. Mieux: je battrai des records de vitesse lors de ma dernière sortie dans Belledonne !
Ce challenge a été extrêmement bénéfique pour ma forme, m'apportant de précieuses informations pour de futurs enchaînements de longues sorties. - Le BRA 2013, effectué le 21 juillet en plein cœur du challenge Strava, avec les copains. Contrairement au BRM 300, j'ai su enchaîner deux (très) grands cols et conserver une pêche presque intacte jusqu'à l'arrivée. Une randonnée qui m'a permis de mesurer l'ampleur de mes progrès depuis mon BRA 2011 effectué en solo.
- La grimpée du Benas le 18 août. L'entraînement (en endurance !) du mois de juillet, les un à deux kilos perdus à cette occasion, puis ma préparation plus spécifique pendant la première quinzaine d'août, sont sans doute à l'origine de ce que je considère comme une performance. J'ai pulvérisé les 30 minutes de l'objectif initial (objectif qui me paraissait difficilement atteignable), en 28:35, figurant dans la première moitié de classement, pour un parcours pourtant pas très grimpant pour mon petit gabarit (moins de 5% de pente moyenne).
- Le lendemain, une trentaine de cols dans le Beaujolais avec les copains, dans une forme extraordinaire.
- Les quelques kilomètres avec Valex lors de sa participation au Mille du Sud, notamment dans le terrible col de Parquetout. Tout comme lors de l'ascension du col de Menée l'an dernier avec Yann, dans les mêmes circonstances, cette rencontre m'a laissé admiratif.
- Et je n'oublierai pas non plus la randonnée de la Noix, le 12 octobre où, sur un coup de tête, je décide au dernier moment de me rendre à Tullins à vélo. La randonnée sera bien fraîche et arrosée, et écourtée pour ma part, mais j'aurai le plaisir de revoir Jef, Robert, et de rouler avec Brigitte, et Cricri dans une forme époustouflante.
Parmi les rendez-vous manqués de 2013, je compte le Dauphiné Gratiné, le BRM 600 de Grenoble, les cinq Chamrousse. Concernant les parcours de plus de 400 km, je n'envisage pas de m'y mettre en 2014. J'ai décidé de ne pas abuser des nuits entières passées sur le vélo, de plus sur un 600 avec départ matinal, la nuit arrive après l'accumulation de la fatigue d'une journée entière passée à pédaler. En 2013, je n'ai pas non plus tenté de battre mon record de dénivelé.
En 2014, je roulerai sans doute comme en 2013, en prenant les défis comme ils arrivent, sans me prendre la tête:
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En 2014, je roulerai sans compteur. Je roule déjà essentiellement au feeling, et j'ai maintenant des repères solides pour pratiquement toutes les distances et tous les types d'efforts que j'envisage en 2014, par conséquent l'utilisation d'un compteur est superflue. Reste à savoir si je saurai m'entraîner convenablement sans compteur, donc sans repère, pour les grimpées chronométrées. Ce sera alors peut-être la seule exception à la règle, mais la seule chose qui me sera nécessaire sera la fonction chronomètre.
En 2013, de juin à novembre, j'ai goûté à Strava, j'ai souvent appuyé fort sur les pédales pour améliorer mes classements dans les montées. Maintenant, je connais mon niveau, et j'estime ne pas avoir besoin de ce genre d'outil pour me motiver à rouler vite ou longtemps. L'étape suivante consiste donc à me passer purement et simplement de compteur. Lorsque je suis allé voir un médecin du sport en août, interrogé sur ma pratique sportive je lui ai répondu que je faisais environ 400 heures de vélo et 50 heures de course à pied par an. Lui-même cycliste amateur, il a été surpris que je ne compte pas en kilomètres... Mais les kilomètres ne veulent rien dire à eux seuls. Si l'on ajoute l'information du dénivelé, c'est déjà mieux, mais ça ne veut toujours rien dire, ça ne dit pas quelle est l'intensité de l'effort fourni. Si l'on compte en heures non plus, d'ailleurs, car on compte alors les descentes, on mélange des heures roulées en peloton avec des heures en solo contre le vent, etc. Cependant, en 2014, tout comme je le fais déjà en course à pied, je compterai en heures et rien qu'en heures. - Les BRM de Grenoble seront l'occasion (et pas la seule, je l'espère !) de rouler avec les copains. Et cette année, on sera gâtés: 10 BRM seront organisés par Jean-Philippe ! Je compte en faire un maximum, sans pour autant prendre de risque avec la météo. Le seul que j'écarte pour l'instant est le BRM 600, trop long pour moi. J'ai noté avec grand intérêt l'existence d'un 400 montagneux avec l'enchaînement mythique Galibier-Iseran. Je serai sans doute de la partie.
- J'envisage, comme en 2013, de faire de l'endurance jusqu'à juin-juillet, puis d'orienter ma pratique vers la performance pour la saison des grimpées.
- S'il fallait ajouter quelques challenges concrets qui me passent par la tête: les ascensions du Grand Colombier, celles du Ventoux, celles de l'Alpe d'Huez, naturellement les cinq Chamrousse que j'ai mis de côté en 2013, peut-être 6 Mont Noir...
- Et, parce qu'elle me permet de conserver un bon niveau de forme pendant la saison hivernale, la course à pied a aussi sa place sur ce blog. J'essaierai, en 2014, de ne pas interrompre ma pratique de juin à septembre comme je l'ai fait ces deux dernières années, de manière à éventuellement faire mes débuts en compétition à l'automne. Dans cette discipline aussi je me suis rassuré cette année, je me suis étalonné (43 min aux 10 km), j'ai allongé les distances (mon premier semi-marathon en solo, en 1h41), j'ai pris goût aux montées (quel régal, j'ai l'impression de m'y envoler, comme à vélo !). Reste à voir quelle suite je vais donner à cette pratique qui est tout de même plus exigeante que celle du vélo (risque de blessure beaucoup plus élevé, récupération plus lente après une course particulièrement longue et/ou rapide).
Quoi que nous réserve 2014, je souhaite à tous mes lecteurs une très belle année, une bonne santé (indispensable pour faire du vélo, et réciproquement ;-)), en espérant partager avec vous un maximum de balades, via ce blog ou mieux, ensemble à vélo.
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