Si si, cette photo a été prise le 31 décembre 2012... au fond, dans la forêt, on aperçoit la station de Prapoutel (les Sept Laux). C'est l'occasion de faire un petit bilan de l'année 2012.
2011 avait été l'année de la conquête des Cent Cols, de l'allongement des sorties, des premières rencontres entre cyclo-blogueurs.
En 2012, j'ai encore progressé dans ces trois directions. L'année peut être découpée en deux moitiés.
La première moitié a été axée sur les brevets de randonneurs mondiaux. Il fallait être prêt suffisamment tôt dans la saison, et accumuler des kilomètres, du dénivelé, et de l'expérience de brevet en brevet pour réussir le suivant. Ce ne fut pas toujours chose facile, avec un mois de janvier dans la norme et une première quinzaine de février absolument glaciale. Il fallait aussi être prêt le jour J. Des tâtonnements, du (bon) stress, une préparation matérielle (les pédales automatiques !)... J'ai pris beaucoup de plaisir à préparer et à participer à ces brevets, mais il faut reconnaître que j'y ai laissé beaucoup d'énergie et d'influx nerveux. Ce qui explique en partie un mois de juin un peu faiblard, ainsi que ma non-participation au BRM 600, une participation qui n'avait initialement pas été envisagée mais qui aurait pu l'être suite à ma réussite sur le 400. Les quatre brevets auxquels j'ai participé ont été très différents les uns des autres et j'en garde des souvenirs inoubliables. Le BRM 200 fut une balade sur une journée entière, comme j'ai maintenant l'habitude d'en faire, mais qui arrivait relativement tôt dans la saison. Le BRM 300 fut beaucoup plus confidentiel, avec un départ à 4h du matin le jour du changement d'heure... Pour la première fois, je roulais en groupe et grimpais un col de nuit. Ce brevet m'avait impressionné sur mes capacités (26,6 km/h de moyenne roulée !), mais il ne me restait que 7 semaines pour me préparer au BRM 400. Là, je partais complètement dans l'inconnu, notamment en termes de gestion de l'alimentation et du sommeil sur une nuit entière. Pourtant, ce fut encore une réussite, malgré (ou grâce à) la pluie inattendue du départ. Rouler tout une nuit sur un vélo est une expérience extraordinaire. Enfin, le BRM 300 de montagne, inédit, devait couronner et clôturer cette session. Je m'y étais moins bien préparé, et je l'ai trouvé plus difficile que le BRM 400. Partir de nuit et rentrer de nuit est un exercice difficile; les paupières finissent par se fermer toutes seules.
La deuxième moitié de la saison s'est, elle, construite au fur et à mesure. La montée de Venon m'a vu passer une quinzaine de fois au chrono, pour préparer la grimpée du Benas où j'espérais figurer en milieu de classement. Je ne m'y suis pas rendu, les températures étaient trop élevées pour moi, dommage car j'aurais participé à ma première épreuve cycliste chronométrée, et j'y aurais croisé Jeannie Longo... Mais je participerai un jour à ce genre d'épreuve qui me convient bien, même si l'entraînement est difficile et davantage qualitatif que quantitatif (rien à voir avec une préparation à un BRM, donc). Et puis, il y a eu l'émerveillement du 1000 du Sud, début septembre, lorsque j'ai accompagné Pascal puis Yann sur les pentes du col de Menée. Un émerveillement qui a réveillé de nouveaux projets pour les années à venir, et qui a aussi motivé cette folle sortie (mais n'en doutez pas, l'année prochaine je tenterai encore plus long).
Les sorties entre amis, hors BRM, ont ponctué la saison et ont souvent fait l'objet d'un reportage ici même. De la balade en Drôme provençale de février jusqu'à la sortie de fin d'année en Royans, en passant par les multiples sorties avec Baptiste, Franco, Brigitte, le BRA avec Yann... Ces sorties ont toujours été agréables, l'ambiance détendue, j'y ai pris beaucoup de plaisir et ai aussi beaucoup appris.
La saison 2012 m'a vu progresser sur le plan du matériel également.
J'ai déjà oublié qu'il y a un an, je roulais encore avec des pédales plates. Depuis, les pédales automatiques ont pris le relais, apportant un plus grand confort mais aussi leur lot de chutes (une en mars, une en septembre, avec seulement des conséquences matérielles mineures).
En juin, j'ai acquis un GPS de randonnée (Garmin eTrex 20) suite aux diverses erreurs de parcours sur les brevets, dont deux passages sur des routes pour automobiles lors du BRM 400... Un équipement précieux, si c'était à refaire je le referais. Les produits Garmin sont chers mais de bonne facture.
Début août, j'ai acquis une nouvelle monture... mon premier carbone, un Scott CR1 Pro 2012 équipé en transmission Ultegra et roues Ksyrium Elite. D'un seul coup, j'ai gagné trois kilos. Un allié dans les montées. Cela faisait plus d'un an que je voulais me faire plaisir en changeant de vélo. J'en suis pleinement satisfait. Ce vélo est pour l'instant réservé aux sorties par conditions sèches (il n'est plus sorti depuis septembre), de plus le Giant en alu, qui a déjà fait ses preuves sur les longues distances notamment en termes de confort et de robustesse, conviendra parfaitement pour les BRM, qui ne comportent pas trop de dénivelé. Le Scott carbone conviendra pour une épreuve de type BRA (par exemple).
Enfin, cet automne j'ai fait le point en ce qui concerne l'éclairage, et je pense disposer d'une solution viable pour rouler plusieurs nuits d'affilée.
Il me reste encore à investir dans un bon sac à dos ou une sacoche, pour pouvoir emporter davantage d'affaires pour plus d'autonomie, un duvet léger pour dormir dehors si besoin, etc. à voir en 2013 en fonction de mes objectifs.
Statistiques 2012
Sans être obsédé par les nombres, j'affectionne les statistiques et donc vous trouverez dans cette section des données précises sur ma pratique du vélo en 2012... des statistiques que je fournis rarement dans mes articles, mais qui m'aident à progresser, à analyser mes réussites et mes difficultés. Vous ne trouverez rien sur mes performances, qui sont tout à fait secondaires pour ma pratique actuelle (étant capable de terminer n'importe quel BRM dans les délais, sauf imprévu, défaillance, etc.).
Distance et dénivelé par sortie
Voici la répartition de mes sorties, en km de distance et en mètres de dénivelé positif.
On notera:
- mes montées chronométrées de Venon, avec moins de 20 km par sortie,
- que l'essentiel de mes sorties ont un coefficient autour de 3 (3000 mètres de dénivelé pour 100 km),
- les valeurs extrêmes: 240 km coefficient 3, 425 km coefficient 1,
- que les trois sorties les plus longues sont des BRM; je n'ai jamais effectué 300 km tout seul,
- qu'en revanche, les deux sorties comportant le plus de dénivelé ont été effectuées en solo (Quatre Chamrousse, dénivelé sans modération).
Comme on ne voit pas tous les points sur le graphe qui précède, voici des graphes plus détaillés.
Les lignes horizontales, en gras, correspondent à la division des sorties en quatre catégories, chaque catégorie comportant le même nombre de sorties (on appelle cela des quartiles).
Notamment, on remarque que 23 sorties ont dépassé les 3000 mètres de dénivelé, contre 11 en 2011 et une seule, ma première, en 2010... 9 sorties dépassent les 200 km, contre 3 en 2011 et aucune en 2010. En revanche, 19 sorties dépassent 140 km, contre 20 en 2011. Je n'ai donc pas roulé plus souvent sur de longues distances, mais quand je l'ai fait, c'était pour de très longues distances. Côté dénivelé, la conclusion est au contraire très nette.
Les durées concernent le temps passé à rouler, et n'incluent par exemple pas le temps de pause lors des brevets.
Evolution mois par mois
On note une faible progression du temps passé sur le vélo ainsi que de la distance parcourue sur l'année entière. La progression en dénivelé est plus flagrante.
Janvier et Février ont mis du temps à décoller. J'avais fait du plat tout début Janvier 2011, chose que je n'ai pas voulu ni pu reproduire en 2012. J'ai fait plus de dénivelé cette année, mais le résultat est que j'ai roulé beaucoup moins longtemps.
Sans surprise, Mars 2012 est en forte progression par rapport à 2011: BRM 200 et 300, ainsi que quelques jours de congés pour les préparer.
Avril est en retrait: disons que j'ai davantage travaillé la qualité que la quantité. Période charnière entre le BRM 300 et le BRM 400.
Mai, avec ses jours fériés (1er mai et 8 mai en semaine, contrairement à 2011), est en forte progression, tant en distance (BRM 400) qu'en dénivelé (notamment: quatre Chamrousse).
Juin est, comme chaque année, faiblard. La faute aux grosses chaleurs qui commencent à arriver, donc aux jours de congés que je rechigne à poser. La faute aussi au soufflet qui retombe suite aux grosses échéances de Mai. Juin se résume pratiquement à deux sorties: avec Baptiste et Antoine le 15 Juin, puis le BRM 300 le 23.
En volume, Juillet n'est finalement pas bien meilleur que Juin: j'ai nettement moins roulé qu'en Juillet 2011, et pourtant j'ai roulé une dizaine de fois au petit matin (Venon au chrono), ce que je n'avais pas fait en 2011. J'ai cependant trouvé les ressources pour faire le parcours du BRA avec Yann, avec d'excellentes sensations.
Août et Septembre, avec la diminution des chaleurs (sauf vers la mi-Août), ont marqué un retour à la normale, enfin ce qui est normal pour moi en cette saison: gros volume, énormément de dénivelé. Entre le 15 Août et le 15 Septembre, je cumule plus de 37 500 mètres de dénivelé positif, soit un cinquième du dénivelé annuel en un mois.
Octobre et Novembre sont en retrait par rapport à 2011. Les sorties sont moins fréquentes et plus longue. La météo ne fut pas toujours favorable.
Décembre est toujours assez aléatoire, mais Décembre 2012 est exceptionnel: plus de distance et plus de dénivelé qu'en Juin et qu'en Juillet... et pourtant, la première quinzaine de Décembre a été anormalement froide. Disons que Décembre 2012 constitue un excellent point de départ pour 2013 !
... et 2013 ?
Pour 2013, je souhaite à tous mes lecteurs une bonne et heureuse année !
Mais peut-être vous attendiez-vous à trouver dans cette section des objectifs précis pour ma saison 2013... dans ce cas vous serez peut-être déçus car c'est encore très flou dans mon esprit. L'essentiel est de garder la forme et prendre du plaisir, quelle que soit la quantité de dénivelé, de kilomètres, quelles que soient mes destinations... et comme je l'ai fait cette année pour le BRM 400, la plupart de mes sorties se décideront sans doute au dernier moment... en fonction de ma forme, de la météo, de mes envies.
J'espère avoir le bonheur de partager à nouveau de belles balades en bonne compagnie, avec si possible le franchissement de nouveaux cols !
Voici une liste d'objectifs potentiels, plus ou moins raisonnables, pour les mois à venir:
- Participation aux BRM de Grenoble: 200 et 300 sûrement, 400 probable, 600 sans doute. Entre le 400 et le 600, si l'un des deux doit sauter, ce sera le 400. J'ai à cœur de réussir un 600 en 2013.
- Cinq Chamrousse. J'en ai fait quatre en 2012, j'estimais avoir les jambes et la tête pour une cinquième montée. Ce sera normalement chose faite, à l'occasion d'un week-end favorable en avril ou en mai.
- Dans le même genre, un défi qui m'a été proposé par Yann: l'Alpe-d'Huez, jusqu'à plus soif. 12 heures ? 15 heures ? 18 heures ? 24 heures ? Nul ne sait combien de temps chacun d'entre nous pourra tenir, mais on sera deux pour se motiver, même si nous roulerons à des vitesses différentes. Pas encore de date fixée, éviter les fortes chaleurs.
- Le parcours de l'Ardéchoise Vélo Marathon, seul ou en bonne compagnie.
- Le Dauphiné Gratiné. Oui, c'est un truc de malade. J'aimerais bien tenter le coup en 2013. On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher.
- Et puis, j'ai très peu chassé les cols tout seul cette année, profitant des BRM et des sorties organisées par les copains... la conséquence de ce laisser-aller est qu'il me manque un col à plus de deux mille mètres pour valider ma deuxième centaine de cols. Je prévois notamment une virée dans les Alpes du Sud pour aller glaner quelques deux mille.
Ces objectifs sont ambitieux, il est certain que je ne les réaliserai pas tous, mais je ne me mets pas de pression. Le vélo doit être un plaisir avant tout !
Commentaires